Nadine osait à peine y croire : le Zensight a tout simplement transformé son quotidien dès la première séance. Elle m’a aussitôt adressé ce témoignage:
Je suis arrivée chez Johanne pour un problème dont je n’arrivais pas à venir à bout depuis plusieurs mois, avec beaucoup de pensées négatives dont je ne pouvais pas me libérer, ce qui nourrissait mon état anxieux. J’étais même suivie par un psychothérapeute, sans vraiment de résultats, j’avais l’impression que j’étais dans une spirale dont je ne me sortirais jamais.
Depuis l’annonce, 8 mois plus tôt, du projet de mon fils de partir faire le tour de France en camping-car, je me débattais avec une souffrance intérieure, une inquiétude qu’il arrive quelque chose à ma petite fille de 2 ans et demi. Quand je la gardais et qu’elle devait partir, je faisais de gros efforts pour ne pas montrer un sentiment de tristesse et d’inquiétude qui me saisissait, j’interprétais tout à travers ce filtre de souffrances.
Mon fils et ma belle-fille habitent dans le même village que moi… Je trouvais des prétextes pour aller chez lui ou le faire venir pour un faux service. La veille de demander de l’aide à Johanne, je tournais encore autour du pâté de maisons où habite mon fils avant de pouvoir frapper chez lui pour voir si tout allait bien.
Je voyais bien que mon comportement n’était pas normal avec toujours ce besoin de me rassurer ou de vouloir contrôler la vie de mon fils et de ma belle-fille envers la petite. Dans cette souffrance, je m’empêchais même de partir en week-end au cas où…
Johanne m’a proposé de traiter cette situation avec le Zensight, technique que je ne connaissais pas.
Le résultat a été étonnant ! En plus de l’apaisement immédiat que ça m’a procuré, j’ai noté que mon comportement avait changé, sans que j’aie à faire d’efforts.
L’obsession de vouloir toujours savoir ce qui se passait m’a quittée… Je me découvre une nouvelle liberté, je ne me sens plus le besoin d’aller les voir constamment ; et voir ma petite fille un jour par semaine me suffit. Je n’angoisse plus. C’est comme si j’avais éliminé des détritus ou quelque chose qui m’empêchait de vivre. Je m’étais comme emprisonnée moi-même sans trop savoir comment. Ça me fait comme un nettoyage. J’ai retrouvé ma joie, une joie simple, une joie grandie.
J’ai pu prendre conscience aussi que mes peurs ont pour origine des blessures remontant à mon enfance, avec des blessures d’abandon.
Cette technique m’a paru très puissante. Je sens que ce « travail » continue d’agir en moi. L’inquiétude a « magiquement » disparu. Aujourd’hui je me sens même plus sereine. Et ça me fait drôle…
Comme tout part de soi, à cause de mon changement intérieur, je remarque que le comportement de ma petite fille change, elle ne fait plus de crise quand elle doit repartir chez ses parents. La visite de mon fils (avec la petite), le samedi suivant la séance alors qu’il ne vient jamais pour bavarder avec moi, a été très détendue. Il a pris son temps et nous avons même ri ensemble ; il y a bien longtemps que ça ne nous était pas arrivé. J’ai le sentiment que chacun retrouve sa place.
Merci à cette difficulté qui m’a permis de rencontrer un tel outil de transformation intérieure.
Merci à Johanne, merci au Zensight, qui m’ont permis de retrouver une paix en moi, cette envie d’avancer dans ma vie, de me sentir libre, et de rendre la liberté à mon fils pour construire sa vie de famille. Et tout cela très facilement.
Je trouve cet outil tellement merveilleux que je me suis inscrite à la prochaine formation.
Merci, merci, merci.
Nadine B.
Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources: Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight. courriel :jod470@orange.fr, site : https://johannedesterel.com
Le poids et l’image de soi, le rapport à la nourriture, nos comportements alimentaires, les émotions qui nous font manger… font l’objet de différents « ateliers à thème » que j’anime.
Mary Christmas (joli pseudo qu’elle a choisi !) a suivi avec moi 2 de ces journées, l’une en mars 2012 (Le casse-tête des comportements alimentaires), l’autre en juillet 2013 (Ces émotions qui nous font manger sans fin). Je la remercie pour ce récit vibrant qu’elle m’adresse au lendemain du deuxième atelier.
Sois rassurée, Mary Christmas, non, ton témoignage n’est pas trop long ! C’est un vrai moment de bonheur passé avec toi à partager la vie qui t’anime.
Témoignage 1 : atelier 31 mars 2012
Un « tsunami émotionnel » (divorce violent d’un mari alcoolique combiné à un licenciement après un an de harcèlement moral de mon nouveau boss) m’a conduite à prendre 50 kilos en quelques années au rythme inexorable de 10 à 12 kilos par an, avec pour détonateur un sevrage tabagique.
Après avoir tenté de juguler un temps ce flot de kilos par de maladroits régimes qui m’ont fait plus de mal que de bien, j’ai fini par rendre les armes.
Je regardais avec douleur, colère et impuissance mon corps se transformer, reniant avec dégoût la personne que j’étais devenue et que je ne reconnaissais plus.
En 2 temps, 3 mouvements, j’avais perdu le contrôle de ma vie bien structurée, réduite à un RIEN immense : plus de statut social, plus de statut professionnel et plus de corps humain présentable !
Ayant déjà pu bénéficier des bienfaits de l’EFT en séances individuelles avec Johanne sur d’autres problèmes, je me suis inscrite à un atelier sur la compulsion alimentaire. J’étais un peu sur la réserve car, égoïstement, j’avais peur de ne pas pouvoir exposer mon problème si je devais partager mon temps de parole avec d’autres personnes. Perdue dans ma détresse, ma souffrance me paraissait unique et seule digne d’attention !
Paradoxalement, et bienheureusement, il n’en a rien été ; le fait de tapoter conjointement sur le problème émotionnel des autres participantes à l’atelier a souvent fait écho à mes propres émotions et libéré des poids émotionnels aussi sûrement que si j’avais tapoté sur mes propres problèmes. Ce que Johanne appelle les bienfaits partagés*.
J’ai beaucoup pleuré lors de cet atelier (merci Johanne pour les mouchoirs en papier à volonté !). Je me suis rendue compte que je vivais la transformation inexorable de mon corps comme une malédiction contre laquelle je ne pouvais pas lutter.
Johanne me demande de visualiser une chocolatine. Je sens cette chocolatine remplir ma bouche. Aucune saveur, juste un besoin de remplir ma bouche. Puis au fur et à mesure des rondes de tapotements, ce n’est plus ma bouche qui se trouve remplie par cette nourriture mais l’espace qui m’entoure.
Je comprends grâce à Johanne que la nourriture a rempli ce vide immense que je ressentais autour de moi. Je pouvais remercier mon corps de m’avoir écouté avec amour et d’avoir si bien répondu à ma demande ; en grossissant si vite il remplissait ce vide inquiétant autour de moi. Je remplissais grâce à lui l’espace, cherchant désespérément ma place car je n’avais pas réussi à la retrouver (toujours célibataire et en recherche d’emploi stable).
Johanne me dit qu’il était temps de dire à mon corps que je pouvais grandir seule désormais, avancer en confiance pour trouver ma place au lieu de le laisser faire à ma place et en plus de me battre contre lui.
Cette transformation nécessitait amour, estime et pardon. Tout un programme ! mais qui ne me paraissait plus irréalisable.
Je suis sortie apaisée de cet atelier. Dans la semaine qui a suivi, j’ai perdu 2 kilos et des tonnes de culpabilité !
* * * * * *
Témoignage 2 : atelier 6 juillet 2013
« Ces émotions qui nous conduisent à manger sans fin »
2 mois après l’atelier de mars 2012, j’ai trouvé un nouveau CDD en région toulousaine. J’ai été hébergée chez mes parents pendant les 6 mois de ce contrat. Le fait d’être dans un environnement familial bienveillant ajouté à celui d’être reconnue pour mes compétences dans mon boulot m’a permis de perdre sans efforts ni frustration 10 kilos.
A l’issue de ce contrat, j’ai réintégré mon « chez moi » et retrouvé mon vide personnel et professionnel. Je me suis malheureusement empressée de reprendre la quasi-totalité des kilos perdus et cela n’a fait qu’empirer lorsque cette ordure de Père Noël m’a amené un joli cancer du sein en guise de cadeau…
Je me suis trouvée bien occupée à garder force et moral pour surfer sans tomber sur la vague de cette mauvaise nouvelle. Pas d’effet bonus dans ma lutte : je n’ai même pas perdu un gramme au bout de ces 4 mois de chimio !
Alors quand Johanne m’a contactée pour m’inviter à participer à ce nouvel atelier, j’ai dit oui avec enthousiasme.
Nous avons commencé l’atelier en nous présentant puis nous avons réfléchi sur les thèmes de boulimie, de contrôle, de culpabilité, d’impuissance. Johanne nous a bombardées de questions particulièrement ciblées sur l’amour ressenti ou les manques affectifs durant notre enfance, la présence de nos parents, des évènements marquants de notre enfance ou adolescence.
Ce questionnement était motivé par le fait qu’on se maltraite par la nourriture par rapport à des évènements émotionnels qu’on a occulté, volontairement ou non.
A l’invitation de Johanne, chaque participante a visualisé un moment où le besoin impérieux de manger se faisait sentir, en choisissant de le nommer à sa convenance. Nous nous sommes rendu compte ensuite que presque tous ces moments avaient un dénominateur commun qui était la télé.
J’ai pu à nouveau bénéficier des bienfaits partagés de cet atelier, en partageant avec émotion (traduisez « pleurs à gogo » !) la détresse de Myriam qui évoquait son ressenti d’exclusion et d’abandon au milieu d’une réunion familiale ; ce sentiment d’abandon trouvait un écho en moi ; en tapotant avec elle, j’ai pu atténuer la douleur de cette sensation.
Mais, restait à débusquer le bout restant de la baleine enfouie sous le caillou… !
Johanne me demande de raconter mon « film » déclencheur de boulimie. Je rentre chez moi, je me pose devant la télé et là… une envie impérieuse de manger (me remplir plutôt) s’empare de moi. Nous tapotons sur ce comportement. Je ressens d’abord un grand vide dans l’estomac, puis cette sensation de vide finit par m’entourer totalement. Je suis terrifiée, j’ai l’impression que ce vide va m’aspirer et que je vais disparaître à jamais ! Johanne m’interroge sur l’image qui me renvoie à cette sensation.
Paf, tout remonte : ma mère m’a raconté que je suis née prématurée, le jour de Noël, et on m’a mise en couveuse, loin de sa chambre. Voulant m’embrasser pour me souhaiter une bonne année, elle m’a découverte seule et frigorifiée le soir du jour de l’an alors que ma couveuse était tombée en panne pendant que les infirmières prenaient un petit moment pour savourer le champagne.
Je ressens intensément ce moment d’abandon, de peur, de froid. Après plusieurs rondes, mon mal être, au départ sur une échelle de 8 sur 10 est retombé à un acceptable 1 ou 2 sur 10.
Je repars de cet atelier à nouveau apaisée, avec le sentiment étrange d’avoir retrouvé une certaine légitimité.
Note de Johanne : * Les « bienfaits partagés », encore appelés « bénéfices empruntés » sont une pièce maîtresse dans le travail de groupe avec l’EFT. Ils sont au cœur de l’enseignement de l’EFT. (Ce point fait l’objet d’un témoignage : Manger sans fin)
A l’attention particulière de Mary Christmas: Tu le notes très justement à la fin du 1er témoignage: les effets de l’EFT se prolongent bien au-delà de l’atelier lui-même. N’hésite pas à donner de tes nouvelles !
Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources: Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight. courriel :jod470@orange.fr, site : https://johannedesterel.com
« Je voudrais savoir si, dans le cas des addictions, l’EFT peut suffire», demande Sylvie avant de s’inscrire pour la journée de pratique dédiée au traitement des addictions avec l’EFT. Car se défaire d’une addiction, bien enracinée, peut sembler si difficile qu’on a du mal à imaginer comment un simple outil tel que l’EFT peut produire un résultat. Le témoignage de Sylvie, suite à l’expérience à laquelle elle s’est prêtée, est très éclairant sur l’efficacité de cette pratique.
J’ai participé à un atelier EFT et Addictions … tout un programme. J’étais à la fois curieuse et sceptique.
Je ne suis pas praticienne en EFT, mais je connais les principes de base pour avoir suivi la 1ère partie de la formation.
Au cours de la journée, étant concernée par l’addiction à la cigarette, je suis d’accord pour servir de « cobaye ».
La phrase qui s’est présentée pour formuler ma demande est d’arriver à moins fumer.
Un des stagiaires se propose pour mener la séance (avec l’aide de Johanne et des autres stagiaires).
Je vais essayer de faire le déroulé de la séance, mais honnêtement, je ne suis pas sûre de la retranscrire correctement, tellement le résultat m’a bluffée, j’ai oublié tout le reste …
Avec les premières questions, je réalise que je fume par habitude, par mécanisme.
On tapote sur cette habitude et le niveau d’inconfort baisse un peu, mais pas suffisamment. On refait une ronde, et là, le niveau baisse réellement.
Il en ressort une autre émotion qui est que d’arrêter de fumer me fait peur. Peur de perdre quelque chose. Mais quoi ? Aucune idée. Pas de soucis, on tapote quand même.
On choisit de travailler sur une situation dans laquelle la cigarette est importante. La première qui me vient est le fait de sortir sur la terrasse pour fumer.
On tapote sur cette situation et au bout de quelques minutes à peine, la terrasse ne m’attire plus tant que ça. Le fait de visualiser que je n’y vais plus pour fumer ne m’angoisse pas du tout, au contraire, cela me ferait presque rire. L’envie d’avaler la fumée a disparu aussi.
Comme je l’ai dit plus haut, je ne me souviens plus exactement du déroulé de la séance qui a duré à peine 15 mn pourtant.
A la fin, je ressentais un détachement réel vis-à-vis de la cigarette. C’était vraiment impressionnant et même un peu fou que ce soit si facile. Mais pourtant bien réel.
Le soir même, je n’avais pas envie de fumer. Mon mental s’en est mêlé et a insisté pour que je fume une cigarette (l’habitude). Je l’ai écouté pour « voir » où j’en étais. Et bien, cette cigarette n’était pas bonne du tout !
Quelques jours après cette séance, je fume clairement moins.
Après cette expérience, je peux dire que l’EFT est une technique puissante, simple et facile à reproduire. Et c’est vraiment impressionnant.
Les Ateliers sont intéressants mais le fait de vivre une séance est réellement puissant.
Merci à Johanne de tout ce travail, de sa passion, de son dynamisme, de son partage.
Merci aux stagiaires d’avoir joué le jeu.
Note de Johanne : Ici, Sylvie a seulement souhaité avoir « moins envie de fumer ». Une première étape réussie, donc.
Il convient de préciser que le travail, s’il est enclenché, peut nécessiter quelques séances supplémentaires. La cigarette n’est qu’un substitut et une investigation pour traquer le problème de fond, l’anxiété et les contributeurs émotionnels en amont est conseillée. Et pour répondre à la question de Sylvie : Oui, l’EFT est efficace pour résoudre une addiction… avec des effets durables !
Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources: Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight. courriel :jod470@orange.fr, site : https://johannedesterel.com
« J’ai un problème d’obésité, depuis 2005 », « J’ai fait des régimes toute ma vie, mais là, je n’arrive plus à perdre un gramme », « Quand j’arrive à quelque chose, j’arrête tout ».
C’est ainsi que Anne-Laure (c’est ainsi que nous l’appellerons), 58 ans, énonce « son » problème lorsqu’elle vient me voir.
Elle pose aussitôt un objectif en 2 temps : d’abord revenir à « un poids à 2 chiffres » (elle en est à 106 kg) puis atteindre son « poids idéal : 76 kg ».
Elle a découvert l’EFT en inscrivant « maigrir » sur internet et a déjà commencé à tapoter sur elle, notamment à l’aide d’un DVD, qui l’a réconfortée et lui a permis de prendre quelques distances avec « son » problème. Elle sent qu’elle a besoin d’être accompagnée pour aller plus loin.
En quelques minutes, elle résume une vie à lutter contre une situation bloquée, avec « la peur de pas y arriver » et « son envie de manger », ces périodes à broyer du noir où « on a mangé, mangé… » (« on », car Anne-Laure a maintenant dans sa vie un mari aimant pour l’accompagner. Il a même pris des kilos avec elle…).
L’histoire d’Anne-Laure et celle de sa mère
Son histoire, livrée en quelques minutes, tourne autour de la relation à sa mère. « Je suis la 16e de 16 enfants vivants », « Je n’ai jamais pu faire ce que je voulais avec ma mère », « La seule chose qu’elle nous a donnée, c’est de la nourriture », « pas d’affection », « on n’était que des numéros », « Il fallait bosser, ne rien demander », « Elle m’a fait arrêter l’école, elle ne voulait que l’argent », quelques images précises, des souvenirs avec sa honte, sa tristesse, le manque d’amour qui a construit son enfance, sa révolte intérieure… « Je me suis mariée pour partir de chez moi »
Progressivement, elle dit son dégoût pour cette femme qui était grosse, « pas soignée », « pas très propre », « une mère souillon » et évoque même une scène précise dont le souvenir tactile, les odeurs sont encore présentes, une odeur surtout (elle avait environ 8 ans).
Sans entrer dans tous les aspects abordés (et tapotés) au cours de cette séance, on avait touché là le noyau important, qui obturait tout le reste. « On est tous gros comme elle » et on tapote maintenant sur cette ressemblance insupportable, cette « obésité morbide ».
À ma question sur le physique de son père, elle semble surprise et dit très vite : « Non, lui, il était sec » (Petit silence derrière son regard, on ira creuser plus tard). Déjà, on peut faire « couler » la croyance profondément inscrite qu’elle ne peut pas être autrement, qu’elle est forcément « programmée » comme ses frères et sœurs, juste par « les gênes de sa mère », son « seul héritage ».
Photos de sa mère
Je lui demande si elle a des photos de sa mère (aujourd’hui décédée) et si elle veut bien en choisir 1 ou 2 pour notre prochaine séance. Lorsqu’elle revient avec 2 photos dans son sac, je sens bien que quelque chose s’est passé : elle a rencontré une autre image, celle qu’elle n’avait pas vue, pas pu voir avant. Et ensemble nous avons posé les yeux sur cette réalité, nous l’avons tissée dans son système énergétique, en tapotant. Anne-Laure a choisi une photo où elle est assise sur un fauteuil, sa mère debout à ses côtés. Juste elles deux. Elle me précise que c’était un épisode de sa vie où elle faisait de la dépression. Elle a 27 ans
Ce jour-là, une barrière s’est dissoute (voir ci-après ce que Anne-Laure en dit) et nous avons ensuite pu aller à la rencontre d’autres aspects qui alimentaient sa souffrance, jusqu’à sa peur de lire les grammes sur la balance et pourtant cette obsession, cet acharnement à y monter (parfois jusqu’à 2 fois par jour !).
J’ai vu Anne-Laure 4 fois au mois de juin 2008, puis 1 fois à la fin du mois d’août 2008. Elle n’avait pas encore perdu de poids mais vivait une phase d’acceptation : elle avait pu se mettre en maillot de bain et s’allonger sur la plage, sans les peurs qui l’habitaient avant, jusqu’à celle de ne pas pouvoir se relever. Une autre victoire aussi : elle avait reçu sa famille (enfants, petits-enfants), elle avait mangé normalement avec eux et n’avait pas pris de poids. D’autres aspects sont remontés ce jour-là, avec une culpabilité d’avoir transmis « tout ça » à ses enfants.
3 mois après
En novembre, Anne-Laure m’écrit ceci :
« J’avoue qu’aucune journée ne s’est passée sans une pensée EFT, même sans tapoter ; EFT ne m’a plus quittée depuis que je l’ai pratiqué avec vous. … Le travail sur photo, c’est cette partie qui me ramène à EFT. Quelle réussite cette réconciliation avec MAMAN ! Je pense à ces fabuleux moments où j’ai tant pleuré, submergée par l’émotion de tous ces souvenirs qui me faisaient souffrir, et au gré des tappings j’ai redécouvert que je m’étais forgé une barrière sur des choses bien précises. Ma relation à ma mère a été la plus troublante car au gré de ces tappings les choses que l’on pense si évidentes deviennent moins sûres. On découvre qu’on a peut-être durci le souvenir, par déception. Mais en fait, j’en ai voulu à ma mère alors qu’elle a juste fait ce qu’elle pouvait et là, je vous redis ma gratitude pour m’avoir fait traverser ces souvenirs en tapotant avec moi jusqu’à me faire redécouvrir des évidences que vous aviez bien sûr comprises avant que je ne les redécouvre ; et là j’ai vécu la minute miraculeuse. Vous m’avez beaucoup vu en larmes, mais combien d ‘émotions négatives s’en sont allées en tapotant, juste en tapotant en ayant sous les yeux une photo de maman avec moi : j’ai accepté de voir qu’elle me regardait avec amour !
Voilà, Johanne, tout le bien que vous m’avez procuré au gré de mes séances avec vous. […] Oui, j’ai perdu un peu de poids, oh, pas énorme : 3 kg 500 c’est mieux que rien mais j’ai récupéré une vraie sérénité et je vais bien. »
Anne-Laure peut maintenant aller plus loin.
Au cours d’un échange (dans un mail du 2 décembre), elle glisse : « Je suis toujours en lutte contre mes kilos… » « Je persévère avec l’EFT, et ça me va bien. » Elle connaît bien l’EFT maintenant, aussi lui ai-je suggéré ceci : « Tiens, puisque vous voilà à nouveau à tapoter, juste quelques directions de tap tap : « Même si je ne sais pas exister autrement qu’en luttant contre mes kgs…, je m’accepte sans me juger » et quelques variantes pour des rondes : …j’ai tellement l’habitude …je pense toujours à mes kg. …je me demande si je pourrais vivre sans y penser …quand je lutte contre mes kg, au moins je fais quelque chose pour moi.
« Et si, même si j’ai tous ces kg, je pouvais arrêter de me sentir en lutte … » et quelque part, vous pourriez peut-être « imaginer » ce que serait votre vie sans cette pensée constante et passer ces « possibles envisageables » dans une ronde… « Même si, sans tous ces kg, je ne serai peut-être plus moi-même, je… «
Car le problème ici est sans doute plus la lutte que les kg… »
Anne-Laure s’est tout de suite sentie concernée :
« Que serais-je sans ce problème de poids ? sur quoi pourrais-je me focaliser ? ça paraît énorme pour moi qui voudrais tellement maigrir d’écrire ce genre de choses et pourtant voilà une question judicieuse. »
Dans un courriel du 22 décembre 2008, Anne Laure rajoute :
« Un oubli… de taille, quand même ! J’ai omis de vous dire que si je n’ai perdu QUE 4 kg, en revanche, j’ai quand même perdu 8 cm de tour de taille, et 6 cm de tour de hanche. Mesure prise ce matin ! Tout ceci depuis août 2008 ! Vous voyez, il y a des résultats très parlants. »
Au fil du temps…
Le 19 06 09, Anne Laure m’adresse de ses nouvelles :
« Ma perte de poids continue, très sereinement. Cela va doucement mais sûrement. Vous savez, Johanne, plus j’avance dans la vie , plus je pense à maman ; et une amie à qui j’ai raconté mon expérience EFT m’a dit : « Il faut savoir pardonner ». Eh bien, la réponse que je lui ai faite m’a étonnée moi-même tant c’est devenu une évidence : « Je n’ai rien à lui pardonner, elle a juste fait comme elle pouvait » Vous voyez, l’EFT m’accompagne toujours et pour mon poids, j’ai -10 kgs ! pas mal, non ? et tout ça dans la sérénité. »
Quelques mois plus tard, Anne-Laure a tenu à laisser un témoignage de son expérience avec l’EFT. Vous pouvez le lire ICI
Johanne Desterel
Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources: Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight. courriel :jod470@orange.fr, site : https://johannedesterel.com
Cette question a fait l’objet d’un « Atelier à Thème ». Pour voir ce que sont ces ateliers cliquer ICI
Que vous soyez familier de l’EFT, thérapeute ou simplement débutant, vous trouverez ici les principales clés pour une pratique approfondie : l’importance d’être bien spécifique, la recherche des aspects, l’utilité de l’évaluation, la persévérance… et verrez aussi une illustration de ce que sont les bienfaits partagés dans le travail de groupe. La retranscription de la première partie de cette journée se propose donc de vous offrir un éventail de procédures pour traiter en profondeur une question ou une problématique avec l’EFT. Même si les façons de travailler en groupe sont multiples, j’ai souhaité, ici, pointer les aspects essentiels qui sous-tendent la pratique pour plus d’efficacité. J’ai donc volontairement conservé au plus près les échanges avec les participants ce qui rend le texte un peu long.
Les participant(e)s sont invité(e)s à donner un exemple, une situation où ce « blocage » se manifeste.
Cerner la situation – Cibler un événement
Est-ce qu’il y a dans votre vie un événement, une fois particulière, une situation qui vous vient à l’esprit quand vous pensez que vous n’y arrivez pas ou que vous n’avancez pas ? Prenez juste ce qui vient, ce qui se présente, sans analyser.
Noémie :
Je voudrais vendre mon restaurant, mais au lieu de me focaliser sur la vente, je mets en avant tout ce qui fait que je ne le vendrai pas.
— Est-ce que c’est vrai que tu veux vendre ? Tu dis « je voudrais »… Est-ce que c’est vrai que tu ne peux pas le vendre ? Est-ce que tu pourrais trouver des raisons qui font que tu pourrais le vendre ? …. … Et qu’est-ce qui t’empêche d’avancer, là ?… — Ouh la, wwfffou… je suis perdue… j’ai un blanc, un vide. — Il y a sans doute des raisons qui font que « c’est vide » quand tu te proposes d’avancer vers ce projet…
Françoise :
Moi, j’arrive pas à me décider, à choisir. J’ai toujours autre chose à faire…
— Tu sais que ça porte un nom, ça : « la procrastination ». J’ai tout un tas de raisons qui font que je n’arrive pas à enclencher les choses, ou à les terminer. J’ai des tas de projets mais qui sont toujours en cours, un dossier à faire, j’ai des tas d’idées mais je remets toujours, j’ai toujours de bonnes raisons de ne pas m’y mettre, autre chose qui passe avant… et le bureau que je veux ranger a toujours autant de documents qui s’accumulent…
Noémie, étonnée, demande :
Mais ça va à fond dans ce thème, ça… ? Moi, je me sens là dedans.
— Oui, bien sûr. « Nous sabotons nos envies, nos projets, nos meilleures idées par d’autres raisons prioritaires », c’est totalement de ça qu’il s’agit : Quelles sont ces raisons qui font que je n’arrive pas à avancer ? Et n’allons pas les chercher avec la tête, la réflexion, l’analyse…
Nous allons simplement nous mettre à tapoter en nous posant la question, avec cette sensation, ou déjà une situation bien précise à notre esprit qui illustre cette difficulté que j’éprouve. Notre système énergétique va se mettre en mode recherche. Soyons alors juste attentif à ce qui se présente, une image, un événement plus ancien de notre vie qui se superpose soudain, comme en flash, un lieu peut-être…
Noémie:
Moi j’ai envie de faire plein de choses, mais après, quand je suis à la maison, je me dis, bof, j’ai pas envie. Il y a des gens qui appellent ça le « aquoibonisme ». Et je ne sais pas pourquoi c’est comme ça.
— Avec l’EFT, ce n’est pas le POURQUOI qui compte mais le COMMENT. « Pourquoi » est une fausse question, c’est la tête qui va chercher. Quand tu dis « comment ça me fait quand… », tu ressens aussitôt quelque chose comme « ça m’agace, ça m’énerve , ça me désespère…», ou un noeud dans la gorge, par exemple.
Noémie :
Je trouve que c’est douloureux, c’est angoissant. Quand je me vois là-dedans, j’ai envie de pleurer, j’aurais envie de me foutre des coups de pieds aux fesses, je suis vraiment mal… quand je me vois comme ça ! et sa voix confirme cette émotion.
— C’est sur cela que l’EFT peut agir.
Philippe Il y a quelque chose que je porte qui craint la réussite — Oui, c’est une belle idée, ça… et est-ce que tu pourrais nous donner un exemple ?
— Oui… Je me souviens d’un exemple, j’étais en 4ème et en fin d’année, on jouait à la belote avec des copains et je me retrouve avec un jeu ! je ne pouvais que gagner ! Et ça m’a mis dans un stress, quelque chose qui me faisait… comme de l’angoisse… la peur de gagner ; et avec tout ça, la peur de ne pas savoir gérer, de perdre ! Si je réussis, il va y avoir aussi un ego qui ressurgit et qui va vouloir écraser les autres, c’est comme une mémoire que j’ai …et je freine mon potentiel. Sinon j’aurais quelque chose qui irait profiter de l’autre, l’écraser. C’est comme quand j’ai acquis un savoir… je pense à une fois, au boulot, ou un collègue me demande comment ça marchait, une disquette ou un truc de ce genre en informatique pour enregistrer ; et là, j’ai un truc qui est sorti, comme ça : « Tu sais pas ça, encore ! » — Qui t’a dit à toi dans ta vie : « Tu sais pas ça, encore ! »; ça t’est arrivé ? — Mon père a pu me dire ça. C’est pas sous cette forme-là, mais une fois, il m’a demandé de mesurer un bois pour le couper. Je mesure et 2 minutes après, il revient pour le mesurer et pouvoir le couper. La capacité à faire et d’être sûr de ce que je fais a été coupée. — Oui, sans doute mais va plutôt chercher l’émotion au lieu de tirer tout de suite la conclusion et d’analyser. Quand tu le vois faire ça, venir remesurer derrière toi, qu’est ce qui se passe à l’intérieur de toi ? qu’est-ce que ça te fait ? Probablement que c’est quelque chose comme ça qui est encore présent quand tu dois passer à l’action. — Oui, je crois que c’est ce que j’ai vécu dans ma vie, chaque fois que j’exprimais une capacité de faire, il y a quelque chose qui venait couper ça… — et maintenant, c’est toi qui te le fais tout seul…
Pascale: Je m’inscrirais bien là-dedans, moi aussi. J’étais partie sur le domaine professionnel. Je suis face à une situation bloquée et je n’arrive pas à demander un entretien pour moi qui pourrait débloquer cette situation… La crainte de la réussite me parle aussi. J’ai aussi eu des messages quand j’étais petite du style « Tu finiras caissière dans un supermarché ! » et aussi une institutrice qui m’a expliqué que j’étais « bonne à rien ». Ca a bien marché professionnellement pendant des années , et puis là… je suis en train de me saboter, alors qu’en fait je suis reconnue pour mon professionnalisme. Demander pour les autres, pour l’équipe, j’y vais, mais pour moi… je bloque.
Je propose à chacun de cibler plus précisément la situation, avec un événement où cette problématique se montre.
Noémie :
Je n’arrive pas à vendre mon restaurant. Mais il y a autre chose qui s’est soulevé. J’ai entendu Pascale dire qu’au début ça allait bien. Et moi, c’est pareil, au début, mon restaurant fonctionnait bien. Petit à petit, dans ma tête, il y a eu « De toute façon on m’a dit que je n’y arriverais jamais. » Est-ce que c’est ça ? parce que on me l’a répété, toujours répété …
— Qui t’a dit : « Tu n’y arriveras jamais » ? — Mes parents, ma mère surtout. — Tout de suite, est-ce que tu peux prendre une situation précise ? — Il y en avait tous les jours, alors… Pour le restaurant, comme je n’ai plus de clients, ou si peu, et que j’en ai ras-la-casquette et que je veux vendre, en fait je suis épuisée de rester là à rien foutre et je veux vendre parce que je suis épuisée, je m’épuise à tuer le temps. Je n’y crois plus. — Vendre serait donc la solution pour échapper à ce stress, cette énergie de ras le bol, fuir le problème. C’est ce que tu es en train d’expliquer…? Et en même temps, tu ne crois pas non plus que tu pourrais le vendre ! Alors, je ne te dis pas que vendre est la solution ou n’est pas la solution. Ce qui est évident, en revanche, c’est que tu t’épuises.
Tu as reçu un message comme quoi tu n’y arriveras pas, tu ne dois pas y arriver, il te faut valider ce message : « Si je ne mets pas « ça » en place, il y a quelque chose qui ne va pas ». Tu y arrivais pourtant au début, mais, inconsciemment, tout en faisant du mieux que tu peux par ailleurs, c’est ce message qui te commande. Par exemple, tu as mis en place une situation où il n’y a plus de clients, c’est ce que tu expliques. Certes, tu as parfaitement le droit de vouloir vendre et changer, il n’y a rien à redire à ça. On évolue dans la vie et ce qui nous a fait vibrer un temps, nous a rempli d’enthousiasme, rendu heureux, peut avoir perdu de son intérêt et on peut avoir envie de faire autre chose. Il n’empêche que si tu n’as pas guéri, fait couler, désamorcé ce programme de sabotage, tu le retrouveras encore dans de multiples situations. L’EFT, heureusement, nous permet de faire ça, de sortir du pilotage automatique de sabotage.
Je te propose de te souvenir d’une fois particulière où ta mère te dit: « Tu n’y arriveras jamais !»
— Je pense à une fois où je faisais le ménage. J’avais 10 ans. Il fallait que je nettoie la cuisinière à bois avant de partir à l’école, comme tous les matins. Il fallait l’astiquer avec la toile émeri. Ca ne devait pas être fait à son goût. Ca pouvait être « Pousse-toi, je vais te faire voir ! Tu n’y arriveras jamais ! »
Noémie choisit de se centrer sur cet épisode, avec « La cuisinière» comme titre de son film ( l’intensité dérangeante est à 10 sur une échelle de 0 à 10).
Françoise : — Moi, j’étais une petite fille modèle, bons résultats, pas de bruit… — Comment ça se passait pour toi, qu’est-ce que ça te faisait d’être aussi gentille ? Est-ce qu’il y avait des choses que tu aurais eu envie de faire et que tu n’as pas faites ? A quoi ça te ramène ce bonheur de petite fille parfaite ? A papa, à maman qui te complimentait… ? — Non, ils ne disaient rien, c’était normal.
— Est-ce qu’il n’y a jamais eu une fois où tu as fait un caprice et dont tu te souviendrais ? — Si, si, si, j’avais 5 ou 6 ans. J’avais mal aux dents. Je disais que j’avais mal aux dents, je n’avais pas la force de crier. J’étais sur mon lit. Je me sentais perdue, peut-être en colère aussi que personne ne vienne. Je me souviens que je pleurais…
Le titre qu’elle prend pour évoquer ce moment est: « Le mal de dents » (inconfort à 10)
Philippe choisit « Le jeu de cartes », avec la peur de se tromper. « J’ai pas intérêt à me planter » en serait le sous-titre. (inconfort à 8)
Pour Pascale, le titre est : « Caissière dans un supermarché ». Elle précise le cadre et les circonstances : Ça se passe dans la cuisine, et je devais annoncer à ma belle mère que j’allais vivre avec mon fiancé. C’était après mon bac, je faisais mes études à Limoges et nous avions le projet de prendre un studio ensemble. Pour elle, c’était tout remettre en question. Quand j’y pense, je sens une grosse boule qui remonte (l’inconfort est évalué à 8).
Nous allons faire une séance individuelle, avec l’un(e) d’entre vous, en utilisant la technique du film, et les autres, pour l’instant, vont simplement laisser leur histoire posée, avec le titre et la note, sur le papier, et ne plus s’en occuper.
La séance avec NOEMIE
Nous choisissons de traiter en détails le film de Noémie, « La cuisinière ». Chacun tapote en même temps que Noémie.
Après une première ronde sur le titre en phrase de rappel, nous abordons tout à tour les divers aspects qui se présentent : « J’ai envie de la démolir ». Elle montre sa gorge « où tout l’espace est pris par des sanglots », nous tapotons cette sensation. Puis c’est une « oppression de colère », dans la gorge, « au maxi ». « Même si j’ai cette oppression de colère, au maxi, elle a le droit d’être là, cette colère, et je m’accepte avec ce que je sens, totalement et profondément ». Après une ronde, la sensation s’est modifiée ; elle note comme une impression de l’avoir oubliée mais d’avoir « serré les dents ». Nous déclinons cet aspect sous tous les angles : je serre les dents/ j’ai l’impression que je l’ai oubliée cette colère/ mais je serre encore les dents/ je serre les dents…
Une sensation s’invite à nouveau dans la gorge, qui semble l’étonner au fur et à mesure que je lui propose de voir si c’est comme précédemment : « C’est rigolo… j’ai l’impression d’être un peu…zinzin… j’ai davantage l’impression de la sentir là, de chaque côté (du cou), comme une gêne ». « Même si maintenant je la sens sur les côtés de la gorge, et même si j’ai l’impression d’être zinzin, je m’accepte avec ce que je sens et je me respecte profondément telle que je suis » J’ai l’impression que je suis zinzin/ maintenant je la sens sur les côtés, là/ c’est plus tout à fait une oppression / c’est une gêne / j’ai du mal à la décrire…
Je lui propose de se remettre en contact avec la scène pour évaluer ce qui reste de cette sensation, et c’est un geste qu’elle retrouve, elle lève un bras, coude plié pour se protéger le visage « Je fais ça, parce que je sens que je vais m’en ramasser une » et c’est sur ce geste que nous allons tapoter. « Même si j’ai (vois ce geste, cette image), je m’accepte profondément avec ce que je vis » Ce geste/ je vais m’en ramasser une/ ce geste…
Noémie sent alors monter la tristesse, dans la gorge. La sensation s’élabore progressivement : j’ai l’impression que ça va m’étouffer, comme si on m’avait mis un col en feutre, à l’intérieur. La sensation est très précise ; après la ronde de tapotements, elle a diminué en intensité et semble s’être élargie. « Je ne sais pas comment ça s’appelle mais c’est comme si mon cou était un bocal, et au lieu de soulever le couvercle, c’est sur le côté, et on l’ouvre comme ça ». L’inconfort est à 5 sur cette sensation qui disparaît après une ronde de tapotements.
Tester encore
Je lui propose à nouveau de se remettre en contact avec la scène, de repasser la cassette du film « la cuisinière ».
Elle ne sent plus le geste de se protéger, ni tristesse, ni colère mais parle maintenant de toutes les autres situations qui se mettent avec. Je la ramène juste sur cette scène, la rassurant sur le fait qu’on aura tout le temps d’aller voir d’autres épisodes tant qu’ils seront actifs. Mais d’abord on va traiter complètement cette histoire-là qui fait partie de la saga « La S….. » (le sous-titre qu’elle avait aussi choisi pour son film et que je n’ai pas précisé par décence au début). — Va voir si tu es bien en y repensant ou s’il reste quelque chose qui te dérange encore. Remets-toi dans la situation, c’était avant d’aller à l’école, tu sens que tu râles ? ou tu as l’impression que tu t’appliques ?… » — J’ai l’impression que je m’en fous, c’est obligatoire, je n’ai pas le choix.
Peut-être une résistance à lâcher.
Elle retrouve à peine « un poil » de colère, à 2 ou 3, mais ne le sent nulle part. Nous entamons une ronde sous forme de jeu : « Même si j’ai peut-être un poil de colère, mais je ne le sens pas, c’est OK, je m’accepte de toute façon avec cette histoire » J’ai sans doute de la colère/ j’ai peut-être encore un poil de colère/ je devrais avoir un poil de colère/ c’est vrai, cette histoire, ça ne me plaît pas de l’avoir dans ma vie…
— C’est à dire… je ne veux pas qu’elle gagne ! La remarque a fusé.
Nous poursuivons la ronde en jouant avec les aspects possibles de cette résistance-là: Je garde un poil de colère/ je ne veux pas qu’elle gagne sur moi/ si je lâche la colère/ c’est comme si elle pouvait tout me faire/ il ne manquerait plus que ça/ je ne veux pas qu’elle gagne sur moi / je me garde de la colère/ même si c’est qu’un poil/ tant pis si je suis mal/ au moins je lui garde de la colère/ en fait c’est pour moi que je garde la colère/ juste parce que je ne veux pas qu’elle ait raison/ et pourtant cette histoire est passée/ mais quand j’y pense, je veux megarder de la colère/ pourtant je ne la sens pas/ Mais je garde quand même le désir d’avoir de la colère. — C’est bon, conclut Noémie.
Une nouvelle fois, je lui demande de revenir sur cet épisode, de revoir tout ce qui s’est passé… elle paraît hésiter, « je ne sais jamais », « J’ai tellement de comptes à régler avec elle », dit-elle, avec une détresse dans la voix. — Est-ce que ce serait quand même possible que tu puisses y penser, sans dérangement ? — « On va dire que je garde encore une petite part ». Nous tapotons encore sur « ce besoin de gagner » « Même si j’ai encore une petite part de ce besoin de gagner, et même si à cause de ça j’accepte d’être mal, je suis OK avec ça » « Même si j’ai ce besoin de gagner, je pourrais peut-être lâcher quand même » et après une nouvelle ronde, avec toutes les variations possibles ( je pourrai peut-être lâcher/ mais je ne veux pas me forcer/ moi, j’ai besoin de gagner/ elle avait pas à me faire ça/ Moi, j’ai envie de gagner/ j’ai le droit de m’accrocher…), je lui cite la phrase bien connue de Nelson Mandela :« La colère qu’on retient contre quelqu’un est comme un poison qu’on avale en s’attendant à ce qu’il tue cette personne. » Noémie conclut : « C’est pas tellement salutaire, ça »
La persévérance.
Une nouvelle fois, je l’invite à se replonger dans le film « La cuisinière ». Il reste à peine un « petit 1 ». Il y a encore ce doute : « Je ne suis pas sûre que cette histoire ne me fasse plus rien » — S’il y avait une raison de retenir un inconfort, ou un dérangement, qu’est-ce que ce serait ? — Elle m’a fait tellement mal dans toutes sortes de situations… que je la mets avec le reste. — Alors écoute, imagine que tu as une valise, et que tu y mets toutes les cassettes avec tous les films de toutes les histoires et toutes les photos de ces moments. Et maintenant pense au poids que ça fait et comme c’est difficile à soulever, et tu te promènes toujours avec cette valise. Le plus simple est de prendre la 1ère histoire qui se présente, qui est généralement lourde d’inconforts et de la vider de son contenu, entièrement. C’est ce qu’on se propose de faire avec « la technique du film ». Ensuite on s’occupera des autres. Est-ce que tu peux aller voir ce qui pourrait te déranger quand tu penses à cette petite Toi qui a vécu cette histoire, est-ce qu’elle aurait encore envie de dire quelque chose ? envie de te dire quelque chose ? — Elle a envie qu’on lui foute la paix. J’ai plus envie d’aller voir.
— Tu peux en rester là. Tu as le droit. Mais peut-être que c’est un petit rien qui reste et que c’est le dernier pas à faire pour te sentir totalement en paix avec cette histoire. Alors qu’est-ce qu’on fait ? Tu as le désir d’en rester là ? Cette petite fille n’avait pas envie de quelque chose d’autre, qui lui aurait fait du bien peut-être… ? — Bof, entre la cuisinière et puis l’école, ça ne lui laisse pas beaucoup d’espace. — De quoi aurait-elle pu avoir envie quand même cette petite fille ? Quelqu’un ou quelque chose aurait pu l’aider peut-être ? — Oui, mon grand père. « Même si j’ai encore cette histoire qui traîne par là, je choisis de me sentir protégée par l’amour de mon grand père »
Et tout soudainement, Noémie s’exclame : « Ohhh, j’ai mal à la tête ! » Nous saisissons cette opportunité et tapotons aussitôt sur cette manifestation physique, « le casque » qui fait mal (une ronde) et sur « le choc » que ça lui fait de penser à « du bon » pour elle :« Ca, je n’ai pas l’habitude/ du bon pour moi…/ c’est pas possible/ mais je peux choisir aussi d’y penser/ je peux choisir de le sentir/ non, ce n’est pas possible… » Après cette 2ème ronde, elle a encore comme un bandeau, à 5/10, puis à 2 et qui diminue encore à « pratiquement plus rien ». « Même si j’ai pratiquement plus rien, c’est OK, je m’accepte telle que je suis maintenant » J’ai pratiquement plus rien/ c’est OK, peut-être que c’est plus rien/ mais j’en suis pas sûre/ je ne sais pas comment c’est possible de le lâcher complètement/ mais je sens pratiquement plus rien/ j’ai pratiquement plus rien… — Ah là là…de voir mon grand-père dans cette situation, là, j’ai l’impression que ça a freiné ma mère dans son élan, qu’elle n’ose pas me parler, me… je me sens protégée, je me sens bien !
— Oui, c’est étonnant comment en énergétique nous pouvons réécrire nos histoires ! aller chercher des ressources… Alors, Noémie, comment penses-tu à cette histoire, maintenant ? — Cette situation ? bwouff, pour moi, elle n’existe plus.
— Voyez, c’est quand c’est presque terminé, quand il ne reste qu’un petit quelque chose, un « chouya » de rien du tout, qu’on peut aller encore plus loin. Et tant qu’il reste un petit quelque chose, on ne lâche pas. C’est le secret d’une vraie libération avec l’EFT. On ne veut pas aller mieux, on veut aller bien.
— Ce qui est très curieux, c’est, après, de dire « est-ce que je suis sûre de moi ? » Est-ce que c’est possible ? Quand je pense à la situation, j’ai l’impression d’être anesthésiée. Il n’y a plus rien ! Sa voix est claire maintenant. — Est-ce que c’est désagréable ? — Ben… je trouve que ça a un petit inconfort, parce que je me dis : « T’es pas un peu cinglée ? » Nous enchaînons aussitôt sur une ronde : « je suis peut-être un peu cinglée / je suis comme anesthésiée/ oh, mais je dois être un peu cinglée/ comment c’est possible un truc comme ça/ moi, je me sens vivante quand ça va mal !/ et là, je me sens comme anesthésiée/ je dois être cinglée…
Et nous achevons dans un éclat de rire. Cette histoire a bel et bien perdu son intérêt.
Les bienfaits partagés
Je me tourne maintenant vers les autres participant(e)s.
— Françoise, ton titre était «Le mal de dents ». Reviens zoomer sur ton histoire. — Je lui avais donné un sous-titre après :« Et moi alors ! » — Très bien. Où en es-tu ? C’était à 10 tout à l’heure ; et maintenant… ? — Non, c’est fini, c’est 0.
C’est tout l’intérêt quand on travaille en groupe. Nous accompagnons une personne et des résonances se créent. Notre subconscient établit des parallèles. Nous avons notre propre vision du problème traité, nous suivons, imaginons avec nos émotions, notre propre compréhension émotionnelle donc c’est bien de nous qu’il s’agit. Même si les détails de notre histoire sont différents, l’essence de la problématique est la même. C’est en cela qu’on peut parler de bienfaits partagés (ou bénéfices empruntés)
Et toi Philippe, avec « Le jeu de cartes »… C’était évalué à 8. — Je dirai que je suis à 5.
— Et toi Pascale ? Tu avais noté un 8 pour « Caissière dans un supermarché »? — Moi, j’ai fait des aller-retour entre cette histoire et celle de Noémie. Je me suis polluée avec ça, j’ai transposé souvent, comme si j’avais peur que ça ne marche pas pour moi. J’ai trouvé des tas de choses intéressantes. — Quand tu te remets dans ton film… à combien l’évalues tu, maintenant ? — C’est entre 0 et 2. Le coup du grand père, ça m’a aidée ; savoir que je pouvais être défendue…
PAUSE – Plus tard, nous irons voir ce qui reste dans les histoires évoquées et non encore résolues. L’atelier n’est pas terminé.
Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources: Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight. courriel :jod470@orange.fr, site : https://johannedesterel.com
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