OĂč est donc passĂ©e mon inquiĂ©tude?

Nadine osait Ă  peine y croire : le Zensight a tout simplement transformĂ© son quotidien dĂšs la premiĂšre sĂ©ance. Elle m’a aussitĂŽt adressĂ© ce tĂ©moignage:

Je suis arrivĂ©e chez Johanne pour un problĂšme dont je n’arrivais pas Ă  venir Ă  bout depuis plusieurs mois, avec beaucoup de pensĂ©es nĂ©gatives dont je ne pouvais pas me libĂ©rer, ce qui nourrissait mon Ă©tat anxieux. J’étais mĂȘme suivie par un psychothĂ©rapeute, sans vraiment de rĂ©sultats, j’avais l’impression que j’étais dans une spirale dont je ne me sortirais jamais.

Depuis l’annonce, 8 mois plus tĂŽt, du projet de mon fils de partir faire le tour de France en camping-car, je me dĂ©battais avec une souffrance intĂ©rieure, une inquiĂ©tude qu’il arrive quelque chose Ă  ma petite fille de 2 ans et demi. Quand je la gardais et qu’elle devait partir, je faisais de gros efforts pour ne pas montrer un sentiment de tristesse et d’inquiĂ©tude qui me saisissait, j’interprĂ©tais tout Ă  travers ce filtre de souffrances.

Mon fils et ma belle-fille habitent dans le mĂȘme village que moi… Je trouvais des prĂ©textes pour aller chez lui ou le faire venir pour un faux service. La veille de demander de l’aide Ă  Johanne, je tournais encore autour du pĂątĂ© de maisons oĂč habite mon fils avant de pouvoir frapper chez lui pour voir si tout allait bien.

Je voyais bien que mon comportement n’était pas normal avec toujours ce besoin de me rassurer ou de vouloir contrĂŽler la vie de mon fils et de ma belle-fille envers la petite. Dans cette souffrance, je m’empĂȘchais mĂȘme de partir en week-end au cas oĂč


Johanne m’a proposĂ© de traiter cette situation avec le Zensight, technique que je ne connaissais pas.

Le rĂ©sultat a Ă©tĂ© Ă©tonnant ! En plus de l’apaisement immĂ©diat que ça m’a procurĂ©, j’ai notĂ© que mon comportement avait changĂ©, sans que j’aie Ă  faire d’efforts.

L’obsession de vouloir toujours savoir ce qui se passait m’a quittĂ©e… Je me dĂ©couvre une nouvelle libertĂ©, je ne me sens plus le besoin d’aller les voir constamment ; et voir ma petite fille un jour par semaine me suffit. Je n’angoisse plus. C’est comme si j’avais Ă©liminĂ© des dĂ©tritus ou quelque chose qui m’empĂȘchait de vivre. Je m’étais comme emprisonnĂ©e moi-mĂȘme sans trop savoir comment. Ça me fait comme un nettoyage. J’ai retrouvĂ© ma joie, une joie simple, une joie grandie.

J’ai pu prendre conscience aussi que mes peurs ont pour origine des blessures remontant à mon enfance, avec des blessures d’abandon.

 Cette technique m’a paru trĂšs puissante. Je sens que ce « travail Â» continue d’agir en moi. L’inquiĂ©tude a « magiquement Â» disparu. Aujourd’hui je me sens mĂȘme plus sereine. Et ça me fait drĂŽle…

 Comme tout part de soi, Ă  cause de mon changement intĂ©rieur, je remarque que le comportement de ma petite fille change, elle ne fait plus de crise quand elle doit repartir chez ses parents. La visite de mon fils (avec la petite), le samedi suivant la sĂ©ance alors qu’il ne vient jamais pour bavarder avec moi, a Ă©tĂ© trĂšs dĂ©tendue. Il a pris son temps et nous avons mĂȘme ri ensemble ; il y a bien longtemps que ça ne nous Ă©tait pas arrivĂ©. J’ai le sentiment que chacun retrouve sa place.

Merci Ă  cette difficultĂ© qui m’a permis de rencontrer un tel outil de transformation intĂ©rieure.

Merci Ă  Johanne, merci au Zensight, qui m’ont permis de retrouver une paix en moi, cette envie d’avancer dans ma vie, de me sentir libre, et de rendre la libertĂ© Ă  mon fils pour construire sa vie de famille. Et tout cela trĂšs facilement.

Je trouve cet outil tellement merveilleux que je me suis inscrite Ă  la prochaine formation.

Merci, merci, merci.

Nadine B.

Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources:
Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight.
courriel :
 
jod470@orange.fr,  site : https://johannedesterel.com

Ces émotions qui nous font manger sans fin

Le poids et l’image de soi, le rapport Ă  la nourriture, nos comportements alimentaires, les Ă©motions qui nous font manger… font l’objet de diffĂ©rents « ateliers Ă  thĂšme Â» que j’anime.

Mary Christmas (joli pseudo qu’elle a choisi !) a suivi avec moi 2 de ces journĂ©es, l’une en  mars 2012 (Le casse-tĂȘte des comportements alimentaires), l’autre en juillet 2013 (Ces Ă©motions qui nous font manger sans fin). Je la remercie pour ce rĂ©cit vibrant qu’elle m’adresse au lendemain du deuxiĂšme atelier. 

Sois rassurĂ©e, Mary Christmas, non, ton tĂ©moignage n’est pas trop long ! C’est un vrai moment de bonheur passĂ© avec toi Ă  partager la vie qui t’anime.

TĂ©moignage 1 : atelier 31 mars 2012

Un « tsunami Ă©motionnel Â» (divorce violent d’un mari alcoolique combinĂ© Ă  un licenciement aprĂšs un an de harcĂšlement moral de mon nouveau boss) m’a conduite Ă  prendre 50 kilos en quelques annĂ©es au rythme inexorable de 10 Ă  12 kilos par an, avec pour dĂ©tonateur un sevrage tabagique.

 AprĂšs avoir tentĂ© de juguler un temps ce flot de kilos par de maladroits rĂ©gimes qui m’ont fait plus de mal que de bien, j’ai fini par rendre les armes.

Je regardais avec douleur, colĂšre et impuissance mon corps se transformer, reniant avec dĂ©goĂ»t la personne que j’étais devenue et que je ne reconnaissais plus.

En 2 temps, 3 mouvements, j’avais perdu le contrĂŽle de ma vie bien structurĂ©e, rĂ©duite Ă  un RIEN immense : plus de statut social, plus de statut professionnel et plus de corps humain prĂ©sentable !

 Ayant dĂ©jĂ  pu bĂ©nĂ©ficier des bienfaits de l’EFT en sĂ©ances individuelles avec Johanne sur d’autres problĂšmes, je me suis inscrite Ă  un atelier sur la compulsion alimentaire. J’étais un peu sur la rĂ©serve car, Ă©goĂŻstement, j’avais peur de ne pas pouvoir exposer mon problĂšme si je devais partager mon temps de parole avec d’autres personnes. Perdue dans ma dĂ©tresse, ma souffrance me paraissait unique et seule digne d’attention !

Paradoxalement, et bienheureusement, il n’en a rien Ă©tĂ© ; le fait de tapoter conjointement sur le problĂšme Ă©motionnel des autres participantes Ă  l’atelier a souvent fait Ă©cho Ă  mes propres Ă©motions et libĂ©rĂ© des poids Ă©motionnels aussi sĂ»rement que si j’avais tapotĂ© sur mes propres problĂšmes. Ce que Johanne appelle les bienfaits partagĂ©s*.

J’ai beaucoup pleurĂ© lors de cet atelier (merci Johanne pour les mouchoirs en papier Ă  volontĂ© !). Je me suis rendue compte que je vivais la transformation inexorable de mon corps comme une malĂ©diction contre laquelle je ne pouvais pas lutter.

Johanne me demande de visualiser une chocolatine. Je sens cette chocolatine remplir ma bouche. Aucune saveur, juste un besoin de remplir ma bouche. Puis au fur et à mesure des rondes de tapotements, ce n’est plus ma bouche qui se trouve remplie par cette nourriture mais l’espace qui m’entoure.

Je comprends grĂące Ă  Johanne que la nourriture a rempli ce vide immense que je ressentais autour de moi. Je pouvais remercier mon corps de m’avoir Ă©coutĂ© avec amour et d’avoir si bien rĂ©pondu Ă  ma demande ; en grossissant si vite il remplissait ce vide inquiĂ©tant autour de moi. Je remplissais grĂące Ă  lui l’espace, cherchant dĂ©sespĂ©rĂ©ment ma place car je n’avais pas rĂ©ussi Ă  la retrouver (toujours cĂ©libataire et en recherche d’emploi stable).

Johanne me dit qu’il Ă©tait temps de dire Ă  mon corps que je pouvais grandir seule dĂ©sormais, avancer en confiance pour trouver ma place au lieu de le laisser faire Ă  ma place et en plus de me battre contre lui.

Cette transformation nĂ©cessitait amour, estime et pardon. Tout un programme ! mais qui ne me paraissait plus irrĂ©alisable.

 Je suis sortie apaisĂ©e de cet atelier. Dans la semaine qui a suivi, j’ai perdu 2 kilos et des tonnes de culpabilitĂ© !

* * * * * *

TĂ©moignage 2 : atelier 6 juillet 2013

« Ces Ă©motions qui nous conduisent Ă  manger sans fin Â»

 2 mois aprĂšs l’atelier de mars 2012, j’ai trouvĂ© un nouveau CDD en rĂ©gion toulousaine. J’ai Ă©tĂ© hĂ©bergĂ©e chez mes parents pendant les 6 mois de ce contrat. Le fait d’ĂȘtre dans un environnement familial bienveillant ajoutĂ© Ă  celui d’ĂȘtre reconnue pour mes compĂ©tences dans mon boulot m’a permis de perdre sans efforts ni frustration 10 kilos.

 A l’issue de ce contrat, j’ai rĂ©intĂ©grĂ© mon « chez moi Â» et retrouvĂ© mon vide personnel et professionnel. Je me suis malheureusement empressĂ©e de reprendre la quasi-totalitĂ© des kilos perdus et cela n’a fait qu’empirer lorsque cette ordure de PĂšre NoĂ«l m’a amenĂ© un joli cancer du sein en guise de cadeau


 Je me suis trouvĂ©e bien occupĂ©e Ă  garder force et moral pour surfer sans tomber sur la vague de cette mauvaise nouvelle. Pas d’effet bonus dans ma lutte : je n’ai mĂȘme pas perdu un gramme au bout de ces 4 mois de chimio !

 Alors quand Johanne m’a contactĂ©e pour m’inviter Ă  participer Ă  ce nouvel atelier, j’ai dit oui avec enthousiasme.

 Nous avons commencĂ© l’atelier en nous prĂ©sentant puis nous avons rĂ©flĂ©chi sur les thĂšmes de boulimie, de contrĂŽle, de culpabilitĂ©, d’impuissance. Johanne nous a bombardĂ©es de questions particuliĂšrement ciblĂ©es sur l’amour ressenti ou les manques affectifs durant notre enfance, la prĂ©sence de nos parents, des Ă©vĂšnements marquants de notre enfance ou adolescence.

Ce questionnement Ă©tait motivĂ© par le fait qu’on se maltraite par la nourriture par rapport Ă  des Ă©vĂšnements Ă©motionnels qu’on a occultĂ©, volontairement ou non.

 A l’invitation de Johanne, chaque participante a visualisĂ© un moment oĂč le besoin impĂ©rieux de manger se faisait sentir, en choisissant de le nommer Ă  sa convenance. Nous nous sommes rendu compte ensuite que presque tous ces moments avaient un dĂ©nominateur commun qui Ă©tait la tĂ©lĂ©.

 J’ai pu Ă  nouveau bĂ©nĂ©ficier des bienfaits partagĂ©s de cet atelier, en partageant avec Ă©motion (traduisez « pleurs Ă  gogo Â» !) la dĂ©tresse de Myriam qui Ă©voquait son ressenti d’exclusion et d’abandon au milieu d’une rĂ©union familiale ; ce sentiment d’abandon trouvait un Ă©cho en moi ; en tapotant avec elle, j’ai pu attĂ©nuer la douleur de cette sensation.

 Mais, restait Ă  dĂ©busquer le bout restant de la baleine enfouie sous le caillou
 !

Johanne me demande de raconter mon « film Â» dĂ©clencheur de boulimie. Je rentre chez moi, je me pose devant la tĂ©lĂ© et là
 une envie impĂ©rieuse de manger (me remplir plutĂŽt) s’empare de moi. Nous tapotons sur ce comportement. Je ressens d’abord un grand vide dans l’estomac, puis cette sensation de vide finit par m’entourer totalement. Je suis terrifiĂ©e, j’ai l’impression que ce vide va m’aspirer et que je vais disparaĂźtre Ă  jamais ! Johanne m’interroge sur l’image qui me renvoie Ă  cette sensation. 

 Paf, tout remonte : ma mĂšre m’a racontĂ© que je suis nĂ©e prĂ©maturĂ©e, le jour de NoĂ«l, et on m’a mise en couveuse, loin de sa chambre. Voulant m’embrasser pour me souhaiter une bonne annĂ©e, elle m’a dĂ©couverte seule et frigorifiĂ©e le soir du jour de l’an alors que ma couveuse Ă©tait tombĂ©e en panne pendant que les infirmiĂšres prenaient un petit moment pour savourer le champagne.

Je ressens intensĂ©ment ce moment d’abandon, de peur, de froid. AprĂšs plusieurs rondes, mon mal ĂȘtre, au dĂ©part sur une Ă©chelle de 8 sur 10 est retombĂ© Ă  un acceptable 1 ou 2 sur 10.

 Je repars de cet atelier Ă  nouveau apaisĂ©e, avec le sentiment Ă©trange d’avoir retrouvĂ© une certaine lĂ©gitimitĂ©.

Note de Johanne 
* Les « bienfaits partagĂ©s Â», encore appelĂ©s « bĂ©nĂ©fices empruntĂ©s Â» sont une piĂšce maĂźtresse dans le travail de groupe avec l’EFT. Ils sont au cƓur de l’enseignement de l’EFT. (Ce point fait l’objet d’un tĂ©moignage : Manger sans fin)

A l’attention particuliĂšre de Mary Christmas: Tu le notes trĂšs justement Ă  la fin du 1er tĂ©moignage: les effets de l’EFT se prolongent bien au-delĂ  de l’atelier lui-mĂȘme. N’hĂ©site pas Ă  donner de tes nouvelles !

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Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight.
courriel :
 
jod470@orange.fr,  site : https://johannedesterel.com

RĂ©duire l’envie de fumer

« Je voudrais savoir si, dans le cas des addictions, l’EFT peut suffire», demande Sylvie avant de s’inscrire pour la journĂ©e de pratique dĂ©diĂ©e au traitement des addictions avec l’EFT. Car se dĂ©faire d’une addiction, bien enracinĂ©e, peut sembler si difficile qu’on a du mal Ă  imaginer comment un simple outil tel que l’EFT peut produire un rĂ©sultat. Le tĂ©moignage de Sylvie, suite Ă  l’expĂ©rience Ă  laquelle elle s’est prĂȘtĂ©e, est trĂšs Ă©clairant sur l’efficacitĂ© de cette pratique.

J’ai participĂ© Ă  un atelier EFT et Addictions 
 tout un programme. J’Ă©tais Ă  la fois curieuse et sceptique.

Je ne suis pas praticienne en EFT, mais je connais les principes de base pour avoir suivi la 1Ăšre partie de la formation.

Au cours de la journĂ©e, Ă©tant concernĂ©e par l’addiction Ă  la cigarette, je suis d’accord pour servir de « cobaye Â».

La phrase qui s’est prĂ©sentĂ©e pour formuler ma demande est d’arriver Ă  moins fumer.

Un des stagiaires se propose pour mener la sĂ©ance (avec l’aide de Johanne et des autres stagiaires).

Je vais essayer de faire le dĂ©roulĂ© de la sĂ©ance, mais honnĂȘtement, je ne suis pas sĂ»re de la retranscrire correctement, tellement le rĂ©sultat m’a bluffĂ©e, j’ai oubliĂ© tout le reste 


Avec les premiÚres questions, je réalise que je fume par habitude, par mécanisme.

On tapote sur cette habitude et le niveau d’inconfort baisse un peu, mais pas suffisamment. On refait une ronde, et lĂ , le niveau baisse rĂ©ellement.

Il en ressort une autre Ă©motion qui est que d’arrĂȘter de fumer me fait peur. Peur de perdre quelque chose. Mais quoi ? Aucune idĂ©e. Pas de soucis, on tapote quand mĂȘme.

On choisit de travailler sur une situation dans laquelle la cigarette est importante. La premiĂšre qui me vient est le fait de sortir sur la terrasse pour fumer.

On tapote sur cette situation et au bout de quelques minutes Ă  peine, la terrasse ne m’attire plus tant que ça. Le fait de visualiser que je n’y vais plus pour fumer ne m’angoisse pas du tout, au contraire, cela me ferait presque rire. L’envie d’avaler la fumĂ©e a disparu aussi.

Comme je l’ai dit plus haut, je ne me souviens plus exactement du dĂ©roulĂ© de la sĂ©ance qui a durĂ© Ă  peine 15 mn pourtant.

A la fin, je ressentais un dĂ©tachement rĂ©el vis-Ă -vis de la cigarette. C’était vraiment impressionnant et mĂȘme un peu fou que ce soit si facile. Mais pourtant bien rĂ©el.

Le soir mĂȘme, je n’avais pas envie de fumer. Mon mental s’en est mĂȘlĂ© et a insistĂ© pour que je fume une cigarette (l’habitude). Je l’ai Ă©coutĂ© pour « voir Â» oĂč j’en Ă©tais. Et bien, cette cigarette n’était pas bonne du tout !

Quelques jours aprÚs cette séance, je fume clairement moins.

AprĂšs cette expĂ©rience, je peux dire que l’EFT est une technique puissante, simple et facile Ă  reproduire. Et c’est vraiment impressionnant.

Les Ateliers sont intéressants mais le fait de vivre une séance est réellement puissant.

Merci Ă  Johanne de tout ce travail, de sa passion, de son dynamisme, de son partage.

Merci aux stagiaires d’avoir jouĂ© le jeu.

Note de Johanne : Ici, Sylvie a seulement souhaitĂ© avoir « moins envie de fumer Â». Une premiĂšre Ă©tape rĂ©ussie, donc.

Il convient de prĂ©ciser que le travail, s’il est enclenchĂ©, peut nĂ©cessiter quelques sĂ©ances supplĂ©mentaires. La cigarette n’est qu’un substitut et une investigation pour traquer le problĂšme de fond, l’anxiĂ©tĂ© et les contributeurs Ă©motionnels en amont est conseillĂ©e. Et pour rĂ©pondre Ă  la question de Sylvie :
Oui, l’EFT est efficace pour rĂ©soudre une addiction
 avec des effets durables !

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Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight.
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Image de Soi dans une problématique de poids

« J’ai un problĂšme d’obĂ©sitĂ©, depuis 2005 Â»,
« J’ai fait des rĂ©gimes toute ma vie, mais lĂ , je n’arrive plus Ă  perdre un gramme »,
« Quand j’arrive Ă  quelque chose, j’arrĂȘte tout Â».

C’est ainsi que Anne-Laure (c’est ainsi que nous l’appellerons), 58 ans, Ă©nonce « son Â» problĂšme lorsqu’elle vient me voir.

Elle pose aussitĂŽt un objectif en 2 temps : d’abord revenir Ă  « un poids Ă  2 chiffres Â» (elle en est Ă  106 kg) puis atteindre son « poids idĂ©al : 76 kg Â».

Elle a dĂ©couvert l’EFT en inscrivant « maigrir Â» sur internet et a dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  tapoter sur elle, notamment Ă  l’aide d’un DVD, qui l’a rĂ©confortĂ©e et lui a permis de prendre quelques distances avec « son Â» problĂšme. Elle sent qu’elle a besoin d’ĂȘtre accompagnĂ©e pour aller plus loin.

En quelques minutes, elle rĂ©sume une vie Ă  lutter contre une situation bloquĂ©e, avec « la peur de pas y arriver Â» et « son envie de manger Â», ces pĂ©riodes Ă  broyer du noir oĂč « on a mangĂ©, mangé  Â» (« on Â», car Anne-Laure a maintenant dans sa vie un mari aimant pour l’accompagner. Il a mĂȘme pris des kilos avec elle
).

L’histoire d’Anne-Laure et celle de sa mĂšre

Son histoire, livrĂ©e en quelques minutes, tourne autour de la relation Ă  sa mĂšre. « Je suis la 16e de 16 enfants vivants Â», « Je n’ai jamais pu faire ce que je voulais avec ma mĂšre Â», « La seule chose qu’elle nous a donnĂ©e, c’est de la nourriture Â», « pas d’affection Â», « on n’était que des numĂ©ros Â», « Il fallait bosser, ne rien demander Â», « Elle m’a fait arrĂȘter l’école, elle ne voulait que l’argent Â», quelques images prĂ©cises, des souvenirs avec sa honte, sa tristesse, le manque d’amour qui a construit son enfance, sa rĂ©volte intĂ©rieure
 « Je me suis mariĂ©e pour partir de chez moi Â»

Progressivement, elle dit son dĂ©goĂ»t pour cette femme qui Ă©tait grosse, « pas soignĂ©e Â», « pas trĂšs propre Â», « une mĂšre souillon Â» et Ă©voque mĂȘme une scĂšne prĂ©cise dont le souvenir tactile, les odeurs sont encore prĂ©sentes, une odeur surtout (elle avait environ 8 ans).

Sans entrer dans tous les aspects abordĂ©s (et tapotĂ©s) au cours de cette sĂ©ance, on avait touchĂ© lĂ  le noyau important, qui obturait tout le reste. « On est tous gros comme elle Â» et on tapote maintenant sur cette ressemblance insupportable, cette « obĂ©sitĂ© morbide Â».

À ma question sur le physique de son pĂšre, elle semble surprise et dit trĂšs vite : « Non, lui, il Ă©tait sec Â» (Petit silence derriĂšre son regard, on ira creuser plus tard). DĂ©jĂ , on peut faire « couler Â» la croyance profondĂ©ment inscrite qu’elle ne peut pas ĂȘtre autrement, qu’elle est forcĂ©ment « programmĂ©e Â» comme ses frĂšres et sƓurs, juste par « les gĂȘnes de sa mĂšre Â», son « seul hĂ©ritage Â». 

Photos de sa mĂšre

Je lui demande si elle a des photos de sa mĂšre (aujourd’hui dĂ©cĂ©dĂ©e) et si elle veut bien en choisir 1 ou 2 pour notre prochaine sĂ©ance.
Lorsqu’elle revient avec 2 photos dans son sac, je sens bien que quelque chose s’est passĂ© : elle a rencontrĂ© une autre image, celle qu’elle n’avait pas vue, pas pu voir avant. Et ensemble nous avons posĂ© les yeux sur cette rĂ©alitĂ©, nous l’avons tissĂ©e dans son systĂšme Ă©nergĂ©tique, en tapotant. Anne-Laure a choisi une photo oĂč elle est assise sur un fauteuil, sa mĂšre debout Ă  ses cĂŽtĂ©s. Juste elles deux. Elle me prĂ©cise que c’était un Ă©pisode de sa vie oĂč elle faisait de la dĂ©pression. Elle a 27 ans

Ce jour-lĂ , une barriĂšre s’est dissoute (voir ci-aprĂšs ce que Anne-Laure en dit) et nous avons ensuite pu aller Ă  la rencontre d’autres aspects qui alimentaient sa souffrance, jusqu’à sa peur de lire les grammes sur la balance et pourtant cette obsession, cet acharnement Ă  y monter (parfois jusqu’à 2 fois par jour !).

J’ai vu Anne-Laure 4 fois au mois de juin 2008, puis 1 fois Ă  la fin du mois d’aoĂ»t 2008. Elle n’avait pas encore perdu de poids mais vivait une phase d’acceptation : elle avait pu se mettre en maillot de bain et s’allonger sur la plage, sans les peurs qui l’habitaient avant, jusqu’à celle de ne pas pouvoir se relever. Une autre victoire aussi : elle avait reçu sa famille (enfants, petits-enfants), elle avait mangĂ© normalement avec eux et n’avait pas pris de poids. D’autres aspects sont remontĂ©s ce jour-lĂ , avec une culpabilitĂ© d’avoir transmis « tout ça Â» Ă  ses enfants.

3 mois aprĂšs

En novembre, Anne-Laure m’écrit ceci :

« J’avoue qu’aucune journĂ©e ne s’est passĂ©e sans une pensĂ©e EFT, mĂȘme sans tapoter ; EFT ne m’a plus quittĂ©e depuis que je l’ai pratiquĂ© avec vous. 
 Le travail sur photo, c’est cette partie qui me ramĂšne Ă  EFT. Quelle rĂ©ussite cette rĂ©conciliation avec MAMAN !
Je pense Ă  ces fabuleux moments oĂč j’ai tant pleurĂ©, submergĂ©e par l’Ă©motion de tous ces souvenirs qui me faisaient souffrir, et au grĂ© des tappings j’ai redĂ©couvert que je m’Ă©tais forgĂ© une barriĂšre sur des choses bien prĂ©cises.
Ma relation Ă  ma mĂšre a Ă©tĂ© la plus troublante car au grĂ© de ces tappings les choses que l’on pense si Ă©videntes deviennent moins sĂ»res. On dĂ©couvre qu’on a peut-ĂȘtre durci le souvenir, par dĂ©ception. Mais en fait, j’en ai voulu Ă  ma mĂšre alors qu’elle a juste fait ce qu’elle pouvait et lĂ , je vous redis ma gratitude pour m’avoir fait traverser ces souvenirs en tapotant avec moi jusqu’Ă  me faire redĂ©couvrir des Ă©vidences que vous aviez bien sĂ»r comprises avant que je ne les redĂ©couvre ; et lĂ  j’ai vĂ©cu la minute miraculeuse.
Vous m’avez beaucoup vu en larmes, mais combien d ‘Ă©motions nĂ©gatives s’en sont allĂ©es en tapotant, juste en tapotant en ayant sous les yeux une photo de maman avec moi : j’ai acceptĂ© de voir qu’elle me regardait avec amour !

VoilĂ , Johanne, tout le bien que vous m’avez procurĂ© au grĂ© de mes sĂ©ances avec vous. [
]
Oui, j’ai perdu un peu de poids, oh, pas Ă©norme : 3 kg 500 c’est mieux que rien mais j’ai rĂ©cupĂ©rĂ© une vraie sĂ©rĂ©nitĂ© et je vais bien. Â»

Anne-Laure peut maintenant aller plus loin.

Au cours d’un Ă©change (dans un mail du 2 dĂ©cembre), elle glisse : « Je suis toujours en lutte contre mes kilos
 Â» « Je persĂ©vĂšre avec l’EFT, et ça me va bien. Â»
Elle connaĂźt bien l’EFT maintenant, aussi lui ai-je suggĂ©rĂ© ceci :
« Tiens, puisque vous voilĂ  Ă  nouveau Ă  tapoter, juste quelques directions de tap tap :
« MĂȘme si je ne sais pas exister autrement qu’en luttant contre mes kgs…, je m’accepte sans me juger »
et quelques variantes pour des rondes :
…j’ai tellement l’habitude
…je pense toujours Ă  mes kg.
…je me demande si je pourrais vivre sans y penser
…quand je lutte contre mes kg, au moins je fais quelque chose pour moi.

« Et si, mĂȘme si j’ai tous ces kg, je pouvais arrĂȘter de me sentir en lutte …  » 
et quelque part, vous pourriez peut-ĂȘtre « imaginer » ce que serait votre vie sans cette pensĂ©e constante et passer ces « possibles envisageables » dans une ronde…
« MĂȘme si, sans tous ces kg, je ne serai peut-ĂȘtre plus moi-mĂȘme, je… « 

Car le problĂšme ici est sans doute plus la lutte que les kg
 
»

Anne-Laure s’est tout de suite sentie concernĂ©e :

« Que serais-je sans ce problĂšme de poids ? sur quoi pourrais-je me focaliser ? ça paraĂźt Ă©norme pour moi qui voudrais tellement maigrir d’Ă©crire ce genre de choses et pourtant voilĂ  une question judicieuse. Â»

Dans un courriel du 22 dĂ©cembre 2008, Anne Laure rajoute :

« Un oubli
 de taille, quand mĂȘme ! J’ai omis de vous dire que si je n’ai perdu QUE 4 kg, en revanche, j’ai quand mĂȘme perdu 8 cm de tour de taille, et 6 cm de tour de hanche. Mesure prise ce matin ! Tout ceci depuis aoĂ»t 2008 ! Vous voyez, il y a des rĂ©sultats trĂšs parlants. Â»


Au fil du temps
 

Le 19 06 09, Anne Laure m’adresse de ses nouvelles :

« Ma perte de poids continue, trĂšs sereinement. Cela va doucement mais sĂ»rement.
Vous savez, Johanne, plus j’avance dans la vie , plus je pense Ă  maman ; et une amie Ă  qui j’ai racontĂ© mon expĂ©rience EFT m’a dit : Â« Il faut savoir pardonner Â». Eh bien, la rĂ©ponse que je lui ai faite m’a Ă©tonnĂ©e moi-mĂȘme tant c’est devenu une Ă©vidence : « Je n’ai rien Ă  lui pardonner, elle a juste fait comme elle pouvait Â»
Vous voyez, l’EFT m’accompagne toujours et pour mon poids, j’ai -10 kgs ! pas mal, non ? et tout ça dans la sĂ©rĂ©nitĂ©. Â»

Quelques mois plus tard, Anne-Laure a tenu Ă  laisser un tĂ©moignage de son expĂ©rience avec l’EFT.
Vous pouvez le lire ICI

Johanne Desterel

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Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight.
courriel :
 
jod470@orange.fr,  site : https://johannedesterel.com

Qu’est-ce qui m’empĂȘche d’avancer ?

Cette question a fait l’objet d’un « Atelier Ă  ThĂšme Â». Pour voir ce que sont ces ateliers cliquer ICI

Que vous soyez familier de l’EFT, thĂ©rapeute ou simplement dĂ©butant, vous trouverez ici les principales clĂ©s pour une pratique approfondie : l’importance d’ĂȘtre bien spĂ©cifique, la recherche des aspects, l’utilitĂ© de l’évaluation, la persĂ©vĂ©rance
 et verrez aussi une  illustration de ce que sont les bienfaits partagĂ©s dans le travail de groupe. La retranscription de la premiĂšre partie de cette journĂ©e se propose donc de vous offrir un Ă©ventail de procĂ©dures pour traiter en profondeur une question ou une problĂ©matique avec l’EFT. MĂȘme si les façons de travailler en groupe sont multiples, j’ai souhaitĂ©, ici, pointer les aspects essentiels qui sous-tendent la pratique pour plus d’efficacitĂ©. J’ai donc volontairement conservĂ© au plus prĂšs les Ă©changes avec les participants ce qui rend le texte un peu long.

Les participant(e)s sont invitĂ©(e)s Ă  donner un exemple, une situation oĂč ce « blocage » se manifeste.

Cerner la situation – Cibler un Ă©vĂ©nement

Est-ce qu’il y a dans votre vie un Ă©vĂ©nement, une fois particuliĂšre, une situation qui vous vient Ă  l’esprit quand vous pensez que vous n’y arrivez pas ou que vous n’avancez pas ? Prenez juste ce qui vient, ce qui se prĂ©sente, sans analyser.

NoĂ©mie : 

Je voudrais vendre mon restaurant, mais au lieu de me focaliser sur la vente, je mets en avant tout ce qui fait que je ne le vendrai pas.

—  Est-ce que c’est vrai que tu veux vendre ? Tu dis « je voudrais »…   Est-ce que c’est vrai que tu ne peux pas le vendre ?
     Est-ce que tu pourrais trouver des raisons qui font que tu pourrais le vendre ? ….
     … Et qu’est-ce qui t’empĂȘche d’avancer, lĂ  ?…
— Ouh la, wwfffou
 je suis perdue
 j’ai un blanc, un vide.
— Il y a sans doute des raisons qui font que « c’est vide Â» quand tu te proposes d’avancer vers ce projet


Françoise

Moi, j’arrive pas Ă  me dĂ©cider, Ă  choisir. J’ai toujours autre chose Ă  faire


— Tu sais que ça porte un nom, ça : « la procrastination Â». J’ai tout un tas de raisons qui font que je n’arrive pas Ă  enclencher les choses, ou Ă  les terminer. J’ai des tas de projets mais qui sont toujours en cours, un dossier Ă  faire, j’ai des tas d’idĂ©es mais je remets toujours, j’ai toujours de bonnes raisons de ne pas m’y mettre, autre chose qui passe avant
 et le bureau que je veux ranger a toujours autant de documents qui s’accumulent


Noémieétonnée, demande :

Mais ça va Ă  fond dans ce thĂšme, ça
 ? Moi, je me sens lĂ  dedans.

— Oui, bien sĂ»r. « Nous sabotons nos envies, nos projets, nos meilleures idĂ©es par d’autres raisons prioritaires Â», c’est totalement de ça qu’il s’agit :
Quelles sont ces raisons qui font que je n’arrive pas Ă  avancer ?
Et n’allons pas les chercher avec la tĂȘte, la rĂ©flexion, l’analyse…

Nous allons simplement nous mettre Ă  tapoter en nous posant la question, avec cette sensation, ou dĂ©jĂ  une situation bien prĂ©cise Ă  notre esprit qui illustre cette difficultĂ© que j’éprouve. Notre systĂšme Ă©nergĂ©tique va se mettre en mode recherche. Soyons alors juste attentif Ă  ce qui se prĂ©sente, une image, un Ă©vĂ©nement plus ancien de notre vie qui se superpose soudain, comme en flash, un lieu peut-ĂȘtre


Noémie

Moi j’ai envie de faire plein de choses, mais aprĂšs, quand je suis Ă  la maison, je me dis, bof, j’ai pas envie. Il y a des gens qui appellent ça le « aquoibonisme Â». Et je ne sais pas pourquoi c’est comme ça.

 â€” Avec l’EFT, ce n’est pas le POURQUOI qui compte mais le COMMENT. « Pourquoi Â» est une fausse question, c’est la tĂȘte qui va chercher. Quand tu dis « comment ça me fait quand
 Â», tu ressens aussitĂŽt quelque chose comme « Ă§a m’agace, ça m’énerve , ça me dĂ©sespĂšre », ou un noeud dans la gorge, par exemple.

NoĂ©mie : 

Je trouve que c’est douloureux, c’est angoissant.  Quand je me vois lĂ -dedans, j’ai envie de pleurer, j’aurais envie de me foutre des coups de pieds aux fesses, je suis vraiment mal
 quand je me vois comme ça ! et sa voix confirme cette Ă©motion.

— C’est sur cela que l’EFT peut agir.

Philippe
Il y a quelque chose que je porte qui craint la réussite
— Oui, c’est une belle idĂ©e, ça
 et est-ce que tu pourrais nous donner un exemple ?

— Oui
 Je me souviens d’un exemple, j’étais en 4Ăšme et en fin d’annĂ©e, on jouait Ă  la belote avec des copains et je me retrouve avec un jeu ! je ne pouvais que gagner ! Et ça m’a mis dans un stress, quelque chose qui me faisait
 comme de l’angoisse
 la peur de gagner ; et avec tout ça, la peur de ne pas savoir gĂ©rer, de perdre ! Si je rĂ©ussis, il va y avoir aussi un ego qui ressurgit et qui va vouloir Ă©craser les autres, c’est comme une mĂ©moire que j’ai 
et je freine mon potentiel. Sinon j’aurais quelque chose qui irait profiter de l’autre, l’écraser.
C’est comme quand j’ai acquis un savoir
 je pense Ă  une fois, au boulot, ou un collĂšgue me demande comment ça marchait, une disquette ou un truc de ce genre en informatique pour enregistrer ; et lĂ , j’ai un truc qui est sorti, comme ça : « Tu sais pas ça, encore ! Â»

— Qui t’a dit Ă  toi dans ta vie : « Tu sais pas ça, encore ! Â»; ça t’est arrivĂ© ?
— Mon pĂšre a pu me dire ça. C’est pas sous cette forme-lĂ , mais une fois, il m’a demandĂ© de mesurer un bois pour le couper. Je mesure et 2 minutes aprĂšs, il revient pour le mesurer et pouvoir le couper. La capacitĂ© Ă  faire et d’ĂȘtre sĂ»r de ce que je fais a Ă©tĂ© coupĂ©e.
— Oui, sans doute mais va plutĂŽt chercher l’émotion au lieu de tirer tout de suite la conclusion et d’analyser. Quand tu le vois faire ça, venir remesurer derriĂšre toi, qu’est ce qui se passe Ă  l’intĂ©rieur de toi ? qu’est-ce que ça te fait ? Probablement que c’est quelque chose comme ça qui est encore prĂ©sent quand tu dois passer Ă  l’action.
— Oui, je crois que c’est ce que j’ai vĂ©cu dans ma vie, chaque fois que j’exprimais une capacitĂ© de faire, il y a quelque chose qui venait couper ça

— et maintenant, c’est toi qui te le fais tout seul
 

Pascale 
Je m’inscrirais bien lĂ -dedans, moi aussi. J’étais partie sur le domaine professionnel. Je suis face Ă  une situation bloquĂ©e et je n’arrive pas Ă  demander un entretien pour moi qui pourrait dĂ©bloquer cette situation

La crainte de la rĂ©ussite me parle aussi. J’ai aussi eu des messages quand j’étais petite du style « Tu finiras caissiĂšre dans un supermarchĂ© ! Â» et aussi une institutrice qui m’a expliquĂ© que j’étais « bonne Ă  rien Â».
Ca a bien marchĂ© professionnellement pendant des annĂ©es , et puis là
 je suis en train de me saboter, alors qu’en fait je suis reconnue pour mon professionnalisme.  Demander pour les autres, pour l’équipe, j’y vais, mais pour moi
 je bloque.

Je propose Ă  chacun de cibler plus prĂ©cisĂ©ment la situation, avec un Ă©vĂ©nement oĂč cette problĂ©matique se montre.

NoĂ©mie :

Je n’arrive pas Ă  vendre mon restaurant. Mais il y a autre chose qui s’est soulevĂ©. J’ai entendu Pascale dire qu’au dĂ©but ça allait bien. Et moi, c’est pareil, au dĂ©but, mon restaurant fonctionnait bien. Petit Ă  petit, dans ma tĂȘte, il y a eu « De toute façon on m’a dit que je n’y arriverais jamais. Â» Est-ce que c’est ça ? parce que on me l’a rĂ©pĂ©tĂ©, toujours rĂ©pĂ©tĂ© …

— Qui t’a dit : « Tu n’y arriveras jamais Â» ?
— Mes parents, ma mĂšre surtout.
— Tout de suite, est-ce que tu peux prendre une situation prĂ©cise ?
— Il y en avait tous les jours, alors

Pour le restaurant, comme je n’ai plus de clients, ou si peu, et que j’en ai ras-la-casquette et que je veux vendre, en fait je suis Ă©puisĂ©e de rester lĂ  Ă  rien foutre et je veux vendre parce que je suis Ă©puisĂ©e, je m’épuise Ă  tuer le temps. Je n’y crois plus.

— Vendre serait donc la solution pour Ă©chapper Ă  ce stress, cette Ă©nergie de ras le bol, fuir le problĂšme. C’est ce que tu es en train d’expliquer…? Et en mĂȘme temps, tu ne crois pas non plus que tu pourrais le vendre !
Alors, je ne te dis pas que vendre est la solution ou n’est pas la solution. Ce qui est Ă©vident, en revanche, c’est que tu t’épuises.

Tu as reçu un message comme quoi tu n’y arriveras pas, tu ne dois pas y arriver, il te faut valider ce message : « Si je ne mets pas  « ça »  en place, il y a quelque chose qui ne va pas ». Tu y arrivais pourtant au dĂ©but, mais, inconsciemment, tout en faisant du mieux que tu peux par ailleurs, c’est ce message qui te commande. Par exemple, tu as mis en place une situation oĂč il n’y a plus de clients, c’est ce que tu expliques. Certes, tu as parfaitement le droit de vouloir vendre et changer, il n’y a rien Ă  redire Ă  ça. On Ă©volue dans la vie et ce qui nous a fait vibrer un temps, nous a rempli d’enthousiasme, rendu heureux, peut avoir perdu de son intĂ©rĂȘt et on peut avoir envie de faire autre chose.
Il n’empĂȘche que si tu n’as pas guĂ©ri, fait couler, dĂ©samorcĂ© ce programme de sabotage, tu le retrouveras encore dans de multiples situations. L’EFT, heureusement, nous permet de faire ça, de sortir du pilotage automatique de sabotage.

Je te propose de te souvenir d’une fois particuliĂšre oĂč ta mĂšre te dit: « Tu n’y arriveras jamais !»

— Je pense Ă  une fois oĂč je faisais le mĂ©nage. J’avais 10 ans. Il fallait que je nettoie la cuisiniĂšre Ă  bois avant de partir Ă  l’école, comme tous les matins. Il fallait l’astiquer avec la toile Ă©meri. Ca ne devait pas ĂȘtre fait Ă  son goĂ»t. Ca pouvait ĂȘtre « Pousse-toi, je vais te faire voir ! Tu n’y arriveras jamais ! Â»

NoĂ©mie choisit de se centrer sur cet Ă©pisode, avec « La cuisiniĂšre Â» comme titre de son film ( l’intensitĂ© dĂ©rangeante est Ă  10 sur une Ă©chelle de 0 Ă  10).

Françoise : — Moi, j’étais une petite fille modĂšle, bons rĂ©sultats, pas de bruit

— Comment ça se passait pour toi, qu’est-ce que ça te faisait d’ĂȘtre aussi gentille ? Est-ce qu’il y avait des choses que tu aurais eu envie de faire et que tu n’as pas faites ? A quoi ça te ramĂšne ce bonheur de petite fille parfaite ? A papa, Ă  maman qui te complimentait
 ?
— Non, ils ne disaient rien, c’était normal.

— Est-ce qu’il n’y a jamais eu une fois oĂč tu as fait un caprice et dont tu te souviendrais ?
— Si, si, si, j’avais 5 ou 6 ans. J’avais mal aux dents. Je disais que j’avais mal aux dents, je n’avais pas la force de crier. J’étais sur mon lit. Je me sentais perdue, peut-ĂȘtre en colĂšre aussi que personne ne vienne. Je me souviens que je pleurais


Le titre qu’elle prend pour Ă©voquer ce moment est: « Le mal de dents Â»  (inconfort Ă  10)

 Philippe choisit « Le jeu de cartes Â», avec la peur de se tromper. Â« J’ai pas intĂ©rĂȘt Ă  me planter Â» en serait le sous-titre. (inconfort Ă  8)

Pour Pascale, le titre est : « CaissiĂšre dans un supermarchĂ© Â». Elle prĂ©cise le cadre et les circonstances : Ă‡a se passe dans la cuisine, et je devais annoncer Ă  ma belle mĂšre que j’allais vivre avec mon fiancĂ©. C’était aprĂšs mon bac, je faisais mes Ă©tudes Ă  Limoges et nous avions le projet de prendre un studio ensemble. Pour elle, c’était tout remettre en question. Quand j’y pense, je sens une grosse boule qui remonte (l’inconfort est Ă©valuĂ© Ă  8).

Nous allons faire une sĂ©ance individuelle, avec l’un(e) d’entre vous, en utilisant la technique du film, et les autres, pour l’instant, vont simplement laisser leur histoire posĂ©e, avec le titre et la note, sur le papier, et ne plus s’en occuper.

La séance avec NOEMIE

Nous choisissons de traiter en dĂ©tails le film de NoĂ©mie, Â« La cuisiniĂšre Â». Chacun tapote en mĂȘme temps que NoĂ©mie.

AprĂšs une premiĂšre ronde sur le titre en phrase de rappel, nous abordons tout Ă  tour les divers aspects qui se prĂ©sentent : « J’ai envie de la dĂ©molir Â». Elle montre sa gorge « oĂč tout l’espace est pris par des sanglots Â», nous tapotons cette sensation. Puis c’est une « oppression de colĂšre Â», dans la gorge, « au maxi Â».
« MĂȘme si j’ai cette oppression de colĂšre, au maxi, elle a le droit d’ĂȘtre lĂ , cette colĂšre, et je m’accepte avec ce que je sens, totalement et profondĂ©ment Â».
AprĂšs une ronde, la sensation s’est modifiĂ©e ; elle note comme une impression de l’avoir oubliĂ©e mais d’avoir « serrĂ© les dents Â».
Nous dĂ©clinons cet aspect sous tous les angles : je serre les dents/ j’ai l’impression que je l’ai oubliĂ©e cette colĂšre/ mais je serre encore les dents/ je serre les dents


Une sensation s’invite Ă  nouveau dans la gorge, qui semble l’étonner au fur et Ă  mesure que je lui propose de voir si c’est comme prĂ©cĂ©demment : « C’est rigolo
 j’ai l’impression d’ĂȘtre un peu
zinzin
 j’ai davantage l’impression de la sentir lĂ , de chaque cĂŽtĂ© (du cou), comme une gĂȘne Â».
« MĂȘme si maintenant je la sens sur les cĂŽtĂ©s de la gorge, et mĂȘme si j’ai l’impression d’ĂȘtre zinzin, je m’accepte avec ce que je sens  et je me respecte profondĂ©ment telle que je suis Â»
J’ai l’impression que je suis zinzin/ maintenant je la sens sur les cĂŽtĂ©s, lĂ / c’est plus tout Ă  fait une oppression / c’est une gĂȘne / j’ai du mal Ă  la dĂ©crire



Je lui propose de se remettre en contact avec la scĂšne pour Ă©valuer ce qui reste de cette sensation, et c’est un geste qu’elle retrouve, elle lĂšve un bras, coude pliĂ© pour se protĂ©ger le visage « Je fais ça, parce que je sens que je vais m’en ramasser une Â» et c’est sur ce geste que nous allons tapoter.
« MĂȘme si j’ai (vois ce geste, cette image), je m’accepte profondĂ©ment avec ce que je vis Â»
Ce geste/ je vais m’en ramasser une/ ce geste


NoĂ©mie sent alors monter la tristesse, dans la gorge. La sensation s’élabore progressivement : j’ai l’impression que ça va m’étouffer, comme si on m’avait mis un col en feutre, Ă  l’intĂ©rieur. La sensation est trĂšs prĂ©cise ; aprĂšs la ronde de tapotements, elle a diminuĂ© en intensitĂ© et semble s’ĂȘtre Ă©largie. « Je ne sais pas comment ça s’appelle mais c’est comme si mon cou Ă©tait un bocal, et au lieu de soulever le couvercle, c’est sur le cĂŽtĂ©, et on l’ouvre comme ça Â». L’inconfort est Ă  5 sur cette sensation qui disparaĂźt aprĂšs une ronde de tapotements.

Tester encore

Je lui propose Ă  nouveau de se remettre en contact avec la scĂšne, de repasser la cassette du film « la cuisiniĂšre Â».

Elle ne sent plus le geste de se protéger, ni tristesse, ni colÚre mais parle maintenant de toutes les autres situations qui se mettent avec.
Je la ramĂšne juste sur cette scĂšne, la rassurant sur le fait qu’on aura tout le temps d’aller voir d’autres Ă©pisodes tant qu’ils seront actifs. Mais d’abord on va traiter complĂštement cette histoire-lĂ  qui fait partie de la saga « La S
.. Â» (le sous-titre qu’elle avait aussi choisi pour son film et que je n’ai pas prĂ©cisĂ© par dĂ©cence au dĂ©but).
—  Va voir si tu es bien en y repensant ou s’il reste quelque chose qui te dĂ©range encore. Remets-toi dans la situation,  c’était avant d’aller Ă  l’école, tu sens que tu rĂąles ? ou tu as l’impression que tu t’appliques ?
 Â»
— J’ai l’impression que je m’en fous, c’est obligatoire, je n’ai pas le choix.

Peut-ĂȘtre une rĂ©sistance Ă  lĂącher.

Elle retrouve Ă  peine « un poil Â» de colĂšre, Ă  2 ou 3,  mais ne le sent nulle part. Nous entamons une ronde sous forme de jeu : Â« MĂȘme si j’ai peut-ĂȘtre un poil de colĂšre, mais je ne le sens pas, c’est OK, je m’accepte de toute façon avec cette histoire Â»
J’ai sans doute de la colĂšre/ j’ai peut-ĂȘtre encore un poil de colĂšre/ je devrais avoir un poil de colĂšre/ c’est vrai, cette histoire, ça ne me plaĂźt pas de l’avoir dans ma vie


—  C’est Ă  dire
 je ne veux pas qu’elle gagne !  La remarque a fusĂ©.

Nous poursuivons la ronde en jouant avec les aspects possibles de cette rĂ©sistance-lĂ : Je garde un poil de colĂšre/ je ne veux pas qu’elle gagne sur moi/ si je lĂąche la colĂšre/ c’est comme si elle pouvait tout me faire/ il ne manquerait plus que ça/ je ne veux pas qu’elle gagne sur moi / je me garde de la colĂšre/ mĂȘme si c’est qu’un poil/ tant pis si je suis mal/ au moins je lui garde de la colĂšre/ en fait c’est pour moi que je garde la colĂšre/ juste parce que je ne veux pas qu’elle ait raison/ et pourtant cette histoire est passĂ©e/ mais quand j’y pense, je veux me garder de la colĂšre/ pourtant je ne la sens pas/ Mais je garde quand mĂȘme le dĂ©sir d’avoir de la colĂšre.
— C’est bon
, conclut Noémie.

Une nouvelle fois, je lui demande de revenir sur cet Ă©pisode, de revoir tout ce qui s’est passé  elle paraĂźt hĂ©siter, « je ne sais jamais Â», « J’ai tellement de comptes Ă  rĂ©gler avec elle Â», dit-elle, avec une dĂ©tresse dans la voix.
— Est-ce que ce serait quand mĂȘme possible que tu puisses y penser, sans dĂ©rangement ?
— Â« On va dire que je garde encore une petite part Â». Nous tapotons encore sur « ce besoin de gagner Â»
« MĂȘme si j’ai encore une petite part de ce besoin de gagner, et mĂȘme si Ă  cause de ça j’accepte d’ĂȘtre mal, je suis OK avec ça Â»
« MĂȘme si j’ai ce besoin de gagner, je pourrais peut-ĂȘtre lĂącher quand mĂȘme 
» et aprĂšs une nouvelle ronde, avec toutes les variations possibles ( je pourrai peut-ĂȘtre lĂącher/ mais je ne veux pas me forcer/ moi, j’ai besoin de gagner/ elle avait pas Ă  me faire ça/ Moi, j’ai envie de gagner/ j’ai le droit de m’accrocher
),  je lui cite la phrase bien connue de Nelson Mandela : Â« La colĂšre qu’on retient contre quelqu’un est comme un poison qu’on avale en s’attendant Ă  ce qu’il tue cette personne. Â»
NoĂ©mie conclut : « C’est pas tellement salutaire, ça Â» 

La persévérance.

Une nouvelle fois, je l’invite Ă  se replonger dans le film « La cuisiniĂšre Â». Il reste Ă  peine un « petit 1 Â». Il y a encore ce doute : «  Je ne suis pas sĂ»re que cette histoire ne me fasse plus rien Â»
— S’il y avait une raison de retenir un inconfort, ou un dĂ©rangement, qu’est-ce que ce serait ?
— Elle m’a fait tellement mal dans toutes sortes de situations
 que je la mets avec le reste.
— Alors Ă©coute, imagine que tu as une valise, et que tu y mets toutes les cassettes avec tous les films de toutes les histoires et toutes les photos de ces moments. Et maintenant pense au poids que ça fait et comme c’est difficile Ă  soulever, et tu te promĂšnes toujours avec cette valise. Le plus simple est de prendre la 1Ăšre histoire qui se prĂ©sente, qui est gĂ©nĂ©ralement lourde d’inconforts et de la vider de son contenu, entiĂšrement. C’est ce qu’on se propose de faire avec « la technique du film Â». Ensuite on s’occupera des autres.
Est-ce que tu peux aller voir ce qui pourrait te dĂ©ranger quand tu penses Ă  cette petite Toi qui a vĂ©cu cette histoire, est-ce qu’elle aurait encore envie de dire quelque chose ? envie de te dire quelque chose ?
— Elle a envie qu’on lui foute la paix. J’ai plus envie d’aller voir.

— Tu peux en rester lĂ . Tu as le droit. Mais peut-ĂȘtre que c’est un petit rien qui reste et que c’est le dernier pas Ă  faire pour te sentir totalement en paix avec cette histoire. Alors qu’est-ce qu’on fait ? Tu as le dĂ©sir d’en rester lĂ  ? Cette petite fille n’avait pas envie de quelque chose d’autre, qui lui aurait fait du bien peut-ĂȘtre
 ?
— Bof, entre la cuisiniĂšre et puis l’école, ça ne lui laisse pas beaucoup d’espace.
— 
De quoi aurait-elle pu avoir envie quand mĂȘme cette petite fille ? Quelqu’un ou quelque chose aurait pu l’aider peut-ĂȘtre ?
— Oui, mon grand pùre.
« MĂȘme si j’ai encore cette histoire qui traĂźne par lĂ , je choisis de me sentir protĂ©gĂ©e par l’amour de mon grand pĂšre Â»

Et tout soudainement, NoĂ©mie s’exclame : « Ohhh, j’ai mal Ă  la tĂȘte ! Â»
Nous saisissons cette opportunitĂ© et tapotons aussitĂŽt sur cette manifestation physique, « le casque Â» qui fait mal (une ronde) et sur « le choc Â» que ça lui fait de penser Ă  « du bon Â» pour elle :« Ca, je n’ai pas l’habitude/ du bon pour moi
/ c’est pas possible/ mais je peux choisir aussi d’y penser/ je peux choisir de le sentir/ non, ce n’est pas possible
 Â»
AprĂšs cette 2Ăšme ronde, elle a encore comme un bandeau, Ă  5/10, puis Ă  2 et qui diminue encore Ă  « pratiquement plus rien Â».
« MĂȘme si j’ai pratiquement plus rien, c’est OK, je m’accepte telle que je suis maintenant Â»
J’ai pratiquement plus rien/ c’est OK, peut-ĂȘtre que c’est plus rien/ mais j’en suis pas sĂ»re/ je ne sais pas comment c’est possible de le lĂącher complĂštement/ mais je sens pratiquement plus rien/ j’ai pratiquement plus rien

— Ah lĂ  là
de voir mon grand-pĂšre dans cette situation, lĂ , j’ai l’impression que ça a freinĂ© ma mĂšre dans son Ă©lan, qu’elle n’ose pas me parler, me
 je me sens protĂ©gĂ©e, je me sens bien
 !

— Oui, c’est Ă©tonnant comment en Ă©nergĂ©tique nous pouvons réécrire nos histoires ! aller chercher des ressources

Alors, NoĂ©mie, comment penses-tu Ă  cette histoire, maintenant ?
— Cette situation ? bwouff, pour moi, elle n’existe plus.

— Voyez, c’est quand c’est presque terminĂ©, quand il ne reste qu’un petit quelque chose, un « chouya Â» de rien du tout, qu’on peut aller encore plus loin. Et tant qu’il reste un petit quelque chose, on ne lĂąche pas. C’est le secret d’une vraie libĂ©ration avec l’EFT. On ne veut pas aller mieux, on veut aller bien.

— Ce qui est trĂšs curieux, c’est, aprĂšs, de dire « est-ce que je suis sĂ»re de moi ? » Est-ce que c’est possible ? Quand je pense Ă  la situation, j’ai l’impression d’ĂȘtre anesthĂ©siĂ©e.  Il n’y a plus rien ! Sa voix est claire maintenant.
— Est-ce que c’est dĂ©sagrĂ©able ?
— Ben
 je trouve que ça a un petit inconfort, parce que je me dis : Â« T’es pas un peu cinglĂ©e ? Â»
Nous enchaĂźnons aussitĂŽt sur une ronde : « je suis peut-ĂȘtre un peu cinglĂ©e / je suis comme anesthĂ©siĂ©e/ oh, mais je dois ĂȘtre un peu cinglĂ©e/ comment c’est possible un truc comme ça/ moi, je me sens vivante quand ça va mal !/ et lĂ , je me sens comme anesthĂ©siĂ©e/ je dois ĂȘtre cinglĂ©e


Et nous achevons dans un Ă©clat de rire. Cette histoire a bel et bien perdu son intĂ©rĂȘt.

Les bienfaits partagés

 Je me tourne maintenant vers les autres participant(e)s.

— Françoise, ton titre Ă©tait « Le mal de dents Â». Reviens zoomer sur ton histoire.
— Je lui avais donnĂ© un sous-titre aprĂšs :« Et moi alors ! Â»
— 
TrĂšs bien. OĂč en es-tu ? C’était Ă  10 tout Ă  l’heure ; et maintenant
 ?
— Non, c’est fini, c’est 0.

 C’est tout l’intĂ©rĂȘt quand on travaille en groupe. Nous accompagnons une personne et des rĂ©sonances se crĂ©ent. Notre subconscient Ă©tablit des parallĂšles. Nous avons notre propre vision du problĂšme traitĂ©, nous suivons, imaginons avec nos Ă©motions, notre propre comprĂ©hension Ă©motionnelle donc c’est bien de nous qu’il s’agit. MĂȘme si les dĂ©tails de notre histoire sont diffĂ©rents, l’essence de la problĂ©matique est la mĂȘme. C’est en cela qu’on peut parler de bienfaits partagĂ©s (ou bĂ©nĂ©fices empruntĂ©s)

Et toi Philippe, avec « Le jeu de cartes Â»… C’était Ă©valuĂ© Ă  8.
— Je dirai que je suis Ă  5.

— Et toi Pascale ? Tu avais notĂ© un 8 pour « CaissiĂšre dans un supermarchĂ© Â»?
— Moi, j’ai fait des aller-retour entre cette histoire et celle de NoĂ©mie. Je me suis polluĂ©e avec ça, j’ai transposĂ© souvent, comme si j’avais peur que ça ne marche pas pour moi. J’ai trouvĂ© des tas de choses intĂ©ressantes.
— Quand tu te remets dans ton film
 Ă  combien l’évalues tu, maintenant ?
— C’est entre 0 et 2. Le coup du grand pĂšre, ça m’a aidĂ©e ; savoir que je pouvais ĂȘtre dĂ©fendue…

PAUSE – Plus tard, nous irons voir ce qui reste dans les histoires Ă©voquĂ©es et non encore rĂ©solues. L’atelier n’est pas terminĂ©.

Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources:
Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight.
courriel :
 
jod470@orange.fr,  site : https://johannedesterel.com