par Johanne | 20, Jan 2022 | Témoignages Zensight
Nadine osait Ă peine y croire : le Zensight a tout simplement transformĂ© son quotidien dĂšs la premiĂšre sĂ©ance. Elle m’a aussitĂŽt adressĂ© ce tĂ©moignage:
Je suis arrivĂ©e chez Johanne pour un problĂšme dont je nâarrivais pas Ă venir Ă bout depuis plusieurs mois, avec beaucoup de pensĂ©es nĂ©gatives dont je ne pouvais pas me libĂ©rer, ce qui nourrissait mon Ă©tat anxieux. JâĂ©tais mĂȘme suivie par un psychothĂ©rapeute, sans vraiment de rĂ©sultats, jâavais lâimpression que jâĂ©tais dans une spirale dont je ne me sortirais jamais.
Depuis lâannonce, 8 mois plus tĂŽt, du projet de mon fils de partir faire le tour de France en camping-car, je me dĂ©battais avec une souffrance intĂ©rieure, une inquiĂ©tude quâil arrive quelque chose Ă ma petite fille de 2 ans et demi. Quand je la gardais et quâelle devait partir, je faisais de gros efforts pour ne pas montrer un sentiment de tristesse et dâinquiĂ©tude qui me saisissait, jâinterprĂ©tais tout Ă travers ce filtre de souffrances.
Mon fils et ma belle-fille habitent dans le mĂȘme village que moi… Je trouvais des prĂ©textes pour aller chez lui ou le faire venir pour un faux service. La veille de demander de lâaide Ă Johanne, je tournais encore autour du pĂątĂ© de maisons oĂč habite mon fils avant de pouvoir frapper chez lui pour voir si tout allait bien.
Je voyais bien que mon comportement nâĂ©tait pas normal avec toujours ce besoin de me rassurer ou de vouloir contrĂŽler la vie de mon fils et de ma belle-fille envers la petite. Dans cette souffrance, je mâempĂȘchais mĂȘme de partir en week-end au cas oĂčâŠ
Johanne mâa proposĂ© de traiter cette situation avec le Zensight, technique que je ne connaissais pas.
Le rĂ©sultat a Ă©tĂ© Ă©tonnant ! En plus de lâapaisement immĂ©diat que ça mâa procurĂ©, jâai notĂ© que mon comportement avait changĂ©, sans que jâaie Ă faire dâefforts.
Lâobsession de vouloir toujours savoir ce qui se passait mâa quittĂ©e… Je me dĂ©couvre une nouvelle libertĂ©, je ne me sens plus le besoin dâaller les voir constamment ; et voir ma petite fille un jour par semaine me suffit. Je nâangoisse plus. Câest comme si jâavais Ă©liminĂ© des dĂ©tritus ou quelque chose qui mâempĂȘchait de vivre. Je mâĂ©tais comme emprisonnĂ©e moi-mĂȘme sans trop savoir comment. Ăa me fait comme un nettoyage. Jâai retrouvĂ© ma joie, une joie simple, une joie grandie.
Jâai pu prendre conscience aussi que mes peurs ont pour origine des blessures remontant Ă mon enfance, avec des blessures dâabandon.
Cette technique mâa paru trĂšs puissante. Je sens que ce « travail » continue dâagir en moi. LâinquiĂ©tude a « magiquement » disparu. Aujourdâhui je me sens mĂȘme plus sereine. Et ça me fait drĂŽle…
Comme tout part de soi, Ă cause de mon changement intĂ©rieur, je remarque que le comportement de ma petite fille change, elle ne fait plus de crise quand elle doit repartir chez ses parents. La visite de mon fils (avec la petite), le samedi suivant la sĂ©ance alors quâil ne vient jamais pour bavarder avec moi, a Ă©tĂ© trĂšs dĂ©tendue. Il a pris son temps et nous avons mĂȘme ri ensemble ; il y a bien longtemps que ça ne nous Ă©tait pas arrivĂ©. Jâai le sentiment que chacun retrouve sa place.
Merci Ă cette difficultĂ© qui mâa permis de rencontrer un tel outil de transformation intĂ©rieure.
Merci Ă Johanne, merci au Zensight, qui mâont permis de retrouver une paix en moi, cette envie dâavancer dans ma vie, de me sentir libre, et de rendre la libertĂ© Ă mon fils pour construire sa vie de famille. Et tout cela trĂšs facilement.
Je trouve cet outil tellement merveilleux que je me suis inscrite Ă la prochaine formation.
Merci, merci, merci.
Nadine B.
Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources: Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight. courriel : jod470@orange.fr , site : https://johannedesterel.com
par Johanne | 19, Jan 2022 | Témoignages EFT
Le poids et lâimage de soi, le rapport Ă la nourriture, nos comportements alimentaires, les Ă©motions qui nous font manger… font lâobjet de diffĂ©rents « ateliers Ă thĂšme » que jâanime. Mary Christmas (joli pseudo quâelle a choisi !) a suivi avec moi 2 de ces journĂ©es, lâune en mars 2012 (Le casse-tĂȘte des comportements alimentaires) , lâautre en juillet 2013 (Ces Ă©motions qui nous font manger sans fin). Je la remercie pour ce rĂ©cit vibrant quâelle mâadresse au lendemain du deuxiĂšme atelier. Sois rassurĂ©e, Mary Christmas, non, ton tĂ©moignage nâest pas trop long ! Câest un vrai moment de bonheur passĂ© avec toi Ă partager la vie qui tâanime.
Témoignage 1 : atelier 31 mars 2012
Un « tsunami Ă©motionnel » (divorce violent dâun mari alcoolique combinĂ© Ă un licenciement aprĂšs un an de harcĂšlement moral de mon nouveau boss) mâa conduite Ă prendre 50 kilos en quelques annĂ©es au rythme inexorable de 10 Ă 12 kilos par an, avec pour dĂ©tonateur un sevrage tabagique.
AprĂšs avoir tentĂ© de juguler un temps ce flot de kilos par de maladroits rĂ©gimes qui mâont fait plus de mal que de bien, jâai fini par rendre les armes.
Je regardais avec douleur, colĂšre et impuissance mon corps se transformer, reniant avec dĂ©goĂ»t la personne que jâĂ©tais devenue et que je ne reconnaissais plus.
En 2 temps, 3 mouvements, jâavais perdu le contrĂŽle de ma vie bien structurĂ©e, rĂ©duite Ă un RIEN immense : plus de statut social, plus de statut professionnel et plus de corps humain prĂ©sentable !
Ayant dĂ©jĂ pu bĂ©nĂ©ficier des bienfaits de lâEFT en sĂ©ances individuelles avec Johanne sur dâautres problĂšmes, je me suis inscrite Ă un atelier sur la compulsion alimentaire. JâĂ©tais un peu sur la rĂ©serve car, Ă©goĂŻstement, jâavais peur de ne pas pouvoir exposer mon problĂšme si je devais partager mon temps de parole avec dâautres personnes. Perdue dans ma dĂ©tresse, ma souffrance me paraissait unique et seule digne dâattention !
Paradoxalement, et bienheureusement, il nâen a rien Ă©tĂ© ; le fait de tapoter conjointement sur le problĂšme Ă©motionnel des autres participantes Ă lâatelier a souvent fait Ă©cho Ă mes propres Ă©motions et libĂ©rĂ© des poids Ă©motionnels aussi sĂ»rement que si jâavais tapotĂ© sur mes propres problĂšmes. Ce que Johanne appelle les bienfaits partagĂ©s*.
Jâai beaucoup pleurĂ© lors de cet atelier (merci Johanne pour les mouchoirs en papier Ă volontĂ© !). Je me suis rendue compte que je vivais la transformation inexorable de mon corps comme une malĂ©diction contre laquelle je ne pouvais pas lutter.
Johanne me demande de visualiser une chocolatine. Je sens cette chocolatine remplir ma bouche. Aucune saveur, juste un besoin de remplir ma bouche. Puis au fur et Ă mesure des rondes de tapotements, ce nâest plus ma bouche qui se trouve remplie par cette nourriture mais lâespace qui mâentoure.
Je comprends grĂące Ă Johanne que la nourriture a rempli ce vide immense que je ressentais autour de moi. Je pouvais remercier mon corps de mâavoir Ă©coutĂ© avec amour et dâavoir si bien rĂ©pondu Ă ma demande ; en grossissant si vite il remplissait ce vide inquiĂ©tant autour de moi. Je remplissais grĂące Ă lui lâespace, cherchant dĂ©sespĂ©rĂ©ment ma place car je nâavais pas rĂ©ussi Ă la retrouver (toujours cĂ©libataire et en recherche dâemploi stable).
Johanne me dit quâil Ă©tait temps de dire Ă mon corps que je pouvais grandir seule dĂ©sormais, avancer en confiance pour trouver ma place au lieu de le laisser faire Ă ma place et en plus de me battre contre lui.
Cette transformation nécessitait amour, estime et pardon. Tout un programme ! mais qui ne me paraissait plus irréalisable.
Je suis sortie apaisĂ©e de cet atelier. Dans la semaine qui a suivi, jâai perdu 2 kilos et des tonnes de culpabilitĂ© !
* * * * * *
Témoignage 2 : atelier 6 juillet 2013
« Ces émotions qui nous conduisent à manger sans fin »
2 mois aprĂšs lâatelier de mars 2012, jâai trouvĂ© un nouveau CDD en rĂ©gion toulousaine. Jâai Ă©tĂ© hĂ©bergĂ©e chez mes parents pendant les 6 mois de ce contrat. Le fait dâĂȘtre dans un environnement familial bienveillant ajoutĂ© Ă celui dâĂȘtre reconnue pour mes compĂ©tences dans mon boulot mâa permis de perdre sans efforts ni frustration 10 kilos.
A lâissue de ce contrat, jâai rĂ©intĂ©grĂ© mon « chez moi » et retrouvĂ© mon vide personnel et professionnel. Je me suis malheureusement empressĂ©e de reprendre la quasi-totalitĂ© des kilos perdus et cela nâa fait quâempirer lorsque cette ordure de PĂšre NoĂ«l mâa amenĂ© un joli cancer du sein en guise de cadeauâŠ
Je me suis trouvĂ©e bien occupĂ©e Ă garder force et moral pour surfer sans tomber sur la vague de cette mauvaise nouvelle. Pas dâeffet bonus dans ma lutte : je nâai mĂȘme pas perdu un gramme au bout de ces 4 mois de chimio !
Alors quand Johanne mâa contactĂ©e pour mâinviter Ă participer Ă ce nouvel atelier, jâai dit oui avec enthousiasme.
Nous avons commencĂ© lâatelier en nous prĂ©sentant puis nous avons rĂ©flĂ©chi sur les thĂšmes de boulimie, de contrĂŽle, de culpabilitĂ©, dâimpuissance. Johanne nous a bombardĂ©es de questions particuliĂšrement ciblĂ©es sur lâamour ressenti ou les manques affectifs durant notre enfance, la prĂ©sence de nos parents, des Ă©vĂšnements marquants de notre enfance ou adolescence.
Ce questionnement Ă©tait motivĂ© par le fait quâon se maltraite par la nourriture par rapport Ă des Ă©vĂšnements Ă©motionnels quâon a occultĂ©, volontairement ou non.
A lâinvitation de Johanne, chaque participante a visualisĂ© un moment oĂč le besoin impĂ©rieux de manger se faisait sentir, en choisissant de le nommer Ă sa convenance. Nous nous sommes rendu compte ensuite que presque tous ces moments avaient un dĂ©nominateur commun qui Ă©tait la tĂ©lĂ©.
Jâai pu Ă nouveau bĂ©nĂ©ficier des bienfaits partagĂ©s de cet atelier, en partageant avec Ă©motion (traduisez « pleurs Ă gogo » !) la dĂ©tresse de Myriam qui Ă©voquait son ressenti dâexclusion et dâabandon au milieu dâune rĂ©union familiale ; ce sentiment dâabandon trouvait un Ă©cho en moi ; en tapotant avec elle, jâai pu attĂ©nuer la douleur de cette sensation.
Mais, restait à débusquer le bout restant de la baleine enfouie sous le caillou⊠!
Johanne me demande de raconter mon « film » dĂ©clencheur de boulimie. Je rentre chez moi, je me pose devant la tĂ©lĂ© et là ⊠une envie impĂ©rieuse de manger (me remplir plutĂŽt) sâempare de moi. Nous tapotons sur ce comportement. Je ressens dâabord un grand vide dans lâestomac, puis cette sensation de vide finit par mâentourer totalement. Je suis terrifiĂ©e, jâai lâimpression que ce vide va mâaspirer et que je vais disparaĂźtre Ă jamais ! Johanne mâinterroge sur lâimage qui me renvoie Ă cette sensation.
Paf, tout remonte : ma mĂšre mâa racontĂ© que je suis nĂ©e prĂ©maturĂ©e, le jour de NoĂ«l, et on mâa mise en couveuse, loin de sa chambre. Voulant mâembrasser pour me souhaiter une bonne annĂ©e, elle mâa dĂ©couverte seule et frigorifiĂ©e le soir du jour de lâan alors que ma couveuse Ă©tait tombĂ©e en panne pendant que les infirmiĂšres prenaient un petit moment pour savourer le champagne.
Je ressens intensĂ©ment ce moment dâabandon, de peur, de froid. AprĂšs plusieurs rondes, mon mal ĂȘtre, au dĂ©part sur une Ă©chelle de 8 sur 10 est retombĂ© Ă un acceptable 1 ou 2 sur 10.
Je repars de cet atelier Ă nouveau apaisĂ©e, avec le sentiment Ă©trange dâavoir retrouvĂ© une certaine lĂ©gitimitĂ©.
Note de Johanne : * Les « bienfaits partagĂ©s », encore appelĂ©s « bĂ©nĂ©fices empruntĂ©s » sont une piĂšce maĂźtresse dans le travail de groupe avec lâEFT. Ils sont au cĆur de lâenseignement de lâEFT. (Ce point fait l’objet d’un tĂ©moignage : Manger sans fin )
A l’attention particuliĂšre de Mary Christmas : Tu le notes trĂšs justement Ă la fin du 1er tĂ©moignage: les effets de l’EFT se prolongent bien au-delĂ de l’atelier lui-mĂȘme. N’hĂ©site pas Ă donner de tes nouvelles !
Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources: Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight. courriel : jod470@orange.fr , site : https://johannedesterel.com
par Johanne | 19, Jan 2022 | Témoignages EFT
« Je voudrais savoir si, dans le cas des addictions, l’EFT peut suffire », demande Sylvie avant de sâinscrire pour la journĂ©e de pratique dĂ©diĂ©e au traitement des addictions avec lâEFT. Car se dĂ©faire dâune addiction, bien enracinĂ©e, peut sembler si difficile quâon a du mal Ă imaginer comment un simple outil tel que lâEFT peut produire un rĂ©sultat. Le tĂ©moignage de Sylvie, suite Ă lâexpĂ©rience Ă laquelle elle sâest prĂȘtĂ©e, est trĂšs Ă©clairant sur lâefficacitĂ© de cette pratique.
Jâai participĂ© Ă un atelier EFT et Addictions ⊠tout un programme. J’Ă©tais Ă la fois curieuse et sceptique.
Je ne suis pas praticienne en EFT, mais je connais les principes de base pour avoir suivi la 1Ăšre partie de la formation.
Au cours de la journĂ©e, Ă©tant concernĂ©e par lâaddiction Ă la cigarette, je suis dâaccord pour servir de « cobaye ».
La phrase qui sâest prĂ©sentĂ©e pour formuler ma demande est dâarriver Ă moins fumer.
Un des stagiaires se propose pour mener la sĂ©ance (avec lâaide de Johanne et des autres stagiaires).
Je vais essayer de faire le dĂ©roulĂ© de la sĂ©ance, mais honnĂȘtement, je ne suis pas sĂ»re de la retranscrire correctement, tellement le rĂ©sultat mâa bluffĂ©e, jâai oubliĂ© tout le reste âŠ
Avec les premiÚres questions, je réalise que je fume par habitude, par mécanisme.
On tapote sur cette habitude et le niveau dâinconfort baisse un peu, mais pas suffisamment. On refait une ronde, et lĂ , le niveau baisse rĂ©ellement.
Il en ressort une autre Ă©motion qui est que dâarrĂȘter de fumer me fait peur. Peur de perdre quelque chose. Mais quoi ? Aucune idĂ©e. Pas de soucis, on tapote quand mĂȘme.
On choisit de travailler sur une situation dans laquelle la cigarette est importante. La premiĂšre qui me vient est le fait de sortir sur la terrasse pour fumer.
On tapote sur cette situation et au bout de quelques minutes Ă peine, la terrasse ne mâattire plus tant que ça. Le fait de visualiser que je nây vais plus pour fumer ne mâangoisse pas du tout, au contraire, cela me ferait presque rire. Lâenvie dâavaler la fumĂ©e a disparu aussi.
Comme je lâai dit plus haut, je ne me souviens plus exactement du dĂ©roulĂ© de la sĂ©ance qui a durĂ© Ă peine 15 mn pourtant.
A la fin, je ressentais un dĂ©tachement rĂ©el vis-Ă -vis de la cigarette. CâĂ©tait vraiment impressionnant et mĂȘme un peu fou que ce soit si facile. Mais pourtant bien rĂ©el.
Le soir mĂȘme, je nâavais pas envie de fumer. Mon mental sâen est mĂȘlĂ© et a insistĂ© pour que je fume une cigarette (lâhabitude). Je lâai Ă©coutĂ© pour « voir » oĂč jâen Ă©tais. Et bien, cette cigarette nâĂ©tait pas bonne du tout !
Quelques jours aprÚs cette séance, je fume clairement moins.
AprĂšs cette expĂ©rience, je peux dire que lâEFT est une technique puissante, simple et facile Ă reproduire. Et câest vraiment impressionnant.
Les Ateliers sont intéressants mais le fait de vivre une séance est réellement puissant.
Merci Ă Johanne de tout ce travail, de sa passion, de son dynamisme, de son partage.
Merci aux stagiaires dâavoir jouĂ© le jeu.
Note de Johanne : Ici, Sylvie a seulement souhaité avoir « moins envie de fumer ». Une premiÚre étape réussie, donc.
Il convient de prĂ©ciser que le travail, sâil est enclenchĂ©, peut nĂ©cessiter quelques sĂ©ances supplĂ©mentaires. La cigarette nâest quâun substitut et une investigation pour traquer le problĂšme de fond, lâanxiĂ©tĂ© et les contributeurs Ă©motionnels en amont est conseillĂ©e. Et pour rĂ©pondre Ă la question de Sylvie :Oui, lâEFT est efficace pour rĂ©soudre une addiction⊠avec des effets durables  !
Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources: Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight. courriel : jod470@orange.fr , site : https://johannedesterel.com
par Johanne | 18, Jan 2022 | Etudes de cas EFT
« Jâai un problĂšme dâobĂ©sitĂ©, depuis 2005 », « Jâai fait des rĂ©gimes toute ma vie, mais lĂ , je nâarrive plus Ă perdre un gramme », « Quand jâarrive Ă quelque chose, jâarrĂȘte tout ».
Câest ainsi que Anne-Laure (câest ainsi que nous lâappellerons), 58 ans, Ă©nonce « son » problĂšme lorsquâelle vient me voir.
Elle pose aussitĂŽt un objectif en 2 temps : dâabord revenir à « un poids Ă 2 chiffres » (elle en est Ă 106 kg) puis atteindre son « poids idĂ©al : 76 kg ». Elle a dĂ©couvert lâEFT en inscrivant « maigrir » sur internet et a dĂ©jĂ commencĂ© Ă tapoter sur elle, notamment Ă lâaide d’un DVD, qui lâa rĂ©confortĂ©e et lui a permis de prendre quelques distances avec « son » problĂšme. Elle sent quâelle a besoin dâĂȘtre accompagnĂ©e pour aller plus loin. En quelques minutes, elle rĂ©sume une vie Ă lutter contre une situation bloquĂ©e, avec « la peur de pas y arriver » et « son envie de manger », ces pĂ©riodes Ă broyer du noir oĂč « on a mangĂ©, mangé⊠» (« on », car Anne-Laure a maintenant dans sa vie un mari aimant pour lâaccompagner. Il a mĂȘme pris des kilos avec elleâŠ).
L’histoire d’Anne-Laure et celle de sa mĂšre
Son histoire, livrĂ©e en quelques minutes, tourne autour de la relation Ă sa mĂšre. « Je suis la 16e de 16 enfants vivants », « Je nâai jamais pu faire ce que je voulais avec ma mĂšre », « La seule chose quâelle nous a donnĂ©e, câest de la nourriture », « pas dâaffection », « on nâĂ©tait que des numĂ©ros », « Il fallait bosser, ne rien demander », « Elle mâa fait arrĂȘter lâĂ©cole, elle ne voulait que lâargent », quelques images prĂ©cises, des souvenirs avec sa honte, sa tristesse, le manque dâamour qui a construit son enfance, sa rĂ©volte intĂ©rieure⊠« Je me suis mariĂ©e pour partir de chez moi » Progressivement, elle dit son dĂ©goĂ»t pour cette femme qui Ă©tait grosse, « pas soignĂ©e », « pas trĂšs propre », « une mĂšre souillon » et Ă©voque mĂȘme une scĂšne prĂ©cise dont le souvenir tactile, les odeurs sont encore prĂ©sentes, une odeur surtout (elle avait environ 8 ans). Sans entrer dans tous les aspects abordĂ©s (et tapotĂ©s) au cours de cette sĂ©ance, on avait touchĂ© lĂ le noyau important, qui obturait tout le reste. « On est tous gros comme elle » et on tapote maintenant sur cette ressemblance insupportable, cette « obĂ©sitĂ© morbide ». Ă ma question sur le physique de son pĂšre, elle semble surprise et dit trĂšs vite : « Non, lui, il Ă©tait sec » (Petit silence derriĂšre son regard, on ira creuser plus tard). DĂ©jĂ , on peut faire « couler » la croyance profondĂ©ment inscrite quâelle ne peut pas ĂȘtre autrement, quâelle est forcĂ©ment « programmĂ©e » comme ses frĂšres et sĆurs, juste par « les gĂȘnes de sa mĂšre », son « seul hĂ©ritage ».
Photos de sa mĂšre
Je lui demande si elle a des photos de sa mĂšre (aujourdâhui dĂ©cĂ©dĂ©e) et si elle veut bien en choisir 1 ou 2 pour notre prochaine sĂ©ance. Lorsquâelle revient avec 2 photos dans son sac, je sens bien que quelque chose sâest passĂ© : elle a rencontrĂ© une autre image, celle quâelle nâavait pas vue, pas pu voir avant. Et ensemble nous avons posĂ© les yeux sur cette rĂ©alitĂ©, nous lâavons tissĂ©e dans son systĂšme Ă©nergĂ©tique, en tapotant. Anne-Laure a choisi une photo oĂč elle est assise sur un fauteuil, sa mĂšre debout Ă ses cĂŽtĂ©s. Juste elles deux. Elle me prĂ©cise que câĂ©tait un Ă©pisode de sa vie oĂč elle faisait de la dĂ©pression. Elle a 27 ans Ce jour-lĂ , une barriĂšre sâest dissoute (voir ci-aprĂšs ce que Anne-Laure en dit) et nous avons ensuite pu aller Ă la rencontre dâautres aspects qui alimentaient sa souffrance, jusquâĂ sa peur de lire les grammes sur la balance et pourtant cette obsession, cet acharnement Ă y monter (parfois jusquâĂ 2 fois par jour !). Jâai vu Anne-Laure 4 fois au mois de juin 2008, puis 1 fois Ă la fin du mois dâaoĂ»t 2008. Elle nâavait pas encore perdu de poids mais vivait une phase dâacceptation : elle avait pu se mettre en maillot de bain et sâallonger sur la plage, sans les peurs qui lâhabitaient avant, jusquâĂ celle de ne pas pouvoir se relever. Une autre victoire aussi : elle avait reçu sa famille (enfants, petits-enfants), elle avait mangĂ© normalement avec eux et nâavait pas pris de poids. Dâautres aspects sont remontĂ©s ce jour-lĂ , avec une culpabilitĂ© dâavoir transmis « tout ça » Ă ses enfants.
3 mois aprĂšs
En novembre, Anne-Laure mâĂ©crit ceci :
« J’avoue qu’aucune journĂ©e ne s’est passĂ©e sans une pensĂ©e EFT, mĂȘme sans tapoter ; EFT ne m’a plus quittĂ©e depuis que je l’ai pratiquĂ© avec vous. ⊠Le travail sur photo, câest cette partie qui me ramĂšne Ă EFT. Quelle rĂ©ussite cette rĂ©conciliation avec MAMAN ! Je pense Ă ces fabuleux moments oĂč j’ai tant pleurĂ©, submergĂ©e par l’Ă©motion de tous ces souvenirs qui me faisaient souffrir, et au grĂ© des tappings j’ai redĂ©couvert que je m’Ă©tais forgĂ© une barriĂšre sur des choses bien prĂ©cises. Ma relation Ă ma mĂšre a Ă©tĂ© la plus troublante car au grĂ© de ces tappings les choses que l’on pense si Ă©videntes deviennent moins sĂ»res. On dĂ©couvre quâon a peut-ĂȘtre durci le souvenir, par dĂ©ception. Mais en fait, j’en ai voulu Ă ma mĂšre alors qu’elle a juste fait ce qu’elle pouvait et lĂ , je vous redis ma gratitude pour m’avoir fait traverser ces souvenirs en tapotant avec moi jusqu’Ă me faire redĂ©couvrir des Ă©vidences que vous aviez bien sĂ»r comprises avant que je ne les redĂ©couvre ; et lĂ j’ai vĂ©cu la minute miraculeuse. Vous m’avez beaucoup vu en larmes, mais combien d ‘Ă©motions nĂ©gatives s’en sont allĂ©es en tapotant, juste en tapotant en ayant sous les yeux une photo de maman avec moi : j’ai acceptĂ© de voir qu’elle me regardait avec amour ! VoilĂ , Johanne, tout le bien que vous m’avez procurĂ© au grĂ© de mes sĂ©ances avec vous. [âŠ] Oui, j’ai perdu un peu de poids, oh, pas Ă©norme : 3 kg 500 c’est mieux que rien mais j’ai rĂ©cupĂ©rĂ© une vraie sĂ©rĂ©nitĂ© et je vais bien. »
Anne-Laure peut maintenant aller plus loin.
Au cours d’un Ă©change (dans un mail du 2 dĂ©cembre), elle glisse : « Je suis toujours en lutte contre mes kilos⊠» « Je persĂ©vĂšre avec lâEFT , et ça me va bien. » Elle connaĂźt bien lâEFT maintenant, aussi lui ai-je suggĂ©rĂ© ceci : « Tiens, puisque vous voilĂ Ă nouveau Ă tapoter, juste quelques directions de tap tap : « MĂȘme si je ne sais pas exister autrement qu’en luttant contre mes kgs…, je m’accepte sans me juger » et quelques variantes pour des rondes : …j’ai tellement l’habitude …je pense toujours Ă mes kg. …je me demande si je pourrais vivre sans y penser …quand je lutte contre mes kg, au moins je fais quelque chose pour moi. « Et si, mĂȘme si j’ai tous ces kg, je pouvais arrĂȘter de me sentir en lutte …  » et quelque part, vous pourriez peut-ĂȘtre « imaginer » ce que serait votre vie sans cette pensĂ©e constante et passer ces « possibles envisageables » dans une ronde… « MĂȘme si, sans tous ces kg, je ne serai peut-ĂȘtre plus moi-mĂȘme, je… « Car le problĂšme ici est sans doute plus la lutte que les kg⊠» Anne-Laure sâest tout de suite sentie concernĂ©e :
« Que serais-je sans ce problĂšme de poids ? sur quoi pourrais-je me focaliser ? ça paraĂźt Ă©norme pour moi qui voudrais tellement maigrir d’Ă©crire ce genre de choses et pourtant voilĂ une question judicieuse. »
Dans un courriel du 22 décembre 2008, Anne Laure rajoute :
« Un oubli⊠de taille, quand mĂȘme ! J’ai omis de vous dire que si je n’ai perdu QUE 4 kg, en revanche, j’ai quand mĂȘme perdu 8 cm de tour de taille, et 6 cm de tour de hanche. Mesure prise ce matin ! Tout ceci depuis aoĂ»t 2008 ! Vous voyez, il y a des rĂ©sultats trĂšs parlants. »
Au fil du tempsâŠ
Le 19 06 09, Anne Laure mâadresse de ses nouvelles :
« Ma perte de poids continue, trĂšs sereinement. Cela va doucement mais sĂ»rement. Vous savez, Johanne, plus j’avance dans la vie , plus je pense Ă maman ; et une amie Ă qui j’ai racontĂ© mon expĂ©rience EFT m’a dit : « Il faut savoir pardonner ». Eh bien, la rĂ©ponse que je lui ai faite m’a Ă©tonnĂ©e moi-mĂȘme tant c’est devenu une Ă©vidence : « Je n’ai rien Ă lui pardonner, elle a juste fait comme elle pouvait »Vous voyez, lâEFT m’accompagne toujours et pour mon poids, j’ai -10 kgs ! pas mal, non ? et tout ça dans la sĂ©rĂ©nitĂ©. »
Quelques mois plus tard, Anne-Laure a tenu Ă laisser un tĂ©moignage de son expĂ©rience avec l’EFT. Vous pouvez le lire ICI
Johanne Desterel
Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources: Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight. courriel : jod470@orange.fr , site : https://johannedesterel.com
par Johanne | 18, Jan 2022 | Etudes de cas EFT
Cette question a fait l’objet dâun « Atelier Ă ThĂšme » . Pour voir ce que sont ces ateliers cliquer ICI
Que vous soyez familier de lâEFT, thĂ©rapeute ou simplement dĂ©butant, vous trouverez ici les principales clĂ©s pour une pratique approfondie : lâimportance dâĂȘtre bien spĂ©cifique, la recherche des aspects, lâutilitĂ© de lâĂ©valuation, la persĂ©vĂ©rance⊠et verrez aussi une illustration de ce que sont les bienfaits partagĂ©s dans le travail de groupe. La retranscription de la premiĂšre partie de cette journĂ©e se propose donc de vous offrir un Ă©ventail de procĂ©dures pour traiter en profondeur une question ou une problĂ©matique avec lâEFT. MĂȘme si les façons de travailler en groupe sont multiples, jâai souhaitĂ©, ici, pointer les aspects essentiels qui sous-tendent la pratique pour plus dâefficacitĂ©. Jâai donc volontairement conservĂ© au plus prĂšs les Ă©changes avec les participants ce qui rend le texte un peu long.
Les participant(e)s sont invitĂ©(e)s Ă donner un exemple, une situation oĂč ce « blocage » se manifeste.
Cerner la situation – Cibler un Ă©vĂ©nement
Est-ce quâil y a dans votre vie un Ă©vĂ©nement, une fois particuliĂšre, une situation qui vous vient Ă lâesprit quand vous pensez que vous nây arrivez pas ou que vous nâavancez pas ? Prenez juste ce qui vient, ce qui se prĂ©sente, sans analyser.
Noémie :
Je voudrais vendre mon restaurant, mais au lieu de me focaliser sur la vente, je mets en avant tout ce qui fait que je ne le vendrai pas.
â Est-ce que câest vrai que tu veux vendre ? Tu dis « je voudrais »… Est-ce que câest vrai que tu ne peux pas le vendre ? Est-ce que tu pourrais trouver des raisons qui font que tu pourrais le vendre ? …. … Et quâest-ce qui tâempĂȘche dâavancer, lĂ ?…â Ouh la, wwfffou⊠je suis perdue⊠jâai un blanc, un vide. â Il y a sans doute des raisons qui font que « câest vide » quand tu te proposes dâavancer vers ce projetâŠ
Françoise :
Moi, jâarrive pas Ă me dĂ©cider, Ă choisir. Jâai toujours autre chose Ă faireâŠ
â Tu sais que ça porte un nom, ça : « la procrastination ». Jâai tout un tas de raisons qui font que je nâarrive pas Ă enclencher les choses, ou Ă les terminer. Jâai des tas de projets mais qui sont toujours en cours, un dossier Ă faire, jâai des tas dâidĂ©es mais je remets toujours, jâai toujours de bonnes raisons de ne pas mây mettre, autre chose qui passe avant⊠et le bureau que je veux ranger a toujours autant de documents qui sâaccumulentâŠ
Noémie , étonnée, demande :
Mais ça va à fond dans ce thÚme, ça⊠? Moi, je me sens là dedans.
â Oui, bien sĂ»r. « Nous sabotons nos envies, nos projets, nos meilleures idĂ©es par dâautres raisons prioritaires », câest totalement de ça quâil sâagit : Quelles sont ces raisons qui font que je nâarrive pas Ă avancer ? Et nâallons pas les chercher avec la tĂȘte, la rĂ©flexion, lâanalyse…
Nous allons simplement nous mettre Ă tapoter en nous posant la question, avec cette sensation, ou dĂ©jĂ une situation bien prĂ©cise Ă notre espri t qui illustre cette difficultĂ© que jâĂ©prouve. Notre systĂšme Ă©nergĂ©tique va se mettre en mode recherche. Soyons alors juste attentif Ă ce qui se prĂ©sente, une image, un Ă©vĂ©nement plus ancien de notre vie qui se superpose soudain, comme en flash, un lieu peut-ĂȘtreâŠ
Noémie :
Moi jâai envie de faire plein de choses, mais aprĂšs, quand je suis Ă la maison, je me dis, bof, jâai pas envie. Il y a des gens qui appellent ça le « aquoibonisme ». Et je ne sais pas pourquoi câest comme ça .
â Avec lâEFT, ce nâest pas le POURQUOI qui compte mais le COMMENT . « Pourquoi » est une fausse question, câest la tĂȘte qui va chercher. Quand tu dis « comment ça me fait quand⊠», tu ressens aussitĂŽt quelque chose comme « ça mâagace, ça mâĂ©nerve , ça me dĂ©sespĂšreâŠÂ», ou un noeud dans la gorge, par exemple.
Noémie :
Je trouve que câest douloureux, câest angoissant. Quand je me vois lĂ -dedans, jâai envie de pleurer, jâaurais envie de me foutre des coups de pieds aux fesses, je suis vraiment mal⊠quand je me vois comme ça ! et sa voix confirme cette Ă©motion.
â Câest sur cela que lâEFT peut agir.
Philippe Il y a quelque chose que je porte qui craint la rĂ©ussite â Oui, câest une belle idĂ©e, ça⊠et est-ce que tu pourrais nous donner un exemple ?
â Oui⊠Je me souviens dâun exemple, jâĂ©tais en 4 Ăšme et en fin dâannĂ©e, on jouait Ă la belote avec des copains et je me retrouve avec un jeu ! je ne pouvais que gagner ! Et ça mâa mis dans un stress, quelque chose qui me faisait⊠comme de lâangoisse⊠la peur de gagner ; et avec tout ça, la peur de ne pas savoir gĂ©rer, de perdre ! Si je rĂ©ussis, il va y avoir aussi un ego qui ressurgit et qui va vouloir Ă©craser les autres, câest comme une mĂ©moire que jâai âŠet je freine mon potentiel. Sinon jâaurais quelque chose qui irait profiter de lâautre, lâĂ©craser. Câest comme quand jâai acquis un savoir⊠je pense Ă une fois, au boulot, ou un collĂšgue me demande comment ça marchait, une disquette ou un truc de ce genre en informatique pour enregistrer ; et lĂ , jâai un truc qui est sorti, comme ça : « Tu sais pas ça, encore ! » â Qui tâa dit Ă toi dans ta vie : « Tu sais pas ça, encore ! »; ça tâest arrivĂ© ? â Mon pĂšre a pu me dire ça. Câest pas sous cette forme-lĂ , mais une fois, il mâa demandĂ© de mesurer un bois pour le couper. Je mesure et 2 minutes aprĂšs, il revient pour le mesurer et pouvoir le couper. La capacitĂ© Ă faire et dâĂȘtre sĂ»r de ce que je fais a Ă©tĂ© coupĂ©e. â Oui, sans doute mais va plutĂŽt chercher lâĂ©motion au lieu de tirer tout de suite la conclusion et dâanalyser . Quand tu le vois faire ça, venir remesurer derriĂšre toi, quâest ce qui se passe Ă lâintĂ©rieur de toi ? quâest-ce que ça te fait ? Probablement que câest quelque chose comme ça qui est encore prĂ©sent quand tu dois passer Ă lâaction. â Oui, je crois que câest ce que jâai vĂ©cu dans ma vie, chaque fois que jâexprimais une capacitĂ© de faire, il y a quelque chose qui venait couper ça⊠â et maintenant, câest toi qui te le fais tout seulâŠ
Pascale : Je mâinscrirais bien lĂ -dedans, moi aussi. JâĂ©tais partie sur le domaine professionnel. Je suis face Ă une situation bloquĂ©e et je nâarrive pas Ă demander un entretien pour moi qui pourrait dĂ©bloquer cette situation⊠La crainte de la rĂ©ussite me parle aussi. Jâai aussi eu des messages quand jâĂ©tais petite du style « Tu finiras caissiĂšre dans un supermarchĂ© ! » et aussi une institutrice qui mâa expliquĂ© que jâĂ©tais « bonne Ă rien ». Ca a bien marchĂ© professionnellement pendant des annĂ©es , et puis là ⊠je suis en train de me saboter, alors quâen fait je suis reconnue pour mon professionnalisme. Demander pour les autres, pour lâĂ©quipe, jây vais, mais pour moi⊠je bloque.
Je propose Ă chacun de cibler plus prĂ©cisĂ©ment la situation, avec un Ă©vĂ©nement oĂč cette problĂ©matique se montre.
Noémie :
Je nâarrive pas Ă vendre mon restaurant. Mais il y a autre chose qui sâest soulevĂ©. Jâai entendu Pascale dire quâau dĂ©but ça allait bien. Et moi, câest pareil, au dĂ©but, mon restaurant fonctionnait bien. Petit Ă petit, dans ma tĂȘte, il y a eu « De toute façon on mâa dit que je nây arriverais jamais. » Est-ce que câest ça ? parce que on me lâa rĂ©pĂ©tĂ©, toujours rĂ©pĂ©tĂ© …
â Qui tâa dit : « Tu nây arriveras jamais » ? â Mes parents, ma mĂšre surtout. â Tout de suite, est-ce que tu peux prendre une situation prĂ©cise ? â Il y en avait tous les jours, alors⊠Pour le restaurant, comme je nâai plus de clients, ou si peu, et que jâen ai ras-la-casquette et que je veux vendre, en fait je suis Ă©puisĂ©e de rester lĂ Ă rien foutre et je veux vendre parce que je suis Ă©puisĂ©e, je mâĂ©puise Ă tuer le temps. Je nây crois plus. â Vendre serait donc la solution pour Ă©chapper Ă ce stress, cette Ă©nergie de ras le bol, fuir le problĂšme. Câest ce que tu es en train dâexpliquer…? Et en mĂȘme temps, tu ne crois pas non plus que tu pourrais le vendre ! Alors, je ne te dis pas que vendre est la solution ou nâest pas la solution. Ce qui est Ă©vident, en revanche, c’est que tu tâĂ©puises.
Tu as reçu un message comme quoi tu n’y arriveras pas, tu ne dois pas y arriver, il te faut valider ce message : «  Si je ne mets pas « ça » en place, il y a quelque chose qui ne va pas ». Tu y arrivais pourtant au dĂ©but, mais, inconsciemment, tout en faisant du mieux que tu peux par ailleurs, câest ce message qui te commande . Par exemple, tu as mis en place une situation oĂč il nây a plus de clients, câest ce que tu expliques. Certes, tu as parfaitement le droit de vouloir vendre et changer, il nây a rien Ă redire à ça. On Ă©volue dans la vie et ce qui nous a fait vibrer un temps, nous a rempli dâenthousiasme, rendu heureux, peut avoir perdu de son intĂ©rĂȘt et on peut avoir envie de faire autre chose. Il nâempĂȘche que si tu nâas pas guĂ©ri, fait couler, dĂ©samorcĂ© ce programme de sabotage, tu le retrouveras encore dans de multiples situations. LâEFT, heureusement, nous permet de faire ça, de sortir du pilotage automatique de sabotage.
Je te propose de te souvenir dâune fois particuliĂšre oĂč ta mĂšre te dit: « Tu nây arriveras jamais !»
â Je pense Ă une fois oĂč je faisais le mĂ©nage. Jâavais 10 ans. Il fallait que je nettoie la cuisiniĂšre Ă bois avant de partir Ă lâĂ©cole, comme tous les matins. Il fallait lâastiquer avec la toile Ă©meri. Ca ne devait pas ĂȘtre fait Ă son goĂ»t. Ca pouvait ĂȘtre « Pousse-toi, je vais te faire voir ! Tu nây arriveras jamais ! »
NoĂ©mie choisit de se centrer sur cet Ă©pisode, avec « La cuisiniĂšre » comme titre de son film ( lâintensitĂ© dĂ©rangeante est Ă 10 sur une Ă©chelle de 0 Ă 10).
Françoise : â Moi, jâĂ©tais une petite fille modĂšle, bons rĂ©sultats, pas de bruit⊠â Comment ça se passait pour toi, quâest-ce que ça te faisait dâĂȘtre aussi gentille ? Est-ce quâil y avait des choses que tu aurais eu envie de faire et que tu nâas pas faites ? A quoi ça te ramĂšne ce bonheur de petite fille parfaite ? A papa, Ă maman qui te complimentait⊠? â Non, ils ne disaient rien, câĂ©tait normal.
â Est-ce quâil nây a jamais eu une fois oĂč tu as fait un caprice et dont tu te souviendrais ? â Si, si, si, jâavais 5 ou 6 ans. Jâavais mal aux dents. Je disais que jâavais mal aux dents, je nâavais pas la force de crier. JâĂ©tais sur mon lit. Je me sentais perdue, peut-ĂȘtre en colĂšre aussi que personne ne vienne. Je me souviens que je pleuraisâŠ
Le titre quâelle prend pour Ă©voquer ce moment est: « Le mal de dents » (inconfort Ă 10)
Philippe choisit « Le jeu de cartes », avec la peur de se tromper. « Jâai pas intĂ©rĂȘt Ă me planter » en serait le sous-titre. (inconfort Ă 8)
Pour Pascale , le titre est : « CaissiĂšre dans un supermarchĂ© ». Elle prĂ©cise le cadre et les circonstances : Ăa se passe dans la cuisine, et je devais annoncer Ă ma belle mĂšre que jâallais vivre avec mon fiancĂ©. CâĂ©tait aprĂšs mon bac, je faisais mes Ă©tudes Ă Limoges et nous avions le projet de prendre un studio ensemble. Pour elle, câĂ©tait tout remettre en question. Quand jây pense, je sens une grosse boule qui remonte (l’inconfort est Ă©valuĂ© Ă 8).
Nous allons faire une sĂ©ance individuelle, avec lâun(e) dâentre vous, en utilisant la technique du film , et les autres, pour lâinstant, vont simplement laisser leur histoire posĂ©e, avec le titre et la note, sur le papier, et ne plus sâen occuper.
La séance avec NOEMIE
Nous choisissons de traiter en dĂ©tails le film de NoĂ©mie, « La cuisiniĂšre » . Chacun tapote en mĂȘme temps que NoĂ©mie.
AprĂšs une premiĂšre ronde sur le titre en phrase de rappel, nous abordons tout Ă tour les divers aspects qui se prĂ©sentent : « Jâai envie de la dĂ©molir ». Elle montre sa gorge « oĂč tout lâespace est pris par des sanglots », nous tapotons cette sensation. Puis câest une « oppression de colĂšre », dans la gorge, « au maxi ». « MĂȘme si jâai cette oppression de colĂšre, au maxi, elle a le droit dâĂȘtre lĂ , cette colĂšre, et je mâaccepte avec ce que je sens, totalement et profondĂ©ment ». AprĂšs une ronde, la sensation sâest modifiĂ©e ; elle note comme une impression de lâavoir oubliĂ©e mais dâavoir « serrĂ© les dents ». Nous dĂ©clinons cet aspect sous tous les angles : je serre les dents/ jâai lâimpression que je lâai oubliĂ©e cette colĂšre/ mais je serre encore les dents/ je serre les dentsâŠ
Une sensation sâinvite Ă nouveau dans la gorge, qui semble lâĂ©tonner au fur et Ă mesure que je lui propose de voir si câest comme prĂ©cĂ©demment : « Câest rigolo⊠jâai lâimpression dâĂȘtre un peuâŠzinzin⊠jâai davantage lâimpression de la sentir lĂ , de chaque cĂŽtĂ© (du cou), comme une gĂȘne ». « MĂȘme si maintenant je la sens sur les cĂŽtĂ©s de la gorge, et mĂȘme si jâai lâimpression dâĂȘtre zinzin, je mâaccepte avec ce que je sens et je me respecte profondĂ©ment telle que je suis » Jâai lâimpression que je suis zinzin/ maintenant je la sens sur les cĂŽtĂ©s, lĂ / câest plus tout Ă fait une oppression / câest une gĂȘne / jâai du mal Ă la dĂ©crire ⊠Je lui propose de se remettre en contact avec la scĂšne pour Ă©valuer ce qui reste de cette sensation, et câest un geste quâelle retrouve, elle lĂšve un bras, coude pliĂ© pour se protĂ©ger le visage « Je fais ça, parce que je sens que je vais mâen ramasser une » et câest sur ce geste que nous allons tapoter. « MĂȘme si jâai (vois ce geste, cette image), je mâaccepte profondĂ©ment avec ce que je vis »Ce geste/ je vais mâen ramasser une/ ce gesteâŠ
NoĂ©mie sent alors monter la tristesse, dans la gorge . La sensation sâĂ©labore progressivement : jâai lâimpression que ça va mâĂ©touffer, comme si on mâavait mis un col en feutre, Ă lâintĂ©rieur. La sensation est trĂšs prĂ©cise ; aprĂšs la ronde de tapotements, elle a diminuĂ© en intensitĂ© et semble sâĂȘtre Ă©largie. « Je ne sais pas comment ça sâappelle mais câest comme si mon cou Ă©tait un bocal, et au lieu de soulever le couvercle, câest sur le cĂŽtĂ©, et on lâouvre comme ça » . Lâinconfort est Ă 5 sur cette sensation qui disparaĂźt aprĂšs une ronde de tapotements.
Tester encore
Je lui propose à nouveau de se remettre en contact avec la scÚne, de repasser la cassette du film « la cuisiniÚre ».
Elle ne sent plus le geste de se protĂ©ger, ni tristesse, ni colĂšre mais parle maintenant de toutes les autres situations qui se mettent avec. Je la ramĂšne juste sur cette scĂšne, la rassurant sur le fait quâon aura tout le temps dâaller voir dâautres Ă©pisodes tant quâils seront actifs. Mais dâabord on va traiter complĂštement cette histoire-lĂ qui fait partie de la saga « La SâŠ.. » (le sous-titre quâelle avait aussi choisi pour son film et que je nâai pas prĂ©cisĂ© par dĂ©cence au dĂ©but). â Va voir si tu es bien en y repensant ou sâil reste quelque chose qui te dĂ©range encore. Remets-toi dans la situation, câĂ©tait avant dâaller Ă lâĂ©cole, tu sens que tu rĂąles ? ou tu as lâimpression que tu tâappliques ?⊠» â Jâai lâimpression que je mâen fous, câest obligatoire, je n’ai pas le choix.
Peut-ĂȘtre une rĂ©sistance Ă lĂącher.
Elle retrouve Ă peine « un poil » de colĂšre, Ă 2 ou 3, mais ne le sent nulle part. Nous entamons une ronde sous forme de jeu : « MĂȘme si jâai peut-ĂȘtre un poil de colĂšre, mais je ne le sens pas, câest OK, je mâaccepte de toute façon avec cette histoire »Jâai sans doute de la colĂšre/ jâai peut-ĂȘtre encore un poil de colĂšre/ je devrais avoir un poil de colĂšre/ câest vrai, cette histoire, ça ne me plaĂźt pas de lâavoir dans ma vieâŠ
â Câest Ă dire⊠je ne veux pas quâelle gagne ! La remarque a fusĂ©.
Nous poursuivons la ronde en jouant avec les aspects possibles de cette rĂ©sistance-lĂ : Je garde un poil de colĂšre/ je ne veux pas quâelle gagne sur moi/ si je lĂąche la colĂšre/ câest comme si elle pouvait tout me faire/ il ne manquerait plus que ça/ je ne veux pas quâelle gagne sur moi / je me garde de la colĂšre/ mĂȘme si câest quâun poil/ tant pis si je suis mal/ au moins je lui garde de la colĂšre/ en fait câest pour moi que je garde la colĂšre/ juste parce que je ne veux pas quâelle ait raison/ et pourtant cette histoire est passĂ©e/ mais quand jây pense, je veux me garder de la colĂšre/ pourtant je ne la sens pas/ Mais je garde quand mĂȘme le dĂ©sir dâavoir de la colĂšre. â Câest bon , conclut NoĂ©mie.
Une nouvelle fois, je lui demande de revenir sur cet Ă©pisode, de revoir tout ce qui sâest passé⊠elle paraĂźt hĂ©siter, « je ne sais jamais », « Jâai tellement de comptes Ă rĂ©gler avec elle », dit-elle, avec une dĂ©tresse dans la voix.â Est-ce que ce serait quand mĂȘme possible que tu puisses y penser, sans dĂ©rangement ?â « On va dire que je garde encore une petite part ». Nous tapotons encore sur « ce besoin de gagner » « MĂȘme si jâai encore une petite part de ce besoin de gagner, et mĂȘme si Ă cause de ça jâaccepte dâĂȘtre mal, je suis OK avec ça » « MĂȘme si jâai ce besoin de gagner, je pourrais peut-ĂȘtre lĂącher quand mĂȘme » et aprĂšs une nouvelle ronde, avec toutes les variations possibles ( je pourrai peut-ĂȘtre lĂącher/ mais je ne veux pas me forcer/ moi, jâai besoin de gagner/ elle avait pas Ă me faire ça/ Moi, jâai envie de gagner/ jâai le droit de mâaccrocherâŠ), je lui cite la phrase bien connue de Nelson Mandela : « La colĂšre quâon retient contre quelquâun est comme un poison quâon avale en sâattendant Ă ce quâil tue cette personne. » NoĂ©mie conclut : « Câest pas tellement salutaire, ça »
La persévérance .
Une nouvelle fois, je lâinvite Ă se replonger dans le film « La cuisiniĂšre ». Il reste Ă peine un « petit 1 ». Il y a encore ce doute : « Je ne suis pas sĂ»re que cette histoire ne me fasse plus rien » â Sâil y avait une raison de retenir un inconfort, ou un dĂ©rangement, quâest-ce que ce serait ?â Elle mâa fait tellement mal dans toutes sortes de situations⊠que je la mets avec le reste. â Alors Ă©coute, imagine que tu as une valise, et que tu y mets toutes les cassettes avec tous les films de toutes les histoires et toutes les photos de ces moments. Et maintenant pense au poids que ça fait et comme câest difficile Ă soulever, et tu te promĂšnes toujours avec cette valise. Le plus simple est de prendre la 1Ăšre histoire qui se prĂ©sente, qui est gĂ©nĂ©ralement lourde dâinconforts et de la vider de son contenu, entiĂšrement. Câest ce quâon se propose de faire avec « la technique du film ». Ensuite on sâoccupera des autres. Est-ce que tu peux aller voir ce qui pourrait te dĂ©ranger quand tu penses Ă cette petite Toi qui a vĂ©cu cette histoire, est-ce quâelle aurait encore envie de dire quelque chose ? envie de te dire quelque chose ?â Elle a envie quâon lui foute la paix. Jâai plus envie dâaller voir .â Tu peux en rester lĂ . Tu as le droit. Mais peut-ĂȘtre que câest un petit rien qui reste et que câest le dernier pas Ă faire pour te sentir totalement en paix avec cette histoire. Alors quâest-ce quâon fait ? Tu as le dĂ©sir dâen rester lĂ ? Cette petite fille nâavait pas envie de quelque chose dâautre, qui lui aurait fait du bien peut-ĂȘtre⊠?â Bof, entre la cuisiniĂšre et puis lâĂ©cole, ça ne lui laisse pas beaucoup dâespace. â De quoi aurait-elle pu avoir envie quand mĂȘme cette petite fille ? Quelquâun ou quelque chose aurait pu lâaider peut-ĂȘtre ?â Oui, mon grand pĂšre. « MĂȘme si jâai encore cette histoire qui traĂźne par lĂ , je choisis de me sentir protĂ©gĂ©e par lâamour de mon grand pĂšre »
Et tout soudainement, NoĂ©mie sâexclame : « Ohhh, jâai mal Ă la tĂȘte ! » Nous saisissons cette opportunitĂ© et tapotons aussitĂŽt sur cette manifestation physique, « le casque » qui fait mal (une ronde) et sur « le choc » que ça lui fait de penser à « du bon » pour elle :« Ca, je nâai pas lâhabitude/ du bon pour moiâŠ/ câest pas possible/ mais je peux choisir aussi dây penser/ je peux choisir de le sentir/ non, ce n’est pas possible⊠» AprĂšs cette 2Ăšme ronde, elle a encore comme un bandeau, Ă 5/10, puis Ă 2 et qui diminue encore à « pratiquement plus rien ». « MĂȘme si jâai pratiquement plus rien, câest OK, je mâaccepte telle que je suis maintenant » Jâai pratiquement plus rien/ câest OK, peut-ĂȘtre que câest plus rien/ mais jâen suis pas sĂ»re/ je ne sais pas comment câest possible de le lĂącher complĂštement/ mais je sens pratiquement plus rien/ jâai pratiquement plus rien⊠â Ah lĂ lĂ âŠde voir mon grand-pĂšre dans cette situation, lĂ , jâai lâimpression que ça a freinĂ© ma mĂšre dans son Ă©lan, quâelle nâose pas me parler, me⊠je me sens protĂ©gĂ©e, je me sens bien !
â Oui, câest Ă©tonnant comment en Ă©nergĂ©tique nous pouvons réécrire nos histoires ! aller chercher des ressources⊠Alors, NoĂ©mie, comment penses-tu Ă cette histoire, maintenant ? â Cette situation ? bwouff, pour moi, elle nâexiste plus.
â Voyez, câest quand câest presque terminĂ©, quand il ne reste quâun petit quelque chose, un « chouya » de rien du tout, quâon peut aller encore plus loin. Et tant quâil reste un petit quelque chose, on ne lĂąche pas. Câest le secret dâune vraie libĂ©ration avec lâEFT . On ne veut pas aller mieux, on veut aller bien.
â Ce qui est trĂšs curieux, câest, aprĂšs, de dire « est-ce que je suis sĂ»re de moi ? » Est-ce que câest possible ? Quand je pense Ă la situation, jâai lâimpression dâĂȘtre anesthĂ©siĂ©e. Il nây a plus rien ! Sa voix est claire maintenant.â Est-ce que câest dĂ©sagrĂ©able ?â Ben⊠je trouve que ça a un petit inconfort, parce que je me dis : « Tâes pas un peu cinglĂ©e ? » Nous enchaĂźnons aussitĂŽt sur une ronde : « je suis peut-ĂȘtre un peu cinglĂ©e / je suis comme anesthĂ©siĂ©e/ oh, mais je dois ĂȘtre un peu cinglĂ©e/ comment câest possible un truc comme ça/ moi, je me sens vivante quand ça va mal !/ et lĂ , je me sens comme anesthĂ©siĂ©e/ je dois ĂȘtre cinglĂ©eâŠ
Et nous achevons dans un Ă©clat de rire. Cette histoire a bel et bien perdu son intĂ©rĂȘt.
Les bienfaits partagés
Je me tourne maintenant vers les autres participant(e)s.
â Françoise , ton titre Ă©tait « Le mal de dents ». Reviens zoomer sur ton histoire. â Je lui avais donnĂ© un sous-titre aprĂšs :« Et moi alors ! » â TrĂšs bien. OĂč en es-tu ? CâĂ©tait Ă 10 tout Ă lâheure ; et maintenant⊠?â Non, câest fini, câest 0.
Câest tout lâintĂ©rĂȘt quand on travaille en groupe. Nous accompagnons une personne et des rĂ©sonances se crĂ©ent. Notre subconscient Ă©tablit des parallĂšles . Nous avons notre propre vision du problĂšme traitĂ©, nous suivons, imaginons avec nos Ă©motions, notre propre comprĂ©hension Ă©motionnelle donc câest bien de nous quâil sâagit. MĂȘme si les dĂ©tails de notre histoire sont diffĂ©rents, lâessence de la problĂ©matique est la mĂȘme. Câest en cela quâon peut parler de bienfaits partagĂ©s (ou bĂ©nĂ©fices empruntĂ©s)
Et toi Philippe , avec « Le jeu de cartes »… CâĂ©tait Ă©valuĂ© Ă 8.â Je dirai que je suis Ă 5.
â Et toi Pascale ? Tu avais notĂ© un 8 pour « CaissiĂšre dans un supermarchĂ© »?â Moi, jâai fait des aller-retour entre cette histoire et celle de NoĂ©mie. Je me suis polluĂ©e avec ça, jâai transposĂ© souvent, comme si jâavais peur que ça ne marche pas pour moi. Jâai trouvĂ© des tas de choses intĂ©ressantes .â Quand tu te remets dans ton film⊠à combien lâĂ©values tu, maintenant ?â Câest entre 0 et 2. Le coup du grand pĂšre, ça mâa aidĂ©e ; savoir que je pouvais ĂȘtre dĂ©fendue…
PAUSE – Plus tard, nous irons voir ce qui reste dans les histoires Ă©voquĂ©es et non encore rĂ©solues. Lâatelier nâest pas terminĂ©.
Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources: Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight. courriel : jod470@orange.fr , site : https://johannedesterel.com