Douleur d’origine psychosomatique

L’étude de cas que me transmet Sandrine illustre la façon dont l’EFT permet de remettre en mouvement des émotions enfouies que nous n’avons pas pu, pas su ou pas voulu exprimer au moment où se sont produits des événements douloureux.
Lorsqu’ils ne sont pas entendus, ces ressentis refoulés se manifestent de diverses façons, jusqu’à des années plus tard, où ils se traduisent par des douleurs comme souffre Albertine, la cliente de Sandrine.

Albertine, une femme de 81 ans, souffre de diverses douleurs, des douleurs ressenties dans la journée et qui perturbent fortement ses nuits. Cela dure depuis de très nombreuses années. Au début, elle n’en a pas fait cas. Puis, ces douleurs sont devenues tellement courantes qu’elle s’est décidée à passer (et repasser) des examens médicaux, à chaque fois le même diagnostic : rien.

Des médecins lui ont suggéré que ces douleurs pouvaient être d’origine psychosomatique.

Je m’informe sur ses douleurs et ses ressentis physiques, à quel endroit, elle ressent ces douleurs ?  Elle me répond que « les douleurs sont diffuses ». Je lui demande « Si vous deviez en identifier une aujourd’hui, peut-être plus forte que les autres, ou plus présente,  quelle serait-elle ? ». Mais il lui est difficile de sortir de ces sensations « diffuses ». C’est donc avec cela que nous commençons et tandis que nous tapotons sur « ces douleurs diffuses », « je ne sais pas trop où »… une zone se rappelle à son attention, plus particulièrement. Nous nous centrons sur cet endroit de son corps et nous tapotons sur les sensations qu’elle décrit à cet endroit-là.

Le « petit mieux » qu’elle peut voir est bien léger. Je continue l’investigation « depuis quand  souffrez-vous? », « vous vous souvenez de la première fois où vous avez ressenti ça ? ».  Elle reste silencieuse. C’est alors que je lui demande :

« Qu’est-ce que ces douleurs vous empêchent de faire ? »

Rapidement, des émotions remontent. Elle dit « Je dois souffrir ».

Je lui demande de me préciser ce qu’elle entend par là et d’où lui vient cette idée: « Mon mari est mort d’un cancer à 40 ans, il a énormément souffert et je n’ai rien pu faire pour l’aider». Elle se met à pleurer.

Il n’y a pas besoin de la replonger dans ces souvenirs difficiles, ils sont bien présents. Je lui demande alors : « Quand vous me parlez de la mort de votre mari, quelle est la pire des images qui vous revient, qui s’impose à vous ? », Elle me répond sans hésiter : « Je le revois à l’hôpital, sur le lit, les traits de souffrance sur son visage. J’ai souhaité sa mort, je ne pouvais rien faire pour alléger ses souffrances. J’ai tellement honte d’avoir souhaité sa mort ». Elle pleure, culpabilise 40 ans plus tard d’avoir eu cette pensée. Elle ne l’avait jamais dit. 

« Vous parlez de honte… allez voir ce qui se passe à l’intérieur de vous quand vous avez ce sentiment, cette émotion? ». Elle répète seulement « je ne pouvais rien faire ». C’est cette phrase que nous prenons pendant qu’elle se centre sur cette sensation difficile. D’autres  images de ce moment remontent, l’une après l’autre… Nous tapotons sur chacune d’elles. Progressivement, elle ressent un apaisement, comme une libération.

Comme elle était venue pour des douleurs, je lui demande si elle ressent encore un endroit douloureux dans son corps ou peut-être dans la zone qu’elle m’avait indiquée précédemment. Mais visiblement, ce n’est plus d’actualité. Comme notre séance a déjà été un peu longue, je lui propose qu’on se revoie.

 Albertine revient trois semaines plus tard. Immédiatement, je vois son visage plus ouvert, lumineux, rayonnant. Elle m’annonce : « Depuis la séance, ma vie a changé à 100%, je n’ai plus de douleurs ! J’ai retrouvé de l’envie et de l’entrain. Mon entourage ne me reconnaît pas ». Afin de valider ce qu’elle me dit je la provoque un peu : « Plus du tout de douleur ? », « Vraiment ?».  Elle confirme, avec un grand sourire. 

Sandrine MOREAU
Toulouse – 06 20 35 42 63
www.sophrologie31.net

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Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight.
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Sans cesse enrhumée

Elle est sans cesse « enrhumée » et c’est pénible à supporter à la longue ! », m’explique sa mère, qui lui conseille d’essayer l’EFT.
Elle ajoute: « Elle dit qu’elle est enrhumée mais ce qu’il faut savoir c’est qu’elle est allergique (acariens++++ et aussi poussière). Cependant, il semblerait que ce problème physiologique soit de nature émotionnelle, ça pourrait déboucher sur d’autres choses … »

Roxane vient de passer un an à l’étranger (Amérique du Sud), mais à peine de retour en France,  dès le mois de juillet, elle retrouve les mêmes difficultés, sans cesse « le nez qui coule », et c’est comme ça depuis… toujours, ou du plus loin qu’elle se souvienne. A l’école déjà. En cherchant dans sa boîte à images autour de cet inconfort, elle retrouve les fois où elle dormait chez une copine, quand c’était le soir et qu’elle n’était pas chez elle… mais rien de très précis. Peut-être de la poussière…

Je lui demande de se centrer sur la sensation dérangeante, de la décrire le plus précisément qu’elle peut et de tapoter sur les symptômes qui la dérangent. Elle note une fois encore : « J’ai le nez qui coule » (évaluation de l’inconfort à 9/10), elle fait aussi le geste de serrer son nez entre les sourcils et les yeux et dit : « c’est quelque chose qui me prend, là »  (c’est désagréable à 8/10).

Nous tapotons ces 2 sensations, l’une après l’autre, mais aucun changement ne se produit.

Investiguons un peu :

— Cela se produit-il plus souvent à certains moments de l’année ?
Non, c’est tout le temps.

— Comment ça se passe à l’étranger ?
Elle observe qu’à l’étranger, elle a « toujours des choses à faire ». Elle évoque un peu sa vie au Brésil, en Amazonie , où même dans des conditions difficiles, en forêt, elle n’a pas eu ces inconforts de nez qui coule.

— Qu’est-ce qui se passe en France qui ne se passe pas à l’étranger ?
Là, elle remarque que le problème est le même qu’elle soit à Paris, à Lyon, à Marseille, à Agen ou n’importe où ailleurs. 

Puis elle note que ses réactions sont sans doute allergiques, ce qu’a révélé un diagnostic médical, identifiant les fauteurs de troubles : poussière et acariens.

« Même si j’ai une allergie aux acariens et à la poussière, en France…
« Même si j’ai une allergie aux acariens français et à la poussière française …

A ce stade nous rions beaucoup, et nous poursuivons la séquence de tapotements en nous amusant :

« cette allergie aux acariens », en alternance avec « cette allergie à la poussière » , « ces acariens en France »…, « c’est juste en France », «  à l’étranger, pas de poussière pas d’ acariens », « ces acariens français ». (j’aime bien décliner tous les angles d’une expression et jouer avec les mots dans  un ordre ou dans un autre).

Pour notre deuxième ronde, nous nous centrons sur « les acariens », « cette allergie aux acariens », et à la troisième formulation, sa langue dérape et propose  « les appar… », mot interrompu, dont le son final évoque un « é i » mais la correction ne s’impose pas aussitôt pour Roxane comme si le mot « acariens » avait du mal à être retrouvé dans la seconde qui suit. Je continue alors en prenant le mot qui est là, à sa bouche : « les appareils », lui disant rapidement que ce lapsus qui s’est imposé a certainement ses raisons d’être, même si elle ne les connait pas.

 — Qu’est-ce que ce mot vous évoque ?

Elle me dit alors que tout de suite, dès que je l’ai prononcé avec elle, elle a pensé aux hôpitaux. Ce qui la surprend.

Nous cherchons ce que ce mot « appareil » évoque en association avec les hôpitaux dans son histoire. A-t-elle vécu des hospitalisations, ou vu des personnes de son entourage dans le contexte hospitalier avec des appareils… ? et tandis que je la questionne, ses yeux se fixent, un souvenir surgit. Plutôt deux mais c’est le premier qu’elle raconte.

Elle est petite, elle met la main à environ 80 cms du sol et me dit « je voyais le monde à cette hauteur »,  elle avait 3 ans et souffrait d’un problème d’oreillons. On devait l’opérer.

« Ils se sont mis à plusieurs », « ils m’ont sauté dessus et ils m’ont plaqué une chose sur le nez ». Ces expressions ont été prononcées soudainement sans rentrer plus avant dans les circonstances.

Nous tapotons tout de suite sur la peur qui est présente, l’émotion est forte, accompagnée de larmes ; très vite l’intensité descend. Nous revenons alors à la scène.

Le souvenir se précise. « Ils sont trois ». Il y en a « deux qui me tiennent » ; elle rejette ses bras en arrière, tendus, maintenus. Elle n’a rien oublié de son « envie de se débattre » et des deux qui la maintiennent, l’empêchent de se défendre, pendant que « un autre » lui plaque « ce  truc », « en appuyant au-dessus du nez ».  Le geste qu’elle fait avec sa main plaquée, comme crispée sur son visage, enserrant son nez, évoque la violence ressentie.  Elle se souvient « de l’odeur dégueulasse de ce truc »,  qu’elle a eu dans la bouche pendant 3 ou 4 jours ensuite. Nous tapotons sur toutes ces sensations qui s’estompent progressivement.

Cependant elle garde encore une sensation désagréable : « cette chose qui me prend le nez » (et le geste qu’elle fait alors est identique à celui du début de notre séance !).

« Même si j’ai encore cette chose qui me prend le nez…
« Même si je sens encore en moi cette chose qui me prend le nez…
« Même si j’ai gardé cette chose qui me prend le nez…

Après la ronde, Roxane a du mal à retrouver la sensation pourtant si présente l’instant d’avant. (j’adore le regard d’étonnement qui accompagne ces moments)

J’insiste encore et demande comment était «  cette chose », si elle se souvient de l’objet… C’était « un masque en plastique noir ». Nous évoquons encore cette chose, le temps d’une ronde.

Pour vérifier que toutes les émotions sont bien levées, je lui demande de me raconter encore cet événement.

Elle reste silencieuse quelques secondes,  et là, sans que je lui précise quoi que ce soit d’autre, elle fait le lien avec « l’impuissance »  ressentie à d’autres occasions dans sa vie. D’autres événements se présentent…

Nous prenons du temps pour tapoter encore sur les ressentis d’impuissance associés. Les choses s’éclairent d’un jour nouveau. Tout n’est pas réglé mais une compréhension nouvelle est là.

L’inconfort physique autour du nez qui coule n’a pas changé. Peut-être y a-t-il d’autres aspects à découvrir pour cette « chose qui prend le nez ». Sans doute aussi faut-il un peu de temps pour qu’une nouvelle dynamique énergétique se mette en place. Parfois, les résultats se font un peu attendre.

La possibilité d’une nouvelle séance est posée… Elle n’aura pas lieu.

Un an plus tard, Roxane va bien, ses allergies ont disparu.

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« Papa s’en va »

La théorie est que derrière la plupart de nos problèmes physiques ou psychologiques se cachent nos évènements spécifiques non résolus. Nos émotions négatives et toutes sortes de mal être et difficultés dans nos vies sont l’écho d’une ancienne souffrance ou traumatisme non démêlé. Tirer sur le fil, suivre les liens analogiques, c’est se donner les meilleures chances de traiter l’émotion à la racine.
C’est ce qu’illustre la séance avec Mélodie. 

Mélodie (c’est le nom que nous lui donnerons ici) a 19 ans. Elle a du mal à définir ce qui ne va pas. Ni même dans quel domaine de sa vie. Il s’agit d’un malaise global qu’elle ne peut pas rattacher à un événement particulier. Elle se sent seule, parle de quelque chose qui ressemble a du conflit avec ses ‘copines’. Elle note qu’elle « s’arrête à tous les détails », ne sait pas trop de quelle nature est le malaise qu’elle éprouve.
Elle ne comprend pas ce qui se passe, surtout depuis quelques mois. Elle ne voit pas la raison. Elle a maintenant un appartement toute seule, c’est elle qui l’a souhaité, mais elle n’arrive pas à repousser la peur de s’ennuyer. Elle essaie d’avoir le plus de compagnie possible mais quand elle est sur son canapé, qu’elle met la télé, elle n’arrive pas à l’écouter.

Je lui demande comment ça se passe, comment elle se sent dans son corps en me parlant de ça.  « Je me sens triste », « je culpabilise », « je n’arrive pas à faire bien les choses ». On tapote sur la tristesse qu’elle situe dans le ventre, à 6, puis on se centre sur le sentiment de culpabilité. «  Je ne suis pas gentille avec ma mère ». Elle évalue la gêne à 9 /10 .

Elle situe plus aisément un inconfort en haut du thorax, dont je l’amène à préciser la forme, la taille, la couleur, la matière peut-être, juste pour tenter de me le faire voir ou sentir…Elle peut décrire comme « une matière caoutchouteuse », « épaisse », « qui s’étire vers les côtés » et « qui fait mal ». On tapote sur ces sensations du corps et le caoutchouc devient plus malléable, sa taille se réduit un peu mais reste encore présent, gênant à 5/6.

Je lui demande si elle se souvient d’avoir déjà éprouvé cette sensation à d’autres moments de son histoire, peut-être déjà quand elle était petite, et si elle pourrait par exemple se souvenir de la première fois où elle a  éprouvé cette sensation, même si c’est vague ; et elle se souvient que oui, c’est déjà arrivé. « Le jour où j’ai appris que mes parents se séparaient ».  Elle avait 11 ans.

Je lui propose, si elle veut, de parler un peu de ce moment tout en tapotant doucement sur elle, comme je fais sur moi, en touchant mes points, principalement sur le point clavicule. Cela met déjà un peu d’espace dans ce lourd paquet d’émotions, même si elles ne sont pas toutes nommées ou exprimées verbalement. Nous n’arrêtons pas de tapoter pendant qu’elle évoque ce souvenir douloureux inscrit en elle.

Puis je lui demande quelle est la minute la plus terrible de ce souvenir. Elle n’hésite pas un instant, il s’agit du moment où son père lui dit qu’il va partir. Nous utilisons l’approche du film. Le titre : « Papa s’en va », évaluation de l’inconfort à 10/10. Après une première ronde sur le titre, l’intensité descend à 7/10. Puis nous entrons dans les détails, le décor, le moment de la journée, les personnages, la première action sur laquelle on s’arrête. Son père est sur le canapé. Elle est assise aussi. On s’attarde un peu, on en parle en tapotant. Des propos de son père qu’elle n’a plus très précisément en mémoire, une expression est présente, presque obsédante : « ma nouvelle famille ». « En plus, je les connaissais ». Elle ressent encore « le choc », « dans son estomac », « une grosse boule ». On tapote sur ces sensations physiques, puis sur la colère qu’elle peut alors exprimer, se souvenant comment son père « sûr de lui » lui avait demandé sans vraiment douter qu’elle serait d’accord : « Tu viens avec moi …?». « Comment est-ce qu’il a pu me faire ça ! ». La grosse boule s’allège, ce n’est plus qu’une balle de golf, où elle trouve « de la peine », à 5/10.

Elle se rappelle alors que quand elle était plus petite et qu’elle avait autour d’elles des « copines » dont les parents divorçaient, elle imaginait comment ce serait pour elle si ça se produisait, et elle avait dit à son père que dans ce cas, elle aimerait aller avec lui. « Mais j’ai dit NON », « je pouvais pas accepter ». « Je suis restée longtemps sans le voir »…  « Même si j’ai dit non, je m’accepte totalement et je me respecte profondément »  « Même si j’ai de la culpabilité…je m’accepte totalement et j’accepte cette histoire »   Après la ronde, le titre « papa s’en va » lui procure encore un peu de peine, à 2/10. « Même si je garde encore un peu de cette peine, j’ai le droit et je m’accepte entièrement. »  « Même si je me garde encore un peu de cette peine, je m’accepte totalement et me pardonne pour ma contribution à cet événement »  « Même si je me garde encore un peu de cette peine, j’accepte cette histoire et je pardonne à toutes les personnes impliquées , y compris à Dieu et à moi-même »
Avant d’aller plus loin en tapotant cette dernière affirmation, je m’assure par un « Ca va comme ça ? » que Mélodie ne se sent pas heurtée dans ses croyances en prononçant le mot « Dieu »… mais c’est tout le contraire. Il y a comme une sorte de relâchement.
Après la ronde sur « je garde encore un peu de cette peine », Mélodie se sent bien.

Je reviens voir maintenant où en est sa culpabilité par rapport à sa mère, et la tristesse qu’elle avait dans le ventre. Il ne reste plus aucun inconfort. Elle est à 0/10.

(Fin de notre séance.)


Trois semaines plus tard…
Mélodie me montre ses mains avec admiration : elle ne se ronge plus les ongles ! J’apprends que cela faisait des années qu’elle était honteuse de ses doigts. 
Elle note avec joie qu’elle a pu parler à sa mère.
Elle ajoute encore qu’elle ne fume plus ou presque plus. Depuis notre séance, elle n’a pris que 1 ou 2 cigarettes tous les 3 jours (elle fumait depuis 4 ans et parfois entre 10 cigarettes à un paquet). (Au cours de notre 2ème séance, nous nous centrons plus particulièrement sur la cigarette).
Les bienfaits de ce travail se sont encore poursuivis au cours des mois suivants. Mélodie ne se jette plus sur toutes les sucreries !

Je suis toujours émerveillée de noter que les bienfaits d’une séance vont largement au-delà du problème identifié.

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Suivre la piste des mots

De nombreuses approches (comme l’approche du « film » ou l’approche « raconter l’histoire ») mariées à l’outil EFT permettent des résultats fabuleux, souvent rapides pour sortir la personne des problématiques où elle se trouve engluée. 

Cependant, sans entrer dans les explications (fruit d’analyses antérieures), ce sont souvent de simples mots, en dehors de tout raisonnement (reconstitution logique), qui permettent de dénouer des associations complexes, comme dans le cas des addictions. Telles des images émotionnelles en surimpression, ces mots nous offrent alors des clés pour atteindre la perturbation  énergétique et la dissoudre. « Suivre la piste des mots », c’est une approche que je trouve souvent efficace pour entrer dans le jeu « du coq à l’âne » émotionnel et ouvrir l’oreille de l’intuition. 

Tous ceux qui ont cette peur de ne pas trouver le mot « juste » peuvent alors accorder une vraie place à leur mythologie personnelle et se faire confiance.

 Clothilde a un problème de poids et d’image. “Je me sens vieille”, ajoute-t-elle en précisant qu’elle n’a que 52 ans .
En quelques mots, elle explique qu’elle a arrêté de fumer 3 ans plus tôt et qu’elle a “remplacé par le sucre”. Elle est passée de 72 à 101 kgs. Elle connaît le principe des addictions et parle d’un manque, qu’elle ressent et le relie au sentiment d’abandon, sans trouver d’explication suffisante et convaincante à ses propres yeux. Car elle a « une famille normale », où elle avait “4 parents”, puisque parents et grand-parents vivaient sous le même toit. Sa mère et sa grand-mère se disputaient même souvent pour elle.

Je lui demande de me parler de son histoire avec la cigarette. Elle note qu’elle a fumé “ado”, et pendant 5 ou 6 ans, puis qu’elle a arrêté 11 ans, en se mariant, parce que son mari ne fumait pas. Elle a repris 6 mois après son divorce mais ne peut dire ce qui l’a amenée à reprendre, ni dans quelles circonstances ; elle dit seulement: “Ca comble un vide”, sans pouvoir préciser.
La question « qui fumait dans sa famille » la conduit à l’image de son grand-père qui roulait ses cigarettes. Elle évoque une image très précise, où il fumait sur un perron, assis sur un fauteuil, avec une veste en velours marron. On tapote dessus. Elle ressent un fort sentiment de joie.
Je lui demande quand elle a perdu ce grand-père, et elle se rend compte alors que c’est après son divorce, juste un peu avant qu’elle se remette à fumer, peut-être à quelques jours près.

A ma question sur ce qu’elle ressent en évoquant son histoire, elle porte la main sur son estomac. : « C’est là. » Quand je lui fais préciser ce qu’elle sent, « là », elle dit: “Un vide”, “un creux de l’estomac”, qu’elle peut décrire en forme de “boule”. Elle évalue l’inconfort à 8/9.
     “Même si j’ai ce vide au creux de l’estomac, je m’aime et je m’accepte profondément”
Après la ronde* sur “j’ai ce vide” et quelques variantes, “cette boule vide”, “ce vide au creux de l’estomac”, la boule est encore là, mais moins inconfortable, à 5 ; elle s’est un peu aplatie.
     “Même si j’ai cette boule aplatie, je m’accepte totalement et profondément”
Après cette 2ème ronde, elle peut sentir comme “une cavité noire”; elle ne sait rien de ce qu’il y a à l’intérieur, “parce qu’elle est noire”, précise-t-elle.

Après avoir tapoté sur cette sensation de « cavité noire », je lui demande à quoi le mot « noir » la renvoie dans son histoire, à quoi elle pense, là,  tout de suite.
Elle se souvient alors que, petite, quand elle faisait trop de bruit en tapant avec une balle contre le mur de la cuisine, on la mettait sur le perron, pour la punir, “toute seule dans le noir”, et c’était le soir, il faisait nuit. On tapote sur un souvenir de cette petite fille, assise sur ce même fauteuil évoqué plus haut.
     “Même si j’étais punie, toute seule dans le noir, je m’aime et je m’accepte avec mon histoire

Dans l’estomac, la sensation a changé. Clothilde indique très précisément la forme qui est là, maintenant : elle dessine avec le doigt une forme arrondie vers le bas, mais plate dessus. “C’est drôle”, dit-elle, “c’est comme un grand sein à l’envers, vers le bas, et dessus c’est plat!”; elle s’étonne en souriant.
Je lui demande alors si elle connaît un peu son histoire, si sa mère l’a nourrie au sein, par exemple, et pendant combien de temps.
Pour elle, il ne fait pas de doute, à la campagne, c’est comme ça qu’on élevait les enfants ; et  dernièrement, elle a même entendu sa mère lui dire que chaque fois qu’elle pleurait elle lui donnait le sein.
Elle commente: “Dès que j’ouvrais la bouche, elle me donnait le sein… et après plus de contact
Sans épiloguer sur les explications sous-jacentes, nous tapotons sur cette image-sensation :
     “Même si j’ai comme un sein dans l’estomac…
et pour la ronde, nous évoquons l’image sous tous ses angles : « ce sein dans l’estomac », « un sein à l’envers », « tout plat dessus », « comme fermé » « ce grand sein à l’envers »…

Après la ronde de tapotage, elle sent une chaleur douce et agréable à l’intérieur. Plus aucune sensation de vide ou de manque.

Nous clôturons la séance avec la méthode Trio-Choix:
Même si j’avais un manque et un vide à combler dans l’estomac, je choisis maintenant de vivre avec cette douce chaleur que je sens en moi”.


Cinq mois plus tard, je reprends contact avec Clothilde.
 Outre son accord pour témoigner de notre séance, j’ai plaisir à entendre comment elle  se sent maintenant.

Le bien-être ressenti « est resté » me dit-elle. Il lui a apporté un sentiment de sécurité et donné un regain d’énergie. Elle s’étonne presque en me racontant comment elle a décidé, cette année, de suivre un programme d’accompagnement avec atelier de diététique, cours de cuisine, et diverses activités ludiques ou plus physiques comme la marche nordique … à l’occasion d’une cure en rhumatologie qu’elle fait chaque année. Cette fois, un processus était enclenché et elle a rajouté sans effort ces activités.
Je me hasarde à demander :
« Et côté kilos… ? quelque chose a-t-il changé ?… ».
 La réponse fuse : « Ah, oui quand même ! 6 kilos en moins. ».
« Et vous avez observé le changement après ce programme d’accompagnement ou déjà avant ? »
« Non, ça avait commencé un peu avant… »
« Comme c’est drôle… et vous ne me disiez rien… »

Au fur et à mesure que nous bavardons, Clothilde s’étonne de ne pas avoir fait le rapprochement plus tôt.

C’est vrai ça, c’est tellement évident quand un mieux être s’installe, que les choses se mettent en place sans effort ! Or la survenue d’effets positifs, qui s’invitent même doucement après une séance d’EFT, est tellement fréquente, que ce n’est plus une «  coïncidence ».  Même si nous ne savons pas expliquer où ni comment s’opère exactement le relâchement, nous pouvons observer le réaménagement de nos vies. Pour Clothilde, le résultat est indéniable, c’est comme si elle avait « gravi une nouvelle marche ».


la ronde: dans le jargon des praticiens EFT, il s’agit de la série des points, tapotés l’un après l’autre.

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Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight.
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EFT… et effets secondaires

L’EFT n’en finit pas de nous réserver des surprises.
Je précise que l’histoire qui suit  (racontée avec permission) confirme bien pour moi que les praticiens EFT n’ont pas besoin d’apporter une connaissance, voire une « science »  avec des explications rassurantes et valorisantes sur l’origine de nos maladies. Juste apprendre à manier l’outil, à creuser un peu, à suivre un fil(on) et derrière, il n’y a plus qu’à accepter le cadeau.

Il y a 2 mois, Gilles (ce n’est pas son prénom réel) accompagne un ami qui vient pour aborder un problème avec l’EFT. Gilles assiste à la séance et indique qu’il aimerait bien lui aussi essayer cette technique.

Il ne sait pas trop ce qu’il pourrait travailler, mais assez rapidement la séance s’oriente sur son père, une histoire qu’il raconte, sans doute déjà maintes fois répétée… SON histoire, celle d’un enfant seul, orphelin de mère dès l’âge de 13 ans , une mère que son père a pleuré pendant 2 ans, un père muré dans sa douleur, le laissant seul à assumer le quotidien (le linge, la nourriture…) alors qu’il n’avait que 13 ans.

Et puis soudain,  sa voix s’étrangle, il a du mal à respirer.

On tapote sur ces symptômes physiques… Lorsqu’enfin il peut articuler à nouveau, il remonte jusqu’à un souvenir concernant la mort de son père dont il a « senti la peur » et gardé « le regard ahuri », avec une culpabilité de n’avoir pas pu l’accompagner dans ses derniers instants, alors qu’il avait pourtant des moyens pour l’aider dans ce passage. (Gilles me dit faire du « développement personnel« ). L’image du « regard ahuri » reste bien vivante, située à la veille de la mort, à l’hôpital où son père est décédé durant la nuit suivante.

 On a tapoté sur cette image et sur tout ce qui y était accroché et remontait.
 « J’ai senti tant d’impuissance en moi devant ta peur de la mort, papa…
« Je n’ai pas su t’aider pour que tu aies moins peur, papa…
« Je n’ai pas fait mon devoir…
« Je n’arrivais pas à parler avec mon  père

Il évoque la maladie d’Alzheimer des dernières années de vie de son père, et se souvient d’ailleurs qu’il n’avait jamais vraiment pu communiquer avec son père, tellement perdu dans son chagrin après la mort de sa femme. C’est normal, elle « s’occupait de tout, savait ce qu’il fallait faire…».

Au fil de la séance, il ose se souvenir de  « l’osier sur ses mollets et ses cuisses ensanglantées » suite aux « raclées qu’il recevait de sa mère »… , « une femme qui avait des principes », «mais qui avait raison aussi », « c’est elle qui savait ».

On tapote encore sur tout cela.

Gilles découvre aussi que cette histoire d’enfant seul lui colle à la peau.  Dans sa famille, les enfants se trouvent souvent orphelins de mère dans leur jeune âge. Il parle de vies antérieures où il a été un enfant abandonné, ou encore seul dans une ambiance monacale…

On tapote sur les ressentis qui sont là, accompagnés de toutes les sensations (physiques) qui remontent. On repère le programme répétitif, dont il « voit » l’activation inconsciente et qu’on tapote avec la méthode Choix.

 « Même si j’ai en moi un programme d’enfant seul,  je choisis maintenant de vivre pleinement ma vie avec tout mon potentiel »  

Il se sent parfaitement bien et évoque alors « la cigarette au goût de miel » qu’il partageait parfois avec son père. (cela explique sans doute qu’il n’a plus eu envie de cigarettes dans les jours qui ont suivi la séance, même s’il a recommencé au bout de quelques jours ; on reprendra là-dessus s’il le désire)

Quand la séance se termine, il se sent en paix avec son histoire. Son regard est clair, ses traits détendus… comme on le voit si souvent après une libération.

Le plus inattendu vient ensuite.

Huit jours plus tard, l’ami qu’il accompagnait me téléphone et m’apprend que, depuis, Gilles ne se lève plus la nuit pour uriner (jusqu’à 6 ou 7 fois comme avant), et que même le jour, il vit normalement sans aller aux toilettes jusqu’à plusieurs fois par heure, avec souvent des douleurs d’infections urinaires dont il souffrait depuis très longtemps.

Cela fait plusieurs mois maintenant, et cet « effet secondaire » bénéfique persiste.

Gilles n’en revient pas. « C’est drôle, ça », dit-il encore.

Alors, oui, les problèmes de pipi…  on sait bien, on a tous des tas d’explications là-dessus : « le père » diront les uns, « la mère », affirmeront les autres,  ou tout ce que nous avons appris à ce sujet. Mais en l’occurrence, il n’a pas été nécessaire d’en parler.

Les émotions, les symptômes, le problème… quelle importance !  Tous les chemins mènent à Rome.

Merveilleux EFT qui n’a pas besoin qu’on sache pourquoi ou comment c’est guéri !!!  C’est de l’Amour à l’état pur.

Toute ma gratitude, Louise, pour avoir colporté jusqu’à moi cet outil merveilleux donné au monde par Gary.

Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources:
Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight.
courriel :
 
jod470@orange.fr,  site : https://johannedesterel.com

Le « poids »… des mots

Anne connaît et pratique l’EFT depuis plusieurs mois.  Assidue du Processus de Paix Personnelle, elle s’émerveille des résultats. Cependant depuis une quinzaine de jours, elle a un inconfort qu’elle ne sait pas trop comment aborder.

 « J’ai un poids », explique-t-elle, « là » et elle fait le geste qui désigne son entrejambe, depuis le pubis jusque très largement entre les cuisses. Elle me regarde, sans feindre son étonnement, et ajoute « c’est comme des poids de pendules », « lourds », « entre les jambes ». « Ils descendent quand même jusqu’aux genoux ! Ca pèse, c’est inconfortable et ça m’empêche d’avancer comme je veux ».

 Nous tapotons tout de suite sur ces sensations, dont elle évalue l’inconfort à 8/9 sur 10 et au cours de la ronde, elle écarquille les yeux et me livre l’image qui se présente à elle, tellement surprenante à ses yeux qu’elle la chuchote : « C’est comme une paire de… testicules ! », elle  esquisse même un geste des mains qu’elle n’ose pas achever, « oooh… mais… je suis une femme quand même… ? », sa voix est tellement basse qu’elle se penche en avant pour la porter vers moi. « Je les vois », murmure-t-elle encore avec un début de sourire ébahi.

 Anne est un petit brin de femme, dont la grâce et la douceur ne laissent aucun doute sur sa nature féminine. Je lui demande de se centrer simplement, sans jugement particulier, sur cette image. En reprenant ses mots, nous continuons à tapoter sur « ces poids », avec tous les aspects qui se présentent, de « la pendule » aux « testicules ».

Après quelques rondes, la sensation de poids diminue. Ils sont plus petits et une autre image vient alors se superposer, « des petits pois à manger » !

Anne est maintenant à la cantine, devant une grande assiette blanche (elle ne voit pas le contenu). Elle se souvient qu’à l’école l’instituteur la forçait et la punissait car elle ne pouvait pas avaler la viande rouge… ! Il y a quelques mois, nous avions déjà travaillé sur une scène à la cantine, en lien avec la difficulté d’avaler (et le cortège des émotions associées, impuissance, colère…)

Et tout à coup, tandis que nous poursuivons la ronde, la voilà qui s’exclame « Mais si j’avais eu une paire de c……., je lui aurais craché à la figure ce qu’il me forçait à avaler ! ».

Très vite le mot « paire » devient « père » ; Anne se souvient : « Un  jour, mon père, lui, il lui a montré qu’il en avait une paire ! il a collé l’instit. contre le poteau ! Maman avait déjà dit maintes et maintes fois à ce monsieur que je mangeais peu, et de ne pas me forcer… Ce jour-là, papa a eu le courage ! Il est venu me chercher à midi et je n’ai plus mangé à la cantine. »

Quelques jours plus tard, Anne m’écrit ceci : « Quel jeu de mots ! Et moi, aujourd’hui, je n’ai plus de poids qui pend entre les jambes ! »

« A la fin de la séance, j’ai vu un lion rugir en moi et je sais que ma force intérieure a repris sa place. J’ai ressenti comme une cicatrisation et une douce chaleur a envahi mes entrailles. »

Cela fait partie des « petits bonheurs » fréquents en EFT, où l’on tire un fil, sans chercher à comprendre ni à expliquer les liens logiques. Les mots sont «détricotés » par une 3ème oreille, qui, profitant des doubles entendements (auditifs), opère des superpositions, rapproche des événements, entend à d’autres niveaux.

Un autre décryptage permet alors d’ouvrir la porte à des significations plus profondes, comme dans les rêves. Les mots s’offrent en tant que symboles, permettant au sens caché des choses de se dévoiler.

Ce qui paraît un jeu de mots est l’une des clés que nous offre la langue pour restituer la substance de l’expérience, les « traces sensorielles » associées à un contexte émotionnel vécu dans le passé. Des informations, accumulées dans notre cerveau, sous forme d’images mentales visuelles, auditives, tactiles, gustatives, olfactives, kinesthésiques… surgissent comme des éclairs de conscience.

Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources:
Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight.
courriel :
 
jod470@orange.fr,  site : https://johannedesterel.com