L’origine psychique de nos pathologies n’est plus à démontrer. La médecine a même un terme spécifique à cet égard :  « psychosomatique », ce qui est souvent énoncé au patient  par un « c’est nerveux » qui le laisse un peu désemparé ou vaguement coupable et impuissant.

L’EFT offre une alternative intéressante dans ce domaine, souvent étonnante par sa rapidité dans le cas de douleurs. Il est surprenant aussi de constater que la cause émotionnelle n’a pas toujours besoin d’être connue ou expliquée ni l’histoire racontée en détails pour que le soulagement intervienne, comme l’illustre la  séance avec Jocelyne, décrite ci-dessous. 

Jocelyne a une « douleur » dans le bas du dos. Elle évoque rapidement que ce problème remonte à il y a environ un an et demi. Avant c’était plutôt aux cervicales et « le dos s’est greffé dessus ». Dernièrement, au moment où elle a pris notre RV, l’inconfort était extrême dans le dos. Lors de notre séance, elle ne ressent pas particulièrement cette douleur dans le bas du dos, mais plutôt aux cervicales.

Elle a remarqué que depuis deux mois, moment où elle a entrepris un travail en sophrologie,  elle a des douleurs qu’elle « ne connaissait pas ». « On dirait que quelque chose veut sortir », explique-t-elle. Et tandis qu’elle me parle, « ça monte ».

Chasser la douleur est une procédure de base en EFT. C’est par là que nous commençons. Je lui propose donc d’entrer en contact avec ce qu’elle sent.

Elle trouve « une raideur », plutôt à droite sur le côté du cou. En explorant la sensation, c’est l’image d’un « gros tuyau rigide, gris clair » qui se présente. Inconfort évalué à 7/10. Nous tapotons simplement avec ces mots, une ronde abrégée. L’inconfort a disparu, il ne reste rien à droite, « tout est souple » !

En revanche la sensation est désagréable à gauche, avec « un léger blocage, comme un fil qui se tord, un peu rigide, mais pas du fer… » (Jocelyne accompagne l’expression d’un geste évocateur en forme de tortillon qui monte vers l’oreille), « comme un serpent », ajoute-t-elle. L’inconfort est à 5-6.

Après une première ronde, la sensation a cessé en hauteur, mais « une plaque rigide bloque l’épaule gauche », évaluation à 4. Au cours de la ronde qui suit, le regard de Jocelyne semble loin. Interrogée sur ce qui se passe en elle, elle dit qu’elle est « comme absente», que c’est « comme si elle n’était pas là ».

Un bref échange entre nous lui permet de dire que c’est très curieux, elle ne connaît pas  cet état. Habituellement, elle « contrôle » …

Elle ne sait pas dire davantage si c’est confortable ou inconfortable, c’est juste bizarre.  Elle ne sait pas quoi en penser. Alors nous tapotons sur cette « pratique bizarre »  avec les aspects que son esprit aborde sans oser,  comme « pas sérieux », « qu’est-ce que c’est ce truc ? », « comme si une partie de moi était ailleurs », « je ne sais pas si je peux y croire », « je me sens bizarre »…

Pas le temps d’aller plus avant, une douleur est apparue en bas du dos, tout d’un coup, une douleur très nette, plus dure à gauche, « une grosse boule de fer, pleine, lourde,  gris foncé ». Elle évalue la douleur à 8 et nous tapotons tout de suite sur cette manifestation.

Au cours de la deuxième ronde, des sanglots secouent Jocelyne, elle ne sait pas pourquoi elle pleure. Alors nous poursuivons avec :

« Même si je ne sais pas pourquoi je pleure, je m’accepte totalement et profondément »
« Même si je ne peux pas m’empêcher de pleurer, je m’accepte avec ce que je sens »
« Même si je ne contrôle plus rien, je m’accepte telle que je suis »

 La ronde qui suit achève le processus de libération.

Jocelyne se sent comme « vidée » mais ce ressenti est agréable, « après toutes ces années à tout porter ! ». Elle souffle comme après une course et note un tremblement dans les jambes, les cuisses, le relâchement de son corps.

Quelques tapotements autour de tout ce qui en elle semble « chamboulé » l’aide à accueillir l’émotion qu’elle ressent maintenant, une émotion « pas désagréable », qui tient plus du côté émouvant à se découvrir vivante.

Il n’a pas été nécessaire d’évoquer des événements  ou des situations problématiques, ni de lui demander ce qui  se passait ou s’était passé un an et demi plus tôt lorsque les douleurs ont commencé. Les connexions se sont complétées toutes seules, dans les coulisses de son monde intérieur.

Dix jours plus tard, la douleur n’est toujours pas revenue. « Plus rien », annonce Jocelyne qui ne cesse de s’étonner. Elle a beau la chercher le matin en se levant, elle est vraiment partie !

 
Rencontrée quelques mois plus tard, Jocelyne confirme la disparition de cette douleur. Un soulagement « INCROYABLE », insiste-t-elle.

Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources:
Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight.
courriel :
 
jod470@orange.fr,  site : https://johannedesterel.com