L’EFT n’en finit pas de nous réserver des surprises.
Je précise que l’histoire qui suit (racontée avec permission) confirme bien pour moi que les praticiens EFT n’ont pas besoin d’apporter une connaissance, voire une « science » avec des explications rassurantes et valorisantes sur l’origine de nos maladies. Juste apprendre à manier l’outil, à creuser un peu, à suivre un fil(on) et derrière, il n’y a plus qu’à accepter le cadeau.
Il y a 2 mois, Gilles (ce n’est pas son prénom réel) accompagne un ami qui vient pour aborder un problème avec l’EFT. Gilles assiste à la séance et indique qu’il aimerait bien lui aussi essayer cette technique.
Il ne sait pas trop ce qu’il pourrait travailler, mais assez rapidement la séance s’oriente sur son père, une histoire qu’il raconte, sans doute déjà maintes fois répétée… SON histoire, celle d’un enfant seul, orphelin de mère dès l’âge de 13 ans , une mère que son père a pleuré pendant 2 ans, un père muré dans sa douleur, le laissant seul à assumer le quotidien (le linge, la nourriture…) alors qu’il n’avait que 13 ans.
Et puis soudain, sa voix s’étrangle, il a du mal à respirer.
On tapote sur ces symptômes physiques… Lorsqu’enfin il peut articuler à nouveau, il remonte jusqu’à un souvenir concernant la mort de son père dont il a « senti la peur » et gardé « le regard ahuri », avec une culpabilité de n’avoir pas pu l’accompagner dans ses derniers instants, alors qu’il avait pourtant des moyens pour l’aider dans ce passage. (Gilles me dit faire du « développement personnel« ). L’image du « regard ahuri » reste bien vivante, située à la veille de la mort, à l’hôpital où son père est décédé durant la nuit suivante.
On a tapoté sur cette image et sur tout ce qui y était accroché et remontait.
« J’ai senti tant d’impuissance en moi devant ta peur de la mort, papa…
« Je n’ai pas su t’aider pour que tu aies moins peur, papa…
« Je n’ai pas fait mon devoir…
« Je n’arrivais pas à parler avec mon père…
Il évoque la maladie d’Alzheimer des dernières années de vie de son père, et se souvient d’ailleurs qu’il n’avait jamais vraiment pu communiquer avec son père, tellement perdu dans son chagrin après la mort de sa femme. C’est normal, elle « s’occupait de tout, savait ce qu’il fallait faire…».
Au fil de la séance, il ose se souvenir de « l’osier sur ses mollets et ses cuisses ensanglantées » suite aux « raclées qu’il recevait de sa mère »… , « une femme qui avait des principes », «mais qui avait raison aussi », « c’est elle qui savait ».
On tapote encore sur tout cela.
Gilles découvre aussi que cette histoire d’enfant seul lui colle à la peau. Dans sa famille, les enfants se trouvent souvent orphelins de mère dans leur jeune âge. Il parle de vies antérieures où il a été un enfant abandonné, ou encore seul dans une ambiance monacale…
On tapote sur les ressentis qui sont là, accompagnés de toutes les sensations (physiques) qui remontent. On repère le programme répétitif, dont il « voit » l’activation inconsciente et qu’on tapote avec la méthode Choix.
« Même si j’ai en moi un programme d’enfant seul, je choisis maintenant de vivre pleinement ma vie avec tout mon potentiel »
Il se sent parfaitement bien et évoque alors « la cigarette au goût de miel » qu’il partageait parfois avec son père. (cela explique sans doute qu’il n’a plus eu envie de cigarettes dans les jours qui ont suivi la séance, même s’il a recommencé au bout de quelques jours ; on reprendra là-dessus s’il le désire)
Quand la séance se termine, il se sent en paix avec son histoire. Son regard est clair, ses traits détendus… comme on le voit si souvent après une libération.
Le plus inattendu vient ensuite.
Huit jours plus tard, l’ami qu’il accompagnait me téléphone et m’apprend que, depuis, Gilles ne se lève plus la nuit pour uriner (jusqu’à 6 ou 7 fois comme avant), et que même le jour, il vit normalement sans aller aux toilettes jusqu’à plusieurs fois par heure, avec souvent des douleurs d’infections urinaires dont il souffrait depuis très longtemps.
Cela fait plusieurs mois maintenant, et cet « effet secondaire » bénéfique persiste.
Gilles n’en revient pas. « C’est drôle, ça », dit-il encore.
Alors, oui, les problèmes de pipi… on sait bien, on a tous des tas d’explications là-dessus : « le père » diront les uns, « la mère », affirmeront les autres, ou tout ce que nous avons appris à ce sujet. Mais en l’occurrence, il n’a pas été nécessaire d’en parler.
Les émotions, les symptômes, le problème… quelle importance ! Tous les chemins mènent à Rome.
Merveilleux EFT qui n’a pas besoin qu’on sache pourquoi ou comment c’est guéri !!! C’est de l’Amour à l’état pur.
Toute ma gratitude, Louise, pour avoir colporté jusqu’à moi cet outil merveilleux donné au monde par Gary.
Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources:
Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight.
courriel : jod470@orange.fr, site : https://johannedesterel.com