De nombreuses approches (comme l’approche du « film » ou l’approche « raconter l’histoire ») mariées à l’outil EFT permettent des résultats fabuleux, souvent rapides pour sortir la personne des problématiques où elle se trouve engluée. 

Cependant, sans entrer dans les explications (fruit d’analyses antérieures), ce sont souvent de simples mots, en dehors de tout raisonnement (reconstitution logique), qui permettent de dénouer des associations complexes, comme dans le cas des addictions. Telles des images émotionnelles en surimpression, ces mots nous offrent alors des clés pour atteindre la perturbation  énergétique et la dissoudre. « Suivre la piste des mots », c’est une approche que je trouve souvent efficace pour entrer dans le jeu « du coq à l’âne » émotionnel et ouvrir l’oreille de l’intuition. 

Tous ceux qui ont cette peur de ne pas trouver le mot « juste » peuvent alors accorder une vraie place à leur mythologie personnelle et se faire confiance.

 Clothilde a un problème de poids et d’image. “Je me sens vieille”, ajoute-t-elle en précisant qu’elle n’a que 52 ans .
En quelques mots, elle explique qu’elle a arrêté de fumer 3 ans plus tôt et qu’elle a “remplacé par le sucre”. Elle est passée de 72 à 101 kgs. Elle connaît le principe des addictions et parle d’un manque, qu’elle ressent et le relie au sentiment d’abandon, sans trouver d’explication suffisante et convaincante à ses propres yeux. Car elle a « une famille normale », où elle avait “4 parents”, puisque parents et grand-parents vivaient sous le même toit. Sa mère et sa grand-mère se disputaient même souvent pour elle.

Je lui demande de me parler de son histoire avec la cigarette. Elle note qu’elle a fumé “ado”, et pendant 5 ou 6 ans, puis qu’elle a arrêté 11 ans, en se mariant, parce que son mari ne fumait pas. Elle a repris 6 mois après son divorce mais ne peut dire ce qui l’a amenée à reprendre, ni dans quelles circonstances ; elle dit seulement: “Ca comble un vide”, sans pouvoir préciser.
La question « qui fumait dans sa famille » la conduit à l’image de son grand-père qui roulait ses cigarettes. Elle évoque une image très précise, où il fumait sur un perron, assis sur un fauteuil, avec une veste en velours marron. On tapote dessus. Elle ressent un fort sentiment de joie.
Je lui demande quand elle a perdu ce grand-père, et elle se rend compte alors que c’est après son divorce, juste un peu avant qu’elle se remette à fumer, peut-être à quelques jours près.

A ma question sur ce qu’elle ressent en évoquant son histoire, elle porte la main sur son estomac. : « C’est là. » Quand je lui fais préciser ce qu’elle sent, « là », elle dit: “Un vide”, “un creux de l’estomac”, qu’elle peut décrire en forme de “boule”. Elle évalue l’inconfort à 8/9.
     “Même si j’ai ce vide au creux de l’estomac, je m’aime et je m’accepte profondément”
Après la ronde* sur “j’ai ce vide” et quelques variantes, “cette boule vide”, “ce vide au creux de l’estomac”, la boule est encore là, mais moins inconfortable, à 5 ; elle s’est un peu aplatie.
     “Même si j’ai cette boule aplatie, je m’accepte totalement et profondément”
Après cette 2ème ronde, elle peut sentir comme “une cavité noire”; elle ne sait rien de ce qu’il y a à l’intérieur, “parce qu’elle est noire”, précise-t-elle.

Après avoir tapoté sur cette sensation de « cavité noire », je lui demande à quoi le mot « noir » la renvoie dans son histoire, à quoi elle pense, là,  tout de suite.
Elle se souvient alors que, petite, quand elle faisait trop de bruit en tapant avec une balle contre le mur de la cuisine, on la mettait sur le perron, pour la punir, “toute seule dans le noir”, et c’était le soir, il faisait nuit. On tapote sur un souvenir de cette petite fille, assise sur ce même fauteuil évoqué plus haut.
     “Même si j’étais punie, toute seule dans le noir, je m’aime et je m’accepte avec mon histoire

Dans l’estomac, la sensation a changé. Clothilde indique très précisément la forme qui est là, maintenant : elle dessine avec le doigt une forme arrondie vers le bas, mais plate dessus. “C’est drôle”, dit-elle, “c’est comme un grand sein à l’envers, vers le bas, et dessus c’est plat!”; elle s’étonne en souriant.
Je lui demande alors si elle connaît un peu son histoire, si sa mère l’a nourrie au sein, par exemple, et pendant combien de temps.
Pour elle, il ne fait pas de doute, à la campagne, c’est comme ça qu’on élevait les enfants ; et  dernièrement, elle a même entendu sa mère lui dire que chaque fois qu’elle pleurait elle lui donnait le sein.
Elle commente: “Dès que j’ouvrais la bouche, elle me donnait le sein… et après plus de contact
Sans épiloguer sur les explications sous-jacentes, nous tapotons sur cette image-sensation :
     “Même si j’ai comme un sein dans l’estomac…
et pour la ronde, nous évoquons l’image sous tous ses angles : « ce sein dans l’estomac », « un sein à l’envers », « tout plat dessus », « comme fermé » « ce grand sein à l’envers »…

Après la ronde de tapotage, elle sent une chaleur douce et agréable à l’intérieur. Plus aucune sensation de vide ou de manque.

Nous clôturons la séance avec la méthode Trio-Choix:
Même si j’avais un manque et un vide à combler dans l’estomac, je choisis maintenant de vivre avec cette douce chaleur que je sens en moi”.


Cinq mois plus tard, je reprends contact avec Clothilde.
 Outre son accord pour témoigner de notre séance, j’ai plaisir à entendre comment elle  se sent maintenant.

Le bien-être ressenti « est resté » me dit-elle. Il lui a apporté un sentiment de sécurité et donné un regain d’énergie. Elle s’étonne presque en me racontant comment elle a décidé, cette année, de suivre un programme d’accompagnement avec atelier de diététique, cours de cuisine, et diverses activités ludiques ou plus physiques comme la marche nordique … à l’occasion d’une cure en rhumatologie qu’elle fait chaque année. Cette fois, un processus était enclenché et elle a rajouté sans effort ces activités.
Je me hasarde à demander :
« Et côté kilos… ? quelque chose a-t-il changé ?… ».
 La réponse fuse : « Ah, oui quand même ! 6 kilos en moins. ».
« Et vous avez observé le changement après ce programme d’accompagnement ou déjà avant ? »
« Non, ça avait commencé un peu avant… »
« Comme c’est drôle… et vous ne me disiez rien… »

Au fur et à mesure que nous bavardons, Clothilde s’étonne de ne pas avoir fait le rapprochement plus tôt.

C’est vrai ça, c’est tellement évident quand un mieux être s’installe, que les choses se mettent en place sans effort ! Or la survenue d’effets positifs, qui s’invitent même doucement après une séance d’EFT, est tellement fréquente, que ce n’est plus une «  coïncidence ».  Même si nous ne savons pas expliquer où ni comment s’opère exactement le relâchement, nous pouvons observer le réaménagement de nos vies. Pour Clothilde, le résultat est indéniable, c’est comme si elle avait « gravi une nouvelle marche ».


la ronde: dans le jargon des praticiens EFT, il s’agit de la série des points, tapotés l’un après l’autre.

Si vous partagez ce témoignage, merci de citer vos sources:
Johanne Desterel, Praticienne et formatrice EFT, Zensight.
courriel :
 
jod470@orange.fr,  site : https://johannedesterel.com